Les lieux de culte deviendraient-ils des endroits de la dépravation de mœurs ?

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Bangui, le 16 février 23

La République centrafricaine est un pays laïc où la majorité de sa population est constituée des chrétiens. Les mosquées, les temples et les paroisses sont des lieux de rencontre des fidèles et adeptes qui prient librement leur Dieu. Chaque dénomination dispose de son calendrier liturgique définissant au préalable, les fêtes religieuses par exemple la fête de noël, de pâques et de ramadan pour les musulmans.

Lors de la célébration de ces différentes fêtes, certains jeunes chrétiens  et musulmans, mélangent le sacré avec le charnel. L’on assiste à la dépravation des mœurs. Les Centrafricains auraient hérité cette culture lors des différentes crises militaro-politiques qu’a connues le pays et surtout, celles du 24 mars 2013 ayant occasionné la prolifération des différents sites. Par la force des choses, la mentalité des Centrafricains a changé négativement et par conséquent, cela persiste jusqu’aux lieux des cultes censés être respectés. Mais, à qui incombe la responsabilité ?

Nous ne comprenons pas pourquoi les Centrafricains notamment, les jeunes, ne comprennent pas que les lieux de culte, ne sont pas destinés uniquement que pour des actes moraux c’est-à-dire des actes conformes aux bonnes mœurs.

Les églises et mosquées ne pourraient se réjouir en voyant une frange de la population commettre des actes contraires aux bonnes mœurs et de même les parents ne pourraient pas, en toute conscience, laisser leurs enfants contribuer à la dépravation des mœurs. Mais où en est le problème ?

Personne ne peut ignorer les efforts consentis par les autorités religieuses pour le bien-être du peuple centrafricain à travers les églises et les mosquées. Ces différentes dénominations contribuent à la formation intellectuelle et spirituelle de la population centrafricaine. Les parents de leur côté, se battent pour que leurs enfants puissent garder la culture centrafricaine. Mais, le véritable problème, concerne le manque de suivi caractérisé par la passivité de ces parents voire de l’église.

En effet, certains parents sont passifs en face de leurs enfants ce qui fait que ces derniers, viennent à l’église, en commettant très souvent, des actes de barbarie provoquant la colère de Dieu. L’éducation familiale est un soubassement et par conséquent, un enfant ayant reçu une bonne éducation qui ne peut jamais se lancer dans des comportements extravagants. Et comme Dieu ne rejette personne. Les prêtres, les pasteurs et les imams qui s’inscrivent dans cette même logique, acceptent ce type d’enfants en dépit de leurs actes. Et cela ne s’arrête pas seulement au niveau du lieu de culte. Les établissements scolaires censés être des lieux d’apprentissage par excellence, sont au jour d’aujourd’hui des centres où des apprenants produisent des films pornographiques. Ce faisant, les jeunes compromettent leur propre avenir et surtout l’avenir de la nation. Ce comportement monte graduellement en flèche et au vent.

De tout ce qui précède, on se rend compte que la responsabilité est partagée entre les autorités religieuses et les parents. Les parents, prêtres, pasteurs et imams devraient mettre en place des garanties de non répétition afin de pallier à ce phénomène. Quand il y a  une cérémonie, les prêtres, les pasteurs et les imams devraient mettre en place un organe de surveillance capable de lutter contre ce phénomène qui attire la malédiction sur le pays.  Les parents de leur côté, devraient assumer leur responsabilité. Ces parents faisant preuve de la passivité, devraient également savoir que l’église n’est pas une poubelle pour que l’on puisse déverser les enfants récalcitrants. Le gouvernement devrait aussi appuyer ces autorités religieuses pour pouvoir stopper ce phénomène.

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