Bouca : L’adjudant Josué fait des siennes

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C’est l’histoire d’une reconversion manquée qui est en train de poursuivre les habitants de Bouca et ses environs. Il s’agit d’un ancien anti-balaka reconvertit en élément des FACA (Forces armées centrafricaines) qui a visiblement mal tournée. Il s’agit d’un certain Josué. Ayant fait semblant de quitter ses vieilles habitudes, ce rebelles et quelques-uns de ses acolytes ont été formés militairement pour rendre des loyaux services au pays qu’ils avaient, pendant une période, dévasté. C’est avec un grade d’adjudant que le mécène va retrouver les lieux de ses crimes. Comme le dit l’adage, le criminel retourne toujours sur les lieux de son crime et pour cause ?

Fils du pays et connaissant très bien ses anciens « compagnons d’armes » de la rébellion, l’adjudant Josué avait cette lourde mission de ramener l’ordre dans cette localité après sa brillante formation au maniement des armes. C’est sans compter avec la duplicité de l’homme qui a vu son salaire comme un pourboire après avoir régulièrement empoché des millions dans l’arnaque et le viol des bétails des éleveurs dans les environs de la ville de Bouca. C’est ainsi qu’une fois revenu au terroir, il ne va pas se départir de ses vieilles habitudes. Avec la complicité de ses amis militaires, il va continuer à s’adonner à ces opérations de rackette et de vol de bétails. L’un de ces cas de viol ayant mal tourné, notre adjudant a été obligé de tué un militaire.

Craignant des représailles, l’adjudant Josué va devenir un déserteur en renouant une fois de plus avec le maquis. Ainsi, il va se positionner de manière stratégique pour intercepter tous ceux qui viennent de Bossangoa, de Batangafo, Gbasséré et autres. C’est dire qu’il s’est juste positionné au centre de manière stratégique. Il est devenu par la force des choses, le plus dangereux des bandits armés de la localité de Bouca au vu et au su de ceux qui ont plaidé pour lui afin qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui.

Comment l’extirper de cette zone pour permettre aux habitants de Bouca et leurs environs de vaquer librement à leurs occupations quotidiennes. L’adjudant Josué est devenu de fait, une épine dans les pieds des habitants de la localité. En ennemi bien formé et bien dotés en matériels de guerre, notre adjudant règne en maître et, le débusquer n’est pas une mince affaire.

Pour y parvenir, nos FACA et leurs alliés Russes doivent user de beaucoup de tacts car, ils ont en face d’eux, des militaires de formation qui ont été aguerris par leur vie de rebelles avant de suivre la formation militaire. C’est dire que l’équation est complexe surtout que l’adjudant et ses hommes ont cet avantage de mieux connaître le terrain que les FACA et leurs alliés.

C’est une situation préoccupante non seulement pour la population locale et les usagers qui doivent passer par Bouca mais aussi pour le gouvernement pour se débarrasser de ces transfuges qui ont choisi de regagner le camp adverse avec bagages et armes. Un vrai casse-tête centrafricain pour ne pas dire chinoise.

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