Le président TOUADERA tient à réduire la mortalité infantile

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Dans son discours à la cérémonie du 4e congrès de la Société centrafricaine de Gynécologie et d’Obstétrique (SOCAGO) sur la dissémination des nouvelles directives de l’OMS sur la santé sexuelle et reproductive en date du 11 janvier 2023, le Président de la République, Chef de l’Etat réitère son engagement de lutter efficacement pour la réduction de la mortalité maternelle et infantile dans son pays.

Les conflits armés et les catastrophes naturelles entrainent de graves souffrances pour les populations affectées sur les plans sanitaire, social et développemental. Les conséquences sanitaires, sociales et développementales de ces situations d’urgence peuvent être dramatiques à court terme, mais elles peuvent aussi occasionner la mortalité maternelle et infantile de ces populations à long terme. Cependant, la mortalité maternelle et infantile sont fréquentes dans le contexte de crise humanitaire, armée et catastrophe naturelle comme les crises militaro-politiques que nous continuons de traverser dans le pays. Dans la crise qui a secoué le pays, nous constatons que les femmes et les enfants en sont les victimes. C’est dans ce sillage que le Président de la République se réjouit de présider, en ce début d’année, la cérémonie d’ouverture du 4e Congrès de la Société centrafricaine de Gynécologie et d’Obstétrique sur le thème « la réduction de la mortalité maternelle et infantile ». Il faut souligner que l’objectif principal de ce Congrès sur la dissémination de nouvelles directives de l’OMS en matière de santé de la Reproduction est de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et néonatale en République Centrafricaine. « Je suis particulièrement heureux du thème choisi pour le présent Congrès, à savoir « la réduction de la mortalité maternelle et infantile », car il répond à une préoccupation majeure en matière de santé et de développement qui mobilise l’humanité tout entière et qui me tient à cœur » avant de présenter le classement de la République Centrafricaine sur le plan mondial en ces termes « convient-il de rappeler que la République centrafricaine occupe les deuxième et troisième rangs mondiaux pour la mortalité maternelle et infantile avec respectivement 829 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes et 179 décès d’enfants de moins de 5 ans pour 1000 naissances vivantes » a-t-il poursuivi. Le Chef de l’Etat a dégagé les causes qui font que la République Centrafricaine fait partie des 10 pays au monde dont 8 en Afrique subsaharienne où les nouveaux nés courent un plus de grand risque de mourir qui entre autre « le faible accès a la contraception, la fréquence élevée des avortements non médicalisés émaillés de complication sévères, invalidantes ou  mortelles » et également « le faible accès aux soins obstétricaux de qualité dû a une carence en ressources humaines qualifiées, dans un contexte de plusieurs décennies de crise sécuritaire chronique et d’instabilité socio-politique ayant entrainé l’effondrement du système de santé » a-t-il ajouté. Etant mathématicien de formation, il a soutenu ses arguments par des données statistiques  viables de 2021 du service Gynécologie-Obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire Communautaire  des autres facteurs qui s’ajoutent aux causes évoquées ci-haut s’agissant des cancers obstétricaux qui connaissent une recrudescence « selon ces statistiques, 24% des hospitalisations dans ce service sont représentées par des cancers gynécologiques dont 53% sont des cancers du col de l’utérus et 13% sont des lésions précancéreuses ».

La problématique de la santé de la mère et de l’enfant est indispensable et capitale dans les visions du Chef de l’Etat comme tout bon père qui se soucie de la santé de ses enfants sans exception « dès mon accession à la magistrature suprême de l’Etat, j’ai fait de la sante de la mère et de l’enfant l’une de mes plus hautes priorités, en considérant la sante comme un investissement et non une dépense et en adoptants une approche sans regret guidée par des évidences »  tout en dégageant les efforts déployés par son gouvernement dans ce domaine de la sante de la mère et de l’enfant « j’ai édicté les dix  domaines d’impulsions présidentielles pour l’accélération vers la couverture sanitaire universelle avec une emphase sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile […] j’ai pris des disposition particulières accordant la priorité au recrutement du personnel de santé dans la fonction publique avec une attention particulière pour les Sages-femmes et les assistantes accoucheuses» Il faut souligner aussi le Chef de l’Etat déploie des efforts dans l’amélioration de l’infrastructure et du plateau technique des soins obstétricaux et néonataux. Dans le souci d’apporter une meilleure condition des soins à la population cible, entre 2021-2022, 20 ambulances médicalisées ont été acquises et déployées sur le terrain et il est prévu d’ici 2023 de doter toutes nos formations sanitaires d’ambulances médicalisées.  Dans les perspectives du Chef de l’Etat, il compte réduire d’au moins 1/3 les taux de mortalité maternelle et infantile d’ici 2025 « des équipements et des médicaments pour les soins obstétricaux et néonataux acquis en 2022 pour une valeur de 4 milliards de FCFA sont en train d’être déployés dans les formations sanitaires » tout en poursuivant « par ailleurs, 18 maternités ont été construites ou réhabilitées. Cet effort sera poursuivi de sorte à assurer une adéquation entre l’offre et la demande des soins obstétricaux et néonataux » a-t-il ajouté.

C’est dans cette ligne le Chef de l’Etat avec son gouvernement portent beaucoup d’espoir sur la société centrafricaine de Gynécologie et d’Obstétrique en ce sens qu’elle accompagne le gouvernement dans sa vision de recherche des solutions politiques et programmatiques aux différentes problématiques liées a la sante de la mère et de l’enfant dans le contexte centrafricain « la SOCAGO est à cet égard un partenaire clé du Gouvernement centrafricain sur lequel nous comptons pour relever le défi de la réduction accélérée de la mortalité maternelle et infantile d’ici l’horizon 2030 » a-t-il poursuivi. Cependant, pour atteindre ces résultats attendus de ces initiatives, il faut des dispositions de ressources humaines soient prises « malheureusement, malgré notre volonté et les efforts consentis, force est de constater que la situation d’ensemble du personnel de santé est bien en deca des normes de l’OMS » a-t-il déploré. « Le pays dispose de 5,5 professionnel de santé de base pour 10.000 habitants, dont 0,8 médecins généralistes, 0,6 autres professionnels soignants, 2,5 professionnels de soins obstétricaux, s’agissant de la santé maternelle et néonatale, il faut relever que pratiquement tous les médecins spécialistes (Gynécologues obstétriciens) et 72% des Sages-femmes et infirmiers accoucheurs sont concentrées dans la capitale Bangui » a-t-il décrié. Le Chef de l’Etat déplore également le non-respect des règles éthiques et déontologiques contribuent à l’augmentation du taux de la mortalité en général et la mortalité maternelle et infantile en particulier. Le locataire du palais de la renaissance instruit les Ministres de la santé et de l’enseignement supérieur à engager de façon concertée des reformes appropriées d’une manière urgente afin d’accélérer la production des ressources humaines tant qualitatif et quantitatif.

Le Chef de l’Etat remercie ces partenaires internationaux (OMS, UNICE et Banque Mondiale) qui ne ménagent aucun effort dans le cadre de la santé de la mère et de l’enfant pour le bien-être du peuple.

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