La France reconnait pratiquement l’existence de l’Etat centrafricain sous le régime de Touadera

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Bangui, le 21 janvier 23

Apres la ratification des accords de compétence de la communauté française à la République centrafricaine le 19 Juillet 1960, la Centrafrique s’est débarrassée du statut d’Etat de la communauté française le 13 aout de la même année   en accédant à l’Indépendance mais aujourd’hui sous le régime de Touadera que la France vient de reconnaitre que la Centrafrique est un Etat souverain.

C’est ainsi que par le biais d’une loi adoptée le 14 aout 1960, le premier Président centrafricain David DACKO s’est vu octroyé le rang et prérogatives du Président de la République, chef de l’Etat. Mais la reconnaissance de cette entité juridique n’était qu’une théorie non appliquée par la France. Alors que tous ces cadres juridiques devraient permettre à la Centrafrique de devenir véritablement une entité juridique, un Etat pour pouvoir disposer des attributs et jouir pleinement de la Souveraineté nationale et internationale comme tous les autres Etats de la planète.

Mais helas,de David DACKO premier Président en passant même  par l’Empereur Jean Bedel BOKASSA en dépit de certaines résistances éphémères pour arriver à la Transition de 2013 sous Madame Catherine SAMBA-PANZA ,la France a considéré la République Centrafricaine comme l’une de ses provinces.

Beaucoup de dirigeants qui se sont succédés n’étaient que des élèves polis et respectueux de la France professeure de la dictée infatigable et stricte lorsqu’un dirigeant se trompe. La sanction relative  à une éventuelle erreur émanant de ces dirigeants (élèves) est le départ sans condition du pouvoir contrairement à un vrai professeur qui  cherche à amener ses élèves à la compréhension.

Dès son accession à la Magistrature suprême, Touadera a clairement montré à la France que le peuple centrafricain l’a élu pour faire de la mathématique en utilisant de la théorie « gagnant-gagnant » et non d’être élève pour subir l’épreuve de la dictée par qui que ce  soit ; surprise, la France reconnait qu’elle est en face d’un Etat. Le Droit international au nom de la souveraineté Internationale n’a pas placé un Etat au-dessus des autres pour pouvoir les contraindre à faire quelques choses contrairement à la volonté du peuple.

« La France n’a pas d’amis elle n’a que d’intérêt … » tel est la seconde hymne nationale de la France composée et enseignée aux français par De gaulle et cela se fait de générations en générations ; oui les  Relations diplomatiques ne sont que des relations d’intérêts mais la théorie  Gagnant-gagnant de Touadera doit être acceptée ; c’est dans cette logique qu’il s’est adressé  au corps diplomatique en ces termes : « nos amis traditionnels doivent nous comprendre … ». Ils doivent nous comprendre que la Centrafrique n’est pas une province de la France mais un Etat disposant des attributs et prérogatives lui permettant de tisser des relations avec tous les Etats jugés utiles. Il n’y a pas un Etat petit ou grand sur la scène internationale en matière de la Souveraineté et donc la France ayant pratiquement reconnu l’existence  de l’Etat centrafricain à travers la franchise et la diplomatie Touaderaènne se doit maintenant du respect  sur tous les plans à la Centrafrique si elle veut rester toujours amie traditionnelle.

Le Droit International prévoit la dénonciation d’un accord ou d’un traité ; c’est  ce que nous ne souhaitons pas mais que la France à l’instar de la Russie se sacrifie pour la Centrafrique tout en appliquant la théorie gagnant-gagnant car les centrafricains ont trop souffert pour la France.

@JLG

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