RCA: 1er mai synonyme de paralysie  de l’administration publique ?

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C’est devenu une habitude pour les Centrafricains, surtout, ceux qui travaillent dans l’administration publique, de ne pas se rendre au travail après un long week-end, après un lundi férié suite aux différentes festivités organisées ici et là. Que disent les textes sur le travail ou encore quelles sont les dispositions prises au niveau de la Fonction publique en ce qui concerne le fonctionnement de l’administration publique ? C’est du désordre auquel nous assistons depuis toujours. Cela est à l’origine du dysfonctionnement de l’administration publique. Le 1er mai est un jour férié mais…

C’est inadmissible voire choquant d’assister à ce qui se passe dans l’administration publique après une fête célébrée un jour ouvrable. Les heures du travail ne sont pas respectées et chacun vient au travail et part quand il veut et comme bon lui semble. Certains travailleurs ne viennent pratiquement pas après avoir bu et festoyé à satiété. Il suffit de faire un tour dans l’administration publique à partir du mardi 02 mai pour se rendre compte de ce dont, nous mettons à l’évidence. Et comme le laxisme est devenu un mode de gouvernance en Centrafrique, chacun devient « Roi » en anesthésiant au passage, l’éthique et la déontologie du travail.

Pointez votre nez aux environs de 7 heures 30 minutes dans n’importe quelle institution de la place, vous vous rendrez compte que les bureaux sont sinistres et personne n’est au travail. Les fonctionnaires et agents de l’Etat, viennent à compte-goutte pour bâcler le boulot comme bon leur semble. Donc, ils ne passent que peu de temps en leurs lieux de travail avant de s’échapper, de regagner leurs domiciles ou continuer la suite de la fête. C’est du jamais vu sous d’autres cieux dans une administration publique sans sanction. A cette allure, comment voulez-vous que le pays puisse se développer ?

C’est ici le lieu de dire que c’est à cause de ce comportement irresponsable que le pays peine à se développer depuis un demi-siècle. Comment voulez-vous que les gens préfèrent la fête en lieu et place du travail qui leur donne de l’argent ? C’est inadmissible avec cette attitude qui consiste à maintenir le pays dans le sous-développement. Les fonctionnaires et agents de l’Etat, ne sont pas conscients du devenir de leur pays. Afin de stimuler ses compatriotes au travail, le père fondateur Barthelemy Boganda a dit ceci : « parlons peu, travaillons beaucoup ». Cela ne dit pas quelque chose aux Centrafricains qui doivent travailler pour le développement de leur pays ?

C’est aberrant d’assister à ce qui se passe dans l’administration publique avec les fonctionnaires et agents de l’Etat. L’on regrette le feu Empereur Jean-Bedel Bokassa qui, durant son règne, faisait le tour des institutions publiques par des visites inopinées, une sorte de contrôle, afin de surprendre ceux qui ne respectent pas l’heure du travail, surtout après un jour férié d’une fête internationale. Il faut dire que ses visites inopinées ont pour objectif, de discipliner les fonctionnaires paresseux avec des sanctions qui sont infligées aux auteurs qui cherchent à plomber le bon fonctionnement de l’administration publique.

On ne force pas quelqu’un à travailler. Seulement l’administration ou encore chaque lieu de travail à des règles qu’il faut respecter. C’est justement à cause de ses comportements qui sont contraires aux principes d’éthique et de la déontologie que la RCA peine à se développer. C’est une question de conscience, de patriotisme et surtout de l’amour du travail. Faites un tour dans les lieux de travail à partir du mardi 02 mai, et vous nous donnerez raison.

Certes, la fête du travail est un droit pour les travailleurs du monde entier qui doivent savourer les délices de leur travail. Cependant, il faut reconnaître qu’après la fête, c’est le travail qui paie.

@Koko Mbéréti

 

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