Bangui, le 17 juil. 23
La question de la bi-nationalité dans le projet de la nouvelle Constitution est devenue une pomme de discorde dans le milieu politique centrafricain alors sous d’autres cieux, cette polémique n’a pas sa raison d’être. Les uns et les autres pensent qu’on veut les écarter de la gestion de la chose publique alors qu’ils ne sont même pas à la hauteur. Les faux alliés, ceux qui avaient des ambitions cachées, qui mangeaient avec le pouvoir le couteau entre les dents ou cachés dans le dos, sont obligés de se sortir de leur cachette. Et pour cause ?
Si dans le projet de la nouvelle Constitution, les questions du septennat et de la non limitation du mandat présidentiel ainsi que celle de la bi-nationalité font grincer les dents, ce que beaucoup de politiques Centrafricains ne sont pas sincères. La quasi-majorité de ceux-ci sont des hypocrites qui comptent manger avec le pouvoir en place qui a remporté haut la main les élections à travers des alliances plus ou moins bancales en attendant de beaux jours. Ce faisant, ces associations ou partis politiques ne comptent profiter que de la victoire des autres et quitter le bateau dès que les choses vont mal. C’est le cas auquel nous assistons aujourd’hui avec la publication du projet de la nouvelle Constitution. Certains qui se disent alliés du MCU, c’est-à-dire les associations ou les partis politiques qui ont été avec Touadéra depuis 2016, comptent maintenant le trahir ou le quitter à cause de la question de la bi-nationalité parce que leurs leaders ont des ambitions politiques.
En politique, il faut savoir s’assumer et respecter ses engagements à travers des ententes et des compromis. Quand nous sommes des alliés politiques, nous pouvons arranger beaucoup de choses à l’amiable. Ces petits partis dont les responsables sont des binationaux et qui ont décidé de voter contre la nouvelle Constitution, respectent-ils leurs engagements vis-à-vis du MCU ? L’heure étant grave et les uns et les autres commencent à montrer leur vrai visage. Comme le dit un adage, ce sont des loups habillés en moutons pour la circonstance. Voilà que les donnes ont changé et que les vrais faux alliés commencent par être démasqués par leur appétit démesuré. Les alliances ont des clauses qui ne peuvent pas être facilement trahies. Les alliances ne se tissent et ne se dénouent selon la seule volonté de leurs signataires. Il y va de la personnalité des acteurs, de leur moralité et de leur sincérité. Bref ! Les partis et associations alliés qui comptent voter le « NON » le 30 juillet 30 juillet 2023, ont trahi leur parole donnée et leur serment vis-à-vis du MCU.
Il faut aussi reconnaître qu’il y a des partis ou associations politiques dont les leaders sont des binationaux mais, qui sont restés fidèles à la politique du Président Faustin Archange Touadéra et du MCU. Ils savent ce qu’ils recherchent et quand ils peuvent revendiquer quoi que ce soit. Alors, si les uns sont patients, pourquoi les autres sont si pressés pour s’opposer à la politique du mouvement qui a gagné les élections et qui est au pouvoir ? Pourquoi ne pas jouer franc jeu et attendre dans l’ombre pour se jeter sur une telle occasion pour prouver à l’opinion nationale et internationale que rien ne va entre le parti au pouvoir et ses alliés ? D’ailleurs, ce sont des alliés qui n’ont même pas de base et qui cherchent encore leur marque. Il suffit de faire une rétrospection pour se rendre à l’évidence que beaucoup d’entre eux, n’ont pas présenté des candidats aux élections législatives. Pour la présidentielle, n’en parlant pas !
Le comportement de certains de ces partis alliés ne surprend pas trop car le statut même de leur Président en dit long sur leur vision. Aujourd’hui, leurs intérêts sont en jeu. Eux qui voulaient profiter des largesses du pouvoir en tant qu’allié pour se positionner le moment venu et trahir ainsi la confiance de celui-ci, sont obligés de se démasquer car l’heure est grave. Un allié reste un allié c’est-à-dire en tout temps mais, ceux qui ne peuvent rester, sont ceux qui ont scellé les alliances pour des intérêts périssables.