L’HISTOIRE MACABRE NE DOIT PLUS SE REPETER EN CENTRAFRIQUE

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Bangui, le 17 juillet 23

La République centrafricaine vit actuellement au rythme de la campagne référendaire. Deux semaines durant, le parti au pouvoir et ceux de l’opposition vont sillonner toute l’étendue du territoire national pour battre et mobiliser leurs militants respectifs en vue d’aller aux urnes le 30 juillet, voter OUI ou NON pour cette nouvelle loi constitutionnelle.

L’Autorité Nationale des Elections (ANE), l’organe en charge d’organisation des élections a, pour sa part fait savoir que tout est prêt pour le bon déroulement de ce processus électoral. Si certains estiment que l’adoption d’une nouvelle constitution voulue par la majorité des Centrafricains est une bonne chose qui va permettre au pays de connaître des innovations, d’autres par contre pensent que cette option du pouvoir en place risque d’engendrer une crise.

Ces derniers se basent sur les expériences du passé notamment comme sous le régime défunt de François Bozizé où la tentation de changement de la Constitution a conduit à la chute du régime par un coup de force de la coalition rebelle Seleka. Cependant pour les observateurs avertis, un tel exemple se révèle être mauvais en ce sens que l’on ne peut pas comparer le régime de Bozizé avec l’actuel régime de Touadera.

Aujourd’hui les réalités ne sont pas les mêmes que celles sous le régime de Bozizé où le pouvoir était agonisant et décrié par la majorité des Centrafricains. Les errements de ce régime qui avaient dénaturé le pays a fait que l’arrivée de la Seleka à l’époque était perçue comme un mal nécessaire afin de permettre aux Centrafricains de se débarrasser du dirigeant de l’époque qui était devenu un autiste. Ajouté à cela la destruction de toute l’armée qui n’était pas en mesure de contrer la Séléka dans sa chevauchée.

Il n’en est pas le cas actuellement avec la démarche de la révision de la constitution en cours qui est l’émanation de la volonté populaire. Le monde entier a été témoin des grandes des manifestations organisées à travers tout le pays lors desquelles l’on a assisté à une forte mobilisation des Centrafricains pour demander la réécriture d’une nouvelle constitution prenant en compte ses aspirations.

Ceci étant dit, l’adoption d’une nouvelle constitution par voie référendaire ne pourrait en aucun cas engendrer une crise comme laissent entendre les chants de sirène. Et cela pour plusieurs raisons. D’ailleurs c’est un secret de polichinelle que le territoire national est sécurisé à 97%. Cela est devenu possible grâce à la montée en puissance de l’armée qui a été reconstruite depuis l’accession du Président Touadera à la magistrature suprême de l’Etat.

Si d’aventure certains ennemis de la paix tenteraient de semer les troubles, ils risqueront d’en faire les frais vu la capacité de nuisance des Forces armées centrafricaines. En plus s’il arrive que ces ennemis de la paix veulent tenter l’impossible, ça sera la population qui va se lever pour barrer la route à leurs projets. Il va sans dire que le peuple a trop souffert des multiples crises militaro-politiques que le pays a connues. Il n’est donc pas prêt d’accepter une énième crise dont les conséquences risqueront d’être fâcheuses.

La popularité de l’actuel locataire du palais de la renaissance reste le seul obstacle aux manœuvres déstabilisatrices de ces ennemis de la paix. Tant que le peuple continue de soutenir les actions du Président Faustin Archange Touadera, rien ne pourrait emporter son pouvoir dont le fondement est le peuple souverain. Le parfait exemple de ce régime de Touadera est celui du Président Biya au Cameroun qui a passé plusieurs décennies au pouvoir grâce au soutien du peuple camerounais à leur dirigeant. C’est grâce à la confiance des camerounais à leur dirigeant que le Cameroun est caractérisé par une stabilité sans pareil.

Et de l’avis des observateurs avertis la longévité de Toudera va dépendre du climat stable qu’il a su insuffler à son pays depuis bientôt sept années qu’il le dirige. Ainsi l’adoption de la nouvelle constitution en vue ne  pourra pas engendrer une crise car les Centrafricains ne sont plus dupes et savent la bonne direction entreprendre. Comme quoi l’histoire est loin de se répéter en Centrafrique avec le projet d’un nouveau coup de force qui est en train d’être mijoté par les ennemis de la paix.

@Bienvenu ANDALLA

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