L’INCONSCIENCE DES POLITIQUES CENTRAFRICAINS, UNE EPINE POUR LE DEVELOPPEMENT ?

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Bangui, le 01 juin 23

Des Libérateurs en passant par les Banyamulengue avec les Séléka et Anti-Balaka, la République centrafricaine aura tout vu. Tout vu et tout subi grâce à la complicité de certains de ses fils avides d’argent sale ou animés de folie de grandeur. Ils nous ont amenés les pires envahisseurs des temps modernes à l’image de ces groupes armés dont la dernière émanation est la CPC de Bozizé 

Depuis plusieurs décennies, la République centrafricaine est plongée dans une spirale de violence qui ne fait que retarder son développement par rapport aux autres Etats de la sous-région. Pourtant, ce pays dispose d’une panoplie de ressources naturelles qui peut faire de lui, ce que certains Etats occidentaux ne le sont pas. Ce déficit est lié au manque de patriotisme de certains politiques Centrafricains. Ainsi, les groupes armés profitent des erreurs de nos politiques pour s’installer définitivement sur un sol riche en tout.

La raison qui les aura guidés à envahir le pays, provient du fait qu’ils ne peuvent plus supporter la misère. Excédés alors, les  armes dont ils avaient fait l’économie auprès des médisants, commères, malfaiteurs, profito-situationnistes allaient être se mettre à tonner. Vu que bien d’esprit malveillant attendait l’opportunité pour mettre le feu aux herbes et aux arbres, ils se mirent automatiquement en rang. Vendant les armes dont ils sont les grands fournisseurs, celles-ci servent aujourd’hui à tuer la femme et l’homme civils pour retarder le développement de la République centrafricaine. Le marché des armes ouvre sa grande porte de haute vente à tous ceux qui veulent prendre l’engin qui tue et déstabiliser le régime de Bangui pour de simples raisons d’égoïsme.  L’arme tue. L’arme ne protège pas et ne favorise pas l’émergence d’un pays. Certains politiques importent les mercenaires afin qu’ils pillent l’économie de ce pays. Mais la question de la République est banalisée, la nation qui nous permet de circuler librement et de faire valoir le Centrafrique aux yeux du monde. Mais comment négocier avec ceux qui détruisent ce pays ?

Vu que la guerre était lancée contre un régime qui veut sauver la patrie, les morts allaient désormais être comptés par centaine et millier de cadavres de tous les natifs de ce terroir. Les masculins et les féminins se relèvent comme des toupies que la pluie, après avoir mouillé la terre, trainent partout dans leurs quêtes quotidiennes pour dire non à cette vieille recette qui ne donne que le lot des malheurs à la population civile.

Dans un passé récent sous les anciens régimes, les femmes autant que les hommes mouraient en grand nombre indéfini. Les Centrafricains, comme ils sont plus que solidaires comme des sœurs jumelles ou frères jumeaux, tous ceux qui partaient très loin de la terre, étaient intimement liés. Une seule famille perdait à la fois, en une seule journée, trois à six personnes. Comme c’est dramatique de voir à la fois les membres d’une même famille tomber comme un fruit mûr. Les Centrafricains manifestent une telle chaleur dans l’estime qu’ils portent l’un pour l’autre. Ils adorent vivre ensemble de sorte que, aussitôt qu’un malheur se manifeste, il y a péril en la demeure. C’est dire que si  la philosophie de vivre chacun pour soi à des dizaines de kilomètres de distance, loin de l’autre n’est plus de vigueur puisque la prise de conscience anime déjà tous les fils de Boganda sans exception aucune.

En République centrafricaine, les surprises ne manquent pas. Le problème majeur est d’abord le manque du patriotisme des politiques centrafricains. Si nous sommes conscients que les solutions de la crise actuelle nécessitent une vraie autopsie des crises antérieures, surtout les crises post-électorales dont le pays est victime depuis une bonne décennie, nous serions capables d’unir les énergies et faire taire les querelles pour ne regarder que vers une même et unique direction. Il s’agit de promouvoir la culture de la démocratie au lieu de maintenir le pays dans la division, la haine, la recherche des boucs-émissaires, les menaces, les intimidations et tout ce qui constitue pourtant une violence politique.

@JACKO

 

 

 

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