Bangui, le 24 févr. 23
C’était un grand soulagement pour la population centrafricaine notamment les habitants de la ville de Bangui et ses environs, lorsque le gouvernement s’est lancé dans les travaux de construction de petites voiries. En dépit de la tension de la trésorerie que traverse le pays, lesdits travaux étaient financés sur les fonds propres de l’Etat et ils avançaient à merveille au début. Aujourd’hui, tous ces travaux salués entre temps par la population, sont stoppées pour des raisons qu’on ignore. Pendant que les prix des produits pétroliers et des produits de première nécessité sont en hausse, on assiste aux éternelles déviations. Pendant que les travaux sont déjà suspendus, les ruelles sont toujours barricadées. Ce faisant, cela risque de provoquer les accidents de circulation et les tracasseries routières.
Personne ne peut ignorer les efforts consentis par le gouvernement centrafricain en réponse aux préoccupations de la population centrafricaine. En dépit des différentes crises que traverse le pays à savoir : la suspension des aides budgétaires, la hausse des prix de produits pétroliers et les denrées de première nécessité sans oublier l’insécurité, l’Etat se bat pour donner le minimum aux Centrafricains.
Face à ces maux, le gouvernement suivant les instructions du Président, le Pr. Faustin Archange Touadera, a compris que la route est un moyen capital pour la communication entre les Centrafricains. Cet esprit patriotique l’a poussé à lancer ces différents travaux dans presque tous les arrondissements de la ville de Bangui et ses environs. Mais, hélas, où en sommes-nous avec ces travaux ?
Aujourd’hui, le constat est que tous les travaux de toutes les petites voiries sont stoppés et la quasi-totalité des ruelles sont inondées par des planches et autres objets. On assiste à des déviations que nous qualifions inutiles parce que les travaux ne sont pas en cours. Ceci constitue des risques pour les usagers de ces différents tronçons. Tous ces démantèlements seraient à l’origine des accidents de circulation et pourraient contribuer à la perte matérielle et humaine car, en cas d’incendie ou lors d’une évacuation sanitaire, les engins seront butés à des énormes difficultés. Tout le monde ne cesse de demander le mobile de cette suspension, mais sans satisfaction.
Si ces travaux de construction étaient financés par des institutions comme la Banque mondiale, l’Union européenne etc., on aurait dû comprendre à cause de la suspension des aides budgétaires, mais le gouvernement a si bien dit que ces travaux ont été financés sur les fonds propres de l’Etat centrafricain. Quand on dit fonds propres de l’Etat, nous faisons allusion au recouvrement interne. Tout le monde sait que la République centrafricaine est un Etat fiscalo-douanier, nonobstant des actes de barbarie commis par des ennemis de la paix contre le poste de douane de Béloko, l’Etat continue de faire ses recouvrements. Ces recouvrements permettent au gouvernement de tenir à ses engagements régaliens pour pouvoir réaliser ces travaux.
Le gouvernement du Premier ministre Félix Moloua, s’est abstenu, aucune autorité n’a pris la peine d’expliquer le mobile de cette suspension au peuple centrafricain. Quand on est premier ministre, on doit se comporter comme un chef de ménage pour pouvoir faire face à tous les problèmes du foyer. Nous voyons mal comment Félix Moloua puisse être passif jusqu’à ce niveau .Ce faisant, il montre à suffisance qu’il connait le pourquoi de la suspension de ces travaux. Ce silence ne serait-il pas la manifestation de son incompétence ? Il n’y a que le Pr. Faustin Archange Touadera qui a le dernier mot.
Il résulte de tout ce qui précède que la suspension des travaux de la construction de petites voiries dans la ville de Bangui et ses environs, serait due à la passivité voire à l’inefficacité d’un gouvernement qui se cherche et qui n’a pas les moyens de sa politique. Qui peut nous dire le contraire ?
@Zang-Zang
