Bangui, le 18 janvier 23
La performance dans les administrations publiques doit se faire si et seulement si, le suivi doit s’accompagner des mesures rigoureuses à l’endroit de celles ou ceux qui tentent de saboter l’action gouvernementale. Aujourd’hui, dans toutes les institutions publiques, nous avons l’impression que les fonctionnaires et agents de l’Etat font les choses à leur manière, selon leur propre volonté, sans le moindre respect des règles administratives.
Il suffit de faire un tour dans les administrations pour toucher du doigt ce que nous mettons à l’évidence. En commençant par les responsables desdites structures publiques qui ne viennent au bureau qu’à leur gré. Au niveau des agents, c’est tout un désordre qui ne dit pas son nom. Les dossiers trainent dans les tiroirs, les services sont à l’arrêt à cause de l’absence chronique de certains fonctionnaires ou agents de l’Etat. Ce qui justifie la lenteur dans le traitement de certains dossiers préjudiciable à la vie de la nation.
Si déjà à Bangui, on assiste à un tel comportement irresponsable visant à bloquer le bon fonctionnement de l’administration, qu’en est-t-il en provinces avec les administrations qui fonctionnent juste pour une durée ou deux heures? Déjà dans certaines provinces, les fonctionnaires et agents de l’Etat refusent de regagner leurs postes en restant à Bangui et pénalisent ainsi le bon fonctionnement de l’administration au niveau décentralisé.
Vous vous rendez par exemple à Ndjoukou, Mala, Possel dans la Kémo ou encore à Béma, Zémio, Nzacko, Mingala, Djéma, Kabo, Ouandago…pour se rendre à l’évidence que ces localités n’existent que de nom parce que n’ayant pas une administration opérationnelle. Par conséquent, les administrations publiques ne sont pas opérationnelles à cause de l’absence du personnel ou encore à cause du sabotage orchestré et qui consiste à abandonner le service public. Les fonctionnaires et agents de l’Etat vaquent beaucoup plus à leurs activités privées au lieu de s’occuper de ce pour lesquelles ils perçoivent indûment les salaires.
Le gouvernement MOLOUA 2 prendra-t-il des mesures pour corriger ces bavures auxquelles nous assistons à Bangui et dans les provinces? On ne cesse de décrier cette situation qui “tue” le pays alors que les auteurs sont là, sans être inquiétés par une quelconque sanction administrative. Le poisson ne pourri qu’à partir de la tête c’est-à-dire que le véritable problème est que les manquements doivent être corrigés au niveau de la hiérarchie pour atteindre le bas de l’échelle. Dommage!
@François GBOKOCHE