L’opposition a raté son entrée dans l’histoire centrafricaine

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Bangui, le 21 avr. 22

Si pour certains gouverner c’est prévoir, cette maxime doit animer de nos jours, le gouvernement ainsi que ses forces alliées russe, rwandaise et la Minusca pour la sécurisation du pays et surtout les prochaines élections locales.  La Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé se trouve dans la posture de perturbation de ce processus qui, pourtant permet aux citoyens d’exercer leur droit le plus absolu dans la gestion de leur cité par l’élection qui est l’un des piliers de la démocratie et surtout que c’est depuis des décennies que le pays n’a pas connu des élections locales.

Lorsqu’on parle de patriotisme politique, il s’agit de poser des actes qui honorent la patrie. Le gouvernement par le canal de l’Autorité Nationale des Elections  (ANE) tient à tout prix à organiser les élections locales selon le vœu des Centrafricains sans exception. Pour preuve, les opposants ont largement critiqué l’organe de la gestion technique ANE qu’il était dans l’impossibilité de tenir ses promesses du 27 décembre dernier lors de la présidentielle et des législatives. Malheureusement, pour eux, tout était bien passé malgré les perturbations dans certaines zones par les groupes armés.

Lorsque le général d’opérette François Bozizé décide de renverser son parrain politique Felix Patassé, un démocratiquement élu par un peuple souverain, ce dernier comme Satan qui connaît bien la Bible, va s’appuyer sur le troisième mois qui est celui de mars pour marcher sur Bangui en mars 2003.

Et comme il fallait lui rendre la monnaie de singe, le chef de la nébuleuse rébellion de la Séléka, de M. Michel Djotodia, créée en décembre 2012 dans la partie septentrionale, qui connaît le Coran et la Bible va aussi considérer le même mois de mars comme celui indiqué pour renverser François Bozizé en mars 2013.

Dans un pays où les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, il ne faut pas négliger l’histoire surtout lorsqu’elle est écrite en rouge. Pour preuve en pleine journée d’hier, le 2 mars 2021, la patrouille des FACA est tombée dans une embuscade tendue par les éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé à quelques kilomètres de l’aéroport international M’Poko. Le peuple peut bien patienter un peu face à l’immaturité des accords des politiciens et les groupes armés mais, il ne permettra jamais de mettre en péril l’avenir du pays. Nos politiciens et leaders des groupes armés sont-ils obligés de se laisser trainer à travers le monde entier quand il s’agit de prendre les décisions qui concernent la vie de toute la nation ? Aujourd’hui, les espoirs sont sur la conscience des garants et facilitateurs du dernier accord afin qu’ils prennent leur responsabilité en sanctionnant les groupes armés qui refusent de s’aligner.

Selon une source digne de foi, les Centrafricains doivent être en état d’éveil même après la réussite du dialogue républicain pour ne pas tomber dans les erreurs du passé : « Le retrait tactique de la CPC des combats depuis une bonne période, n’est pas le fruit du hasard. Conscients qu’ils ne peuvent plus prendre le pouvoir par les armes, ces criminels vont vouloir distraire les populations en maintenant un climat d’insécurité et surtout vont vouloir s’appuyer sur le refus des opposants à aller au dialogue pour créer des tensions dans l’arrière-pays », a proposé une source politique.

Un rebelle n’est pas un enfant de chœur ni un ange qui joue à la bille avec les enfants. Il faut toujours la prudence avec ces ennemis de la paix qui ne cherchent qu’à retarder le développement de Centrafrique. Le temps est à la guerre, mais pour réussir un combat, il faut attaquer. Aujourd’hui, les opposants sont divisés pour des raisons égoïstes. Or, tout doit se faire dans le dialogue pour sortir ce pays dans la boue.

 

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