Bangui, le 02 octobre 23
Tout système qui veut perdurer, se pérenniser ou aller loin, doit être bien organisé, structuré. Notre crainte aujourd’hui, est le fait que nous assistons aujourd’hui à une guéguerre qui ne dit pas son nom au sein du MCU (Mouvements Cœurs Unis) du président Faustin Archange Touadéra. Dans l’organigramme du mouvement, tout paraît clair mais, dans les faits, les choses ne sont pas si simples.
Il y aurait au sein du Mouvement Cœurs Unis, une guerre de positionnement entre les leaders. De par les charges régaliennes du président fondateur, d’aucuns se targuent du leadership du mouvement soit par usurpation ou par excès de zèle. Normalement, après le président fondateur, la deuxième personnalité du mouvement n’est autre que le secrétaire général. Dans les faits, il faut reconnaître que ce dernier est autant chargé que le président fondateur avec son poste de président de l’Assemblée nationale. Après le secrétaire général du MCU, il y a le Vice-président de l’Assemblée nationale, président en exercice du parlement de la CEMAC qui est aussi très influent dans le mouvement.
La question qui se pose aujourd’hui est celle de savoir comment ces hautes autorités aussi chargées qu’elles sont, peuvent bien gérer le mouvement ? C’est pourquoi, elles sont obligées de déléguer parfois leur pouvoir à des tierces personnes qui les secondent dans leur rôle au sein du parti. Et, c’est de là que proviennent les guerres de leadership qui parfois, agitent le mouvement dans tous les sens. Si l’on n’y prend garde, cette situation qui est en gestation, peut dégénérer un jour et fragiliser le Mouvement Cœurs Unis. Le temps va vite et nous sommes à l’orée des consultations locales et communales d’où la nécessité de restructurer le bureau du MCU pour responsabiliser ceux des militants qui sont disponibles et capables de mener le bon combat pour la victoire du mouvement.
Avec leur position actuelle, les responsables du Mouvement Cœurs Unis doivent reconnaître qu’ils sont chargés et qu’ils s’engagent à passer le flambeau. Cela ne doit pas se traduire comme une fuite en avant ou une irresponsabilité, mais il faut penser à l’avenir du mouvement. Si la présidence et le secrétariat général du mouvement ne peuvent souffrir de modification, les autres postes peuvent très bien être remaniés pour les besoins de la cause. Ceci, dans le souci de rendre plus performantes les instances dirigeantes du MCU. Ainsi, les « anciens » pourront de loin veiller à la gestion de la chose et stimuler les ardeurs des uns et des autres.
Il est question aujourd’hui pour le MCU de songer à avoir un président au lieu que de s’en tenir qu’au président fondateur. Dans tout système, dans toute organisation, il faut songer à la question du leadership qui est train importante pour la survie ou le succès dudit système. Que le MCU ne dorme pas sur ses lauriers et pense qu’il est bien structuré de peur de se faire rattraper par ses erreurs. Il faut décentraliser les compétences pour mobiliser les ressources et arriver à bon port.
@Jean Bernard TOGO
