LE PEUPLE CENTRAFRICAIN EST A LA FOIS VICTIME ET BOURREAU DE CE QUI LUI ARRIVE

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La République centrafricaine est un pays laïc où beaucoup de compatriotes prient Dieu sans cesse. Mais nous nous rendons compte que  les mêmes cœurs qui prient sont remplis de haine et de  méchanceté. Nos problèmes se multiplient. Et on se rend compte que beaucoup mélangent la religion avec la politique. D’autres compatriotes cherchent les causes de nos malheurs ailleurs.

Aujourd’hui au sein même de nos lieux de culte, la rancune bat son plein. Pour les départements ministériels, nous ne pouvons pas en parler. Et malgré tout cela, nous  continuons de chercher les causes de nos problèmes ailleurs. Le peuple centrafricain souffre parce qu’il a perdu ses bonnes habitudes.

Certaines brebis galeuses se trouvant dans ces départements ministériels profitent de la position de leurs parents qui occupent des postes de responsabilité pour maltraiter leurs  propres compatriotes, comme quoi leur régime est fini. Et cela va de régime en régime, voire de génération en génération. Oui, le cœur du peuple centrafricain est rempli d’esprit de vengeance, de haine et de méchanceté.

C’est pourquoi, nous continuons de tourner en rond malgré nos prières, nos cris de détresse. Nous nous familiarisons avec la misère, l’assassinat, l’instabilité, pour ne citer que ceux-là. Autant dire que le problème centrafricain ne vient pas de loin. Nous sommes à l’origine de ce qui nous arrive dans ce pays. Autrement dit, nous sommes à la fois victimes et bourreaux. Les autres ne sont que des «profito-situationistes», voire des pyromanes. L’auteur principal est le peuple centrafricain lui-même.

Si nous n’avions pas perdu nos bonnes habitudes, Dieu allait nous libérer depuis de cette triste situation. Aujourd’hui, le Centrafricain qui avait horreur de faire couler par exemple  le sang de son semblable le fait maintenant sans un sentiment de culpabilité. Oui, tuer aujourd’hui un être humain est plus facile que crever un poulet en Centrafrique. Chacun doit faire son mea culpa dans ce qui  nous arrive dans ce pays. Tout le monde a péché et il ne sert à rien de jeter l’anathème sur qui que ce soit.

C’est dire que nous devons renouer avec nos anciennes habitudes, si et seulement si nous voulons bénéficier de la grâce divine. Et donc, celui ou celle qui se lave ses mains à la «Ponce Pilate» dans ce pays est un menteur ou une menteuse, la vérité n’est pas en lui ou en elle. Même le Centrafricain lambda a sa part de responsabilité dans cette triste situation. Nous avons tous contribué à la survenance de tous ces évènements malheureux qui nous empêchent de vivre notre paradis terrestre aujourd’hui.

A vrai dire, un Etat est le reflet de son peuple, si la mentalité de ce peuple est orientée vers le rendez-vous du développement, rien ne peut empêcher cet Etat de se développer, car un peuple est un moteur qui fait fonctionner l’Etat. L’Etat  est une personne morale du droit public. C’est dire que sans un peuple, nous ne pouvons pas par conséquent parler d’un Etat qui est une abstraction.

C’est dire que c’est au peuple centrafricain de soigner l’image de son pays. Avoir la paix ou bien faire développer un pays, c’est juste un état d’esprit. Oui, c’est juste une prise réelle de conscience, car rien au monde ne serait  capable d’être un obstacle lorsque qu’un peuple souverain s’engage. Si nous parlons de manipulation ou bien d’ingérence dans ce pays, c’est parce que le peuple ne fait pas encore preuve de maturité. Sinon, les hommes politiques et autres  ne vont plus miser sur ce dernier pour accomplir leurs projets de déstabilisation ou bien de s’enrichir illicitement en défaveur des Centrafricaines et Centrafricains.

Aujourd’hui, au lieu de s’entretuer, de se trahir ou bien de continuer à rancunier les autres et de chercher ailleurs les origines de nos problèmes, nous devons plutôt chercher à débarrasser nos cœurs de toutes ces armes négatives qui nous maintiennent dans la misère, entre autres la méchanceté, la vengeance,  le manque d’amour de la patrie, le clanisme, pour ne citer que ceux-là.

Nous devons savoir que la trinité existe dans tous les Etats, comme celle que l’on parle à l’Eglise (Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu-Esprit). Ces trois personnes agissent pour un seul but. Dans un Etat comme le nôtre, cette trinité existe aussi, à savoir : le peuple (société civile), l’opposition et le pouvoir en place. Et aujourd’hui, personne ne nous dira le contraire qu’en principe, ces trois (3) entités ne luttent que pour le bien-être du peuple centrafricain, même si la réalité prouve le contraire. En d’autres termes, ces trois (3) entités constituent un foyer à trois (3) pieds, et quand l’un d’eux fait défaut, le pays est automatiquement déséquilibré.

Et c’est le cas de la République centrafricaine. Nous ne tenons pas le même langage dans ce pays en matière de développement, nos divergences caractérisées par les combats d’intérêts nous font oublier les missions qui nous sont  assignées. Aujourd’hui le Centrafrique est comme un drap tiré par trois entités, et en tirant le ce drap, le peuple, propriétaire par excellence de ce dernier, est laissé à la merci de la fraicheur et autres.

Tant que nous ne prenons pas conscience de notre situation, nous allons continuer à accuser les autres et, par voie de conséquence, nous allons nous éterniser dans ce pétrin, car Dieu n’exauce pas la prière qui émane d’un cœur plein de vengeance, de méchanceté et de  haine. Ça ne sert à rien de chercher les causes de nos souffrances ailleurs, il suffit de prendre conscience et l’ingérence va plier bagage. Nous devons chercher à nous accuser premièrement, gage de la révolution et de la prise de conscience.

Bienvenu ANDALLA

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