FAILLE-T-IL LA PRESENCE DES ETRANGERS POUR DONNER A BANGUI, SON IMAGE DE « BANGUI LA COQUETTE » ?

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Il suffit de prêter attention à l’actualité centrafricaine, notamment aux comportements de ceux qui occupent les postes de responsabilité dans ce pays, pour comprendre que le peuple centrafricain est inférieur par rapport aux sujets étrangers, et ce faisant, nos politiques le relègue  au second rang vis-à-vis de  nos frères étrangers. Autant dire que nos autorités accordent du crédit aux étrangers plus qu’aux natifs du pays. Il est de notoriété publique que beaucoup de Centrafricains respectent beaucoup plus les étrangers au détriment du peuple centrafricain. Cela se pratique partout, que ce soit devant les services publics, entre autres  l’hôpital,  la justice et bien d’autres.

En effet, nous ne sommes pas partisans du racisme ni du ségrégationnisme dans ce pays, mais c’est un véritable constat si amer que nous sommes obligés de mettre cet article sous presse afin d’interpeler la conscience de nos compatriotes, notamment les autorités, sur le sens du patriotisme et de l’amour de la patrie.

Oui, il suffit d’être attentif à ce qui se passe  dans ce pays pour comprendre que beaucoup de nos autorités n’ont pas vraiment de notions sur les valeurs républicaines. Très sincèrement, le véritable problème centrafricain est le manque d’amour. Les Centrafricains ne s’aiment pas. L’amour c’est la vie, oui, là où il y a l’amour, c’est le bonheur, la paix et le développement sur tous les plans. Voilà le secret de la vie, et c’est dans cette logique là que Dieu le Créateur de l’Univers nous recommande ceci : «aimez-vous les uns et les autres…». Mais hélas, qu’est-ce que l’on constate aujourd’hui en Centrafrique ?

Aujourd’hui, par manque d’amour, les Centrafricains détournent par exemple les deniers publics pour leurs intérêts personnels et égoïstes, en privant les autres jusqu’à ce que certains compatriotes  meurent de faim. Mais comment Dieu va-t-Il nous exaucer ? Ce sont les étrangers qui tirent profit de ce pays au détriment du peuple centrafricain, en dépit de tout ce que ce dernier a subi comme conséquences relatives aux crises militaro-politiques qu’a connues le pays.

Là où le bât blesse, c’est au niveau des infrastructures routières, la propreté du pays et la sécurité. Oui, le Centrafricain ne peut connaitre la beauté de son pays que lorsqu’un sujet étranger arrive en visite. C’est en ce moment précis que vous allez voir le génie du gouvernement sur tous les plans pour soigner l’image du Centrafrique. Tout simplement parce qu’un président ou ministre étranger doit venir. En quoi cet individu est-il plus important que le peuple centrafricain ?

Certes, c’est bien  de réserver un accueil chaleureux à nos visiteurs ou invités. Mais tel n’est pas le cas centrafricain. Chez nous, c’est un pays de tous les paradoxes. Nous avons toutes les possibilités de faire face à certains problèmes à travers nos moyens de bord, mais hélas, nous ne sommes pas différents des Pharisiens. Nous sommes des véritables fanfarons. Nous voulons montrer aux autres que tout va mieux, alors que nous sommes de véritables paresseux.

Autant dire qu’il faut attendre l’arrivée d’un président étranger ou d’une personnalité internationale pour nettoyer les abords de la route. Alors qu’auparavant, ces grandes voieries de la place étaient transformées en des  cours d’eau, faute d’entretien. Il fallait voir les usagers que sont les populations centrafricaines qui, par la force des choses,  deviennent au grand jour des  pécheurs  chevronnés, mais sans hameçon, en faisant toutes les gymnastiques possibles pour traverser de l’eau en pleine ville. Quelle ignominie ! Les autres nous voient peuple centrafricain !

Pour illustrer ces propos,  par exemple les intersections du 8ème arrondissement et celle de  la place «Marabena». Avant l’arrivée du président de la transition gabonaise, le nouvel homme  fort  de Libreville, Brice Clotaire Nguema, elles  étaient totalement dégradées, c’est pourquoi l’intersection du 8ème arrondissement tout proche du commissariat dudit arrondissement était une véritable marre. Quand il pleut, les usagers de cet axe étaient devenus par la force des choses, des piroguiers pour traverser. Mais aujourd’hui, tout est arrangé à cause d’une seule personne. Combien de personnes ont été victimes d’accidents de circulation routières dans ces intersections susmentionnées ? Les sujets étrangers sont-ils plus importants que le peuple centrafricain ?

A vrai dire, nous avons la possibilité de faire certaines choses dans ce pays, en dépit de tension de trésorerie qui prévaut, mais c’est un problème de mauvaise foi, d’indifférence caractérisée par manque d’amour et d’incompétence. Alors, on se demande s’il est du devoir du président de la République, Faustin Archange Touadéra de descendre personnellement pour exécuter certains travaux dans ce pays. A quoi sert donc les ministres en charge de la construction et de l’entretien des routes ? That is the question ! Que le chef du gouvernement et sa suite nous satisfassent de cette interrogation ! Car, nous nous rendons compte que le peuple centrafricain n’est pas important pour certaines autorités de ce pays.

@Herman THEMONA

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