LE MANQUE D’ELECTRICITE, UN VERITABLE CASSE-TETE CHINOIS !

0

Bangui, le 25 févr. 23

Il y a de cela pratiquement un mois que les Centrafricains vivent dans le noir. En cause, une panne survenue sur les installations de la centrale hydraulique de Boali 2. Le ministre de l’Energie, Arthur Bertrand Piri, avait visité, le jeudi 2 février 2023, les installations pour comprendre la gravité de la panne. Après avoir constaté les faits, le membre du gouvernement a appelé les Centrafricains au clame. Malheureusement, la situation perdure et aucun palliatif n’est encore trouvé.

Le Directeur général de l’ENERCA, Thierry Patient Bendima qui avait vu le danger arrivé, a pris sur lui de sensibiliser les notables et les charger de passer le message à leurs administrés. Il y aura perturbation de la fourniture d’électricité à Bangui et ses environs. Le DG Thierry Patient Bendima nous appelle donc aussi à la patience comme son ministre Arthur Bertrand Piri. Chose que les Centrafricains ont fait jusqu’aujourd’hui. Cependant, le poids de cette absence prolongée d’électricité commence à se faire sentir dans la ville et ses environs. Avec 2 de ses alternateurs en panne pour le moment, la centrale hydraulique de Boali, ne fournit que 20 mégawatts au lieu de 30. La distribution de l’électricité restera perturbée en attendant le dépannage des machines ce qui n’augure rien de bon pour les ménages, les entreprises voire certaines institutions.

Comme l’ont demandé le ministre et le Directeur général de l’ENERCA, les Centrafricains ont observé la patience jusqu’aujourd’hui mais, les compteurs de l’ENERCA continuent, eux à tourner. Les consommateurs commencent à s’inquiéter car, ils ne jouissent pas des prestations de l’énergie centrafricaine mais, ils risquent de payer la facture une fois le courant de retour. Et cela inquiète et risque de causer des grincements de dents le moment venu. Pour les activités qui dépendent directement de l’électricité, les responsables sont obligés de s’approvisionner en groupes électrogènes ce qui fait double emplois et pèse sur leur budget. D’autres qui n’ont pas les moyens requis, sont contraints d’abandonner simplement leur activité en attendant la reprise de l’ENERCA. A part la demande des hautes autorités de l’ENERCA formulée à l’endroit des Centrafricains pour patienter, elles ne nous disent pas exactement où en sommes-nous avec cette panne.

C’est une manière de manquer de respect aux consommateurs qui sont dans l’expectative sans aucune précision ou communication de la part des responsables de l’ENERCA ou du gouvernement. Les techniciens chinois sont-ils déjà là ? Si oui, le dépannage est à quel niveau ? Ne sont-ils pas encore là ? Si non, pourquoi ? Quand vont-ils arriver ? Des questions élémentaires qui n’ont pas de réponses. Au-delà de ces préoccupations, il y a aussi la plus préoccupante que nous avions effleurée tout à l’heure. Quelles sont les mesures que l’ENERCA va-t-elle prendre une fois que la distribution de l’électricité serait rétablie ? Allègement des factures ou leur annulation pure et simple ? Oui, des Centrafricains qui ont perdu beaucoup pendant cette carence d’électricité dans leur commerce, dans la conservation de leurs réserves d’aliments etc. attendent aussi de la part de cette société de distribution d’électricité de mesures de compensation.

La patience des consommateurs et leur patriotisme doivent être payés. Il ne faut pas que les consommateurs de l’ENERCA ne soient pas payés en monnaie de singe. Mais de grâce, il ne faut pas que cette situation ne perdure pas trop car, elle risquera finalement par dégénérer et susciter la réaction de la population. Thierry Patient Bendima, la patience des Centrafricains a des limites.

@JACKO

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.