L’INSÉCURITÉ POLITIQUE ACCENTUE L’INSÉCURITÉ ÉCONOMIQUE

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Bangui, le 23 aout 2022

On ne se sait plus  à quel saint se vouer en République centrafricaine de nos jours pour sortir de l’impasse de la double crise (politique et économique) qui frappe ce pays pourtant riche en ressources naturelles.

Depuis le déclenchement de la dernière crise militaro-politique  en  2012 avec la création de la coalition Séléka majoritairement formée des sujets arabes et l’émergence des mouvements A   nt-Balaka se réclamant de l’identité chrétienne, le pays est tombé dans un gouffre qui a été accentué avec l’entrée en scène politique de la CPC. Le président Touadéra pourra-t-il renverser la vapeur ?

La crise militaro-politique qui mine la République centrafricaine de nos jours continue de faire des victimes sur plusieurs plans. Les séquelles laissées malgré l’engagement du régime de Bangui, font que  les conditions de vie des paisibles populations sont toujours en perpétuelle état d’alerte tant les prix augmentent sans raison valable et  le panier de la ménagère toujours en souffrance.

Selon les observateurs de la vie socioéconomique de la République centrafricaine, le pays est sous une mauvaise pente depuis une bonne décennie. Cependant, comme dans ce pays des grands paradoxes, les malheurs se poursuivent et s’inscrivent sur plusieurs formats, il n’y pas un sans deux. Ainsi, après plusieurs années de transition politique, le peuple centrafricain a prouvé sa capacité de résilience en allant massivement aux urnes malgré les crépitements d’armes pour élire, leurs représentants  tant pour le précieux  palais de la Renaissance que pour la maison du peuple.

Ces élections libres, transparentes, crédibles ont donné raison au candidat  Faustin Archange Touadéra. Dès sa prise de pouvoir dans un pays en ruine, il a engagé des reformes structurelles allant dans le sens de l’apaisement de la situation du pays. Le dialogue a été un atout dans la mise en application de son plan de société.

Cependant, au moment où la situation allait s’améliorer  et donner le temps au développement durable et efficace, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) a décidé de respecter les délais constitutionnels en organisant des élections couplées de 2020-2021. Cet exercice démocratique qui devrait respecter la volonté  du peuple exprimée depuis le Forum de Bangui en passant par la constitution du 30 mars 2016.

Le malheur du peuple centrafricain va s’accentuer lorsque la cour constitutionnelle invalide la candidature du candidat du KNK François Bozizé pour la course à la présidentielle suite à des nombreux crimes commis avant et pendant son règne. Comme ce dernier est assoiffé du pouvoir pour le pouvoir, il a opté pour la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) afin de déstabiliser les institutions républicaines et reprendre le pouvoir par les armes.

Or, comme les FACA sont montées en puissance avec le concours des forces alliées russe et rwandaise, il a lamentablement échoué à son plan machiavélique. Et comme en guerre, il y a toujours un plan B, ce général d’opérette va asphyxier l’économie centrafricaine en bloquant la circulation d

Depuis cette longue période, les commerçants ont eu goût dans  l’augmentation des prix de première nécessité. Sur les marchés du Centrafrique, c’est la grande désolation de la part des consommateurs qui ne comprennent pas toujours le silence des instances en charge d’homologation des prix des produits de première nécessité. La route a été libérée par les FACA et les forces alliées malheureusement,  le panier de la ménagère continue de souffrir des conséquences de la crise politique. L’huile raffinée, le savon, le poisson congelé, la viande de bœuf, le sucre et autres produits ne sont plus à la portée du citoyen moyen. A qui donc la faute ?

@Herman THEMONA

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