Les politiques centrafricains doivent prendre conscience de la situation dramatique du pays 

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La langue de Molière n’a pas encore trouvé son adjectif qualificatif sur les événements qui se produisent en République centrafricaine après la victoire à la Pyrrhus remportée par des groupes armés qui s’est soldée par la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation à Bangui entre le gouvernement et ces criminels. Malgré tout, les ennemis de la paix continuent de dévoiler leur agenda caché en endeuillant les pauvres populations dans nos provinces.

Depuis le déclenchement de cette crise par la création de la milice Séléka dans la partie septentrionale en décembre 2012, ayant entraîné la chute du régime Bozizé en mars 2013, le tableau panoramique du pays de Boganda est très sombre : massacres des populations en masse, pillage des ressources naturelles du pays par ces mercenaires et bandits de grand chemin avec la bénédiction des puissances occidentales, les incendies des maisons et villages entiers, le déplacement des populations à l’intérieur et l’extérieur du pays. Cette situation  a occasionné les pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels ceci sous l’indifférence du Conseil de Sécurité des Nations-Unies qui continue d’imposer l’embargo sur les armes, minutions et autres matériels de guerre à destination de la RCA.

Le pays est de nos jours la risée de la communauté internationale qui pourtant, injecte des sommes importantes pour le redressement économique. Malheureusement, ces partenaires ne parviennent pas à aider le pays à mettre un terme aux massacres et autres violations des droits de l’homme. Les groupes armés continuent de se moquer des populations. Les recommandations et les résolutionsde Khartoum ne servent pas de base pour la sortie de cette longue crise.

Il ne se fait aucun ombre de doute que les rebelles issus de l’ex-coalition Séléka sont toujours en quête du pouvoir perdu lors des pourparlers de N’Djamena où le manipulateur des Centrafricains Idriss Deby Itno avait obligé Djotodia à démissionner du pouvoir. Aujourd’hui, tout le monde sait que les Centrafricains dans leur résilience absolue, ont accepté partager le pouvoir avec les bandits de grands chemins afin que la paix revienne dans le pays. Malheureusement, les résultats sur le terrain ne sont pas favorables à la quiétude des populations civiles. De toute conscience, on sait que la manipulation des groupes armés dans ce pays est liée à la porosité des frontières où les armes et minutions de guerre franchissent chaque jour faisant du DDRR, une simple fiction.  Malheureusement à chaque fois que la question sur l’émbargo est annoncée, une fausse histoire se monte de toutes pièces pour distraire les consciences des Centrafricains, la vidéo en circulation dans les réseaux n’est qu’une illustration qui vise à discréditer les FACA et par extension le régime de Bangui.

Que font ces criminels dans ce pays ? Telle est la question que l’on se pose de nos jours surtout à l’approche des élections couplées. Depuis quelques décennies, les rebelles qui s’opposaient au régime de Béchir et d’Idriss ont transcendé en RCA tout en bénéficiant des statuts d’apatrides et de réfugiés tandis que des enfants nouvellement nés bénéficient de la nationalité. Une bonne partie face à leur besoin s’est lancée dans des pratiques illicites telles «Zaraguinas » puis après des rebelles pour ériger des barrières illégales, occuper les zones minières et exploiter des minerais en bénéficiant de l’appui des mercenaires de l’étranger pour réussir à déstabiliser les régimes en Centrafrique.

Le gouvernement dans sa mission régalienne n’a pas eu tort d’acheter la paix chez nos ennemis  d’hier. Les mauvais comptes de violer la constitution pour satisfaire les appétits des bandits de grand chemin font de nos jours des bons comptes pour ceux qui alimentent cette guerre. Rien ne peut justifier la multiplication des groupes armés sur le sol centrafricain à l’heure où la mobilisation de la communauté internationale se fait ressentir.

Dans un passé récent, un dialogue  a été organisé sur initiative du président de la République dans le but de faire taire les querelles stériles et envisager un avenir meilleur. Cependant les démons de la haine étant ressuscité dans les cœurs des ennemis, les violences se font encore enregistrées dans certaines parties du territoire national.

@Herman THEMONA

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