Bangui, le 29 avr. 23
Depuis quelques semaines voire mois, le courant ne passe plus entre les populations du Haut-Mbomou, les autorités locales, la jeunesse, les députés de la localité et le préfet de la zone, Monsieur NGAYAKON. En toile de fond, la population accuse le numéro un de la préfecture d’être dans beaucoup d’affaires louches avec les musulmans, notamment les éléments de la CPC de la localité.
Ce dernier utiliserait même son véhicule de commandement pour transporter certains éléments de la CPC sur les axes Obo-Mboki et Obo -Bambouti. En plus des gardes du corps et aides camp qui ont été affectés officiellement par l’Etat centrafricain via l’Etat-major pour sa sécurité, le préfet NGAYAKON aurait introduit dans l’effectif de sa garde rapprochée, des éléments de la CPC .Voilà qui a complètement instauré un climat de méfiance et de non-respect de la population vis-à-vis de ce fils du pays aux commandes dans l’extrême Est de la RCA.
A vrai dire, le préfet du Haut-Mbomou n’est pas en odeur de sainteté avec ses administrés. Le comportement flou et suspect du préfet serait à l’origine de cette méfiance généralisée et de plus en plus acerbante. Selon certaines sources autorisées, le préfet s’est converti en grand commerçant de bœufs, reléguant au second plan, le bureau de la préfecture devant lequel le drapeau danse en absence du préfet à l’intérieur.
Rappelons que l’actuel préfet du Haut Mbomou fut pendant cinq ans, le Directeur de la Sécurité du premier ministre d’alors (aujourd’hui président de la République) Faustin Archange TOUADERA avant son exile aujourd’hui.
Le comportement du préfet a conduit depuis quelques semaines la jeunesse de la localité à une auto prise en charge sécuritaire avec la création du groupe d’autodéfense « A ZANDE ANI KPI GBE » qui s’oppose violemment ces jours-ci aux hommes de la CPC appuyés par quelques éléments de l’armée sud soudanaise. Monsieur NGAYAKON est perçu aujourd’hui comme un véritable pécheur en eau trouble qui sème à la fois le vrai et le flou. A cette allure la sécurité et la cohésion sociale sont assurément mises à rude épreuve, dans une localité qui en a déjà marre pour son développement. Et devant de tels agissements, que dit le Ministre de l’Administration du Territoire ? Le préfet NGAYAKON agirait-il avec la bénédiction de certains poids lourds du système en défaveur de cette partie de la RCA ? Et que gagnerait ce commis de l’Etat dans cette vente d’illusion ?
Affaire à suivre !
@Théogène NZAMBET
