L’IMPERATIF EST LA TRANSFORMATION DU PAYS POUR UN CLIMAT DE PAIX

0

Nous savons tous sauf mauvaise foi de notre part que le but ultime de toute politique est le bien-être de la population qui est souverain surtout dans un régime démocratique pour le pouvoir d’exercer par le verdict des urnes. Tout programme politique doit faire en sorte que ce soit une société moderne faite de justice et de dignité mais aussi faite de bonheur matériel.

Elle est devenue un sujet majeur de préoccupations et un enjeu stratégique pour une paix durable en Centrafrique. Celle-ci doit aboutir à la construction d’une société inclusive, de l’établissement d’une économie ouverte et de la fondation d’une société de bien-être social où tous les Centrafricains trouveront chacun son compte.

En ce qui concerne l’ambition d’une société inclusive, il résulte d’inviter toutes les institutions de la République à s’engager résolument au renforcement de la sécurité, à l’amélioration des libertés individuelles, à l’adoption des principes de bonne gouvernance démocratique et à l’affermissement de notre capital social. C’est dans ce sens que le gouvernement doit œuvrer résolument pour l’amélioration des conditions de vie des concitoyens, pour l’épanouissement des populations au travers d’un système de santé accessible au plus grand nombre, pour la mise en œuvre d’une éducation capable de contribuer à la croissance économique et pour la formulation des politiques publiques visant à améliorer l’environnement physique de nos concitoyens. Car, de nos jours lorsqu’on parcourt les marchés du pays, les prix des produits de première nécessité ne sont pas favorables au panier de la ménagère. Il faut une solution rapide dans ce pays de « Zo Kwe Zo ».

La République Centrafricaine est l’un des pays précurseurs en matière de démocratie en Afrique.  Dès 1980, le pays a organisé des élections pluralistes, mais cette expérience fut interrompue par un coup d’Etat en 1981.

Le pays a renoué avec la démocratie en organisant des élections libres, transparentes et inclusives en 1993, après plusieurs années de tensions sociales et politiques qui ont affaibli l’Etat, déstructuré la société, brisé la cohésion sociale et l’unité nationale.

Après le coup d’Etat du 15 mars 2003 qui a mis un coup d’arrêt à la démocratie née des élections de 1993, le Peuple centrafricain croyait, non sans raison, avoir renoué définitivement avec la démocratie et l’Etat de droit, par les élections présidentielles et législatives de 2005 et 2011.

Malheureusement, les contestations post électorales de 2011 et la rébellion qui en a résulté ont, à nouveau, mis en péril la jeune démocratie et plongé le pays dans un conflit armé au relent communautaire, sans précédent, le 24 mars 2013.

Après une longue transition politique, souvent émaillée de graves violations des droits de l’Homme, de destructions des biens, de pillages des ressources naturelles et des velléités de partition du pays, le peuple centrafricain croyait conjurer le mal en organisant le Forum de Bangui en mai 2015, puis les élections présidentielles et législatives en 2015-2016.

« La Constitution issue de ce Forum de Bangui, promulguée le jour de ma prise de fonction le 30 mars 2016, a fixé les bases fondamentales de la société et les principes de la République » dixit Faustin Archange Touadéra.

Convaincu après plusieurs décennies de crises militaro-politiques de l’impérieuse nécessité de préserver l’unité nationale, le peuple centrafricain a retenu le suffrage universel direct ou indirect comme seul mode d’accession aux institutions éligibles, chargées de diriger l’Etat.

Le peuple centrafricain, détenteur de la souveraineté nationale, a ainsi banni l’usurpation de sa souveraineté par coup d’Etat, rébellion, mutinerie ou tout autre procédé non démocratique, déclarant que ces procédés inscrits dans la Constitution constituent des crimes imprescriptibles et que toute personne qui accomplirait de tels actes lui aura déclaré la guerre.

En dépit de ces garanties constitutionnelles, la démocratie et l’Etat de droit sont à nouveau gravement menacés par un groupe des malfaiteurs dénommés Coalition des Patriotes pour le Changement, CPC. Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour assurer la stabilité qui passe nécessairement par la lutte contre l’impunité dans toutes ses formes et dans toute sa diversité : « Nous ne laisserons plus certains politiciens en mal de légitimité, qui privilégient leurs intérêts personnels sur l’intérêt général, s’attaquer impunément aux institutions de la République et maintenir le peuple dans des souffrances indicibles, sous divers prétextes.  Je dois rappeler que le glas de l’impunité systématique des bourreaux du Peuple centrafricain a sonné », a rassuré le président Touadéra lors de son message d’investiture. Et cela ne doit pas être une déclaration politique visant à faire dormir les gens debout.

@Jacques Kossingou

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.