Bangui, le 21 janv.-24
Faustin Archange Touadera, Président de la République, Chef de l’Etat, a confié une nouvelle mission aux membres du Gouvernement Moloua 2, le 11 janvier 2024 lors du premier Conseil des Ministres.
C’est un Conseil des Ministres un peu spécial car il s’agit de l’installation officielle des membres du Gouvernement mis en place à l’issu du réaménagement technique du 4 janvier 2024. Un réaménagement technique, comme l’a si bien souligné le Chef de l’Etat, qui s’inscrit à la fois dans un triptyque inclusion, continuité et renouvellement. Cette option choisie par le Président de la République en intelligence avec son Premier Ministre permet « d’allier l’expérience, la diversité des opinions, la recherche de ce qui nous unit et l’émergence des idées nouvelles ».
L’entrée au Gouvernement d’une personnalité de l’opposition démocratique donne une signification à une valeur inclusive que ledit gouvernement doit intégrer dans sa mission en s’ouvrant aux centrafricains de toutes tendances politiques et de toute obédience religieuse. Le dialogue n’a jamais été rompu avec l’opposition politique. C’est plutôt elle qui, en s’enfermant dans sa carapace tout en refusant la main tendue du Président de la République, s’est mise dans la posture d’un groupe d’imposteurs et des potentiels ennemis de la République. Le Gouvernement n’a pas vocation a seulement servir de creuset aux représentants de l’opposition en perpétuelle confrontation avec la majorité pendant que la population continue de végéter dans la misère, dans l’insécurité et la promiscuité. Le Gouvernement doit être au service du peuple. Faustin Archange Touadera tient à ce principe cartésien: « Ainsi que je l’avais rappelé dans mon message à la Nation à l’occasion du nouvel an, je n’ai ménagé aucune énergie, depuis mon accession à la Magistrature suprême de notre pays pour asseoir solidement les valeurs d’intégrité morale, de probité, d’équité, de transparence, du goût de l’effort et surtout la lutte contre l’impunité, la corruption et les mentalités de rente qui ont rongé pendant des décennies, les capacités de l’Etat à répondre aux besoins élémentaires de la population ».
Cet engagement politique du Président de la République s’inscrit dans la continuité comme édicté dans son projet de société qui lui a valu la confiance du peuple centrafricain et qui a pour substrat cinq axes majeurs de la Politique nationale que sont:
– La paix, la sécurité, la réconciliation nationale ;
– La relance économique, la gestion durable des ressources naturelles ;
– La promotion de l’emploi pour les jeunes et les femmes ;
– La lutte contre l’impunité, la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics ;
– La lutte contre les messages de haine et les désinformations.
Le troisième élément du triptyque est le renouvellement fondé sur l’émergence des idées nouvelles parce que nous venons d’entrée dans la 7ème République qui requiert de chacun un esprit nouveau et une intelligence renouvelée. Le renouvellement ne signifie pas que les ministres doivent continuer avec les sales habitudes d’avant caractérisées par les détournements des deniers publics, la corruption, l’incompétence et l’absence notoire d’esprit d’initiative. Il est question de tout mettre en œuvre pour véritablement renouveler le contrat social avec le peuple centrafricaine afin de d’établir une relation de confiance entre les pouvoirs publics et la population. C’est ce que le Président de la République attend de ce nouveau gouvernement.
@Koko MBERETI