Les cinq verbes du feu président-fondateur Barthélémy Boganda sont-ils mis dans l’oubliette ?

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Il suffit de sillonner la ville de Bangui et ses environs pour se rendre à l’évidence que la République centrafricaine, notamment la capitale Bangui, est devenue la poubelle où l’on achemine les ordures européennes, à travers le phénomène appelé «occasion d’Europe». Non, très sincèrement, nous ne sommes pas contre ceux qui font ce genre de commerce, mais là où le bât blesse, c’est la qualité des produits importés et la passivité de nos autorités locales face à ce phénomène.

Il est de notoriété publique que la ville de Bangui est saturée par des produits en provenance d’Europe. Certains de ces produits ne méritent même pas d’être importés dans un Etat souverain comme la République centrafricaine. Oui, il suffit de s’approcher desdits produits appelés «occasion d’Europe» pour comprendre que Bangui la capitale centrafricaine devient de plus en plus une autre cité.

Ces marchandises importées sont entre autres des chaises, des congélateurs, des couvertures usées, des matelas usés, des lits, différents appareils, des habits, des chaussures, pour ne citer que ceux-là de peur que nos lecteurs craquent. C’est dire que la quasi-totalité de ces marchandises citées ci-haut devraient être purement et simplement brûlée sur place en Europe. Mais hélas, qu’est-ce que l’on constate aujourd’hui ?

Certains compatriotes, auteurs de cette importation, ternissent l’image du pays et montrent au grand public notre pauvreté. Certes, certains produits comme les appareils, notamment les ordinateurs, les congélateurs, les tondeuses, les véhicules et autres peuvent être réutilisés, mais prenons par exemple des produits comme  les couvertures, lits et habits,  etc. Comment peut-on les réutiliser ? Où est partie la dignité dont le président-fondateur Barthélémy Boganda, paix à son âme, nous a recommandée ?

A en croire certaines sources dignes de foi, la quasi-totalité de ces marchandises appartient à ceux qui ont déjà rendu l’âme. Ces sources vont loin en affirmant que certains lits importés ont été servis lors de la cérémonie des obsèques  de leurs propriétaires. C’est dire que nous sommes en train d’importer des maladies, des démons  et autres esprits maléfiques  dans ce pays!  Nous  nous arrêtons là, de peur que nos lecteurs ne craquent.

Quand nous ne nous respectons, les autres continueront toujours à se moquer de nous. Nous pouvons tout perdre, mais la dignité doit nous rester comme héritage laissé par notre âme politique, le feu président-fondateur Barthélémy Boganda, paix à son âme. Avant de mettre cet article sous presse, nous nous sommes rendus sur ces différents lieux de vente desdits produits, mais sans vous mentir, les habits se trouvant au fin fond de nos valises sont encore plus à la mode que ceux importés d’Europe. Non, la République centrafricaine ne saurait être la poubelle européenne ! Que nos autorités fassent preuve de vigilance face à ce phénomène  qui ternit malheureusement  le qualificatif de «Bangui la coquette», au lieu qu’elle soit appelée  «Bangui, bac à ordures européennes». Non, nous ne voulons pas arriver à ce niveau. Stop !!!

Pendant que les maires européens libèrent leurs villes à travers l’exportation de leurs déchets, les présidents des délégations spéciales de la RCA, notamment celui de la ville de Bangui, se réjouit en déclarant ces déchets européens marchandises. Oh, quelle ignominie ! Quelle pauvreté ! On est où là ? Est-ce vraiment cela «Bangui la coquette» ?

Selon certains observateurs, l’Europe cherche par tous les moyens à décliner sa responsabilité en matière de pollution de l’environnement. C’est pourquoi, au lieu de brûler ces déchets sur place, elle préfère les acheminer, de connivence avec certains de nos compatriotes, ces produits en Afrique, notamment en Centrafrique, pour échapper à l’application du principe de «pollueur payeur». Autant dire que la quasi-totalité de ces marchandises sera brulée ou jetée dans la nature, et après tout, c’est l’environnement qui sera pollué sans que nous ne nous rendions compte que c’est le phénomène de l’«occasion d’Europe» qui en est à l’origine.

La République centrafricaine, ce pays souverain, devient de plus en plus une poubelle des déchets européens, du fait du commerce consistant à importer les produits préalablement utilisés par nos frères européens,  alors que ce faisant, nous ternissons l’image de notre pays. C’est pourquoi, les autorités compétentes doivent faire preuve de vigilance sur ces produits importés pour redonner à notre cher et beau pays sa vraie image.

@Bienvenu ANDALLA

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