LE MINISTRE MAXIME BALALOU, VICTIME DE SA RIGUEUR DANS L’AFFAIRE DU CNOSCA ?

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Bangui, le 17 février 23

Il n’y a qu’en République centrafricaine que les institutions ne sont pas respectées. Elles ne sont pas respectées par des personnalités et, de cause à effets, par le Centrafricain lambda. Nous voulons pour preuves, les insultes que fait l’objet, le ministre chargé du Secrétariat du Gouvernement et des Relations avec les Institutions de la République, Maxime Balalou pour avoir exécuté les instructions du Président de la République, le Pr Faustin Archange Touadéra.

Depuis son arrivée au département de la jeunesse et des sports, le ministre Aristide Briand Reboas est à couteau tiré avec presque toutes les fédérations pour son immixtion dans leur gestion. Les textes statutaires sont clairs en ces sens. Les pouvoirs publics ne doivent pas s’immiscer dans les affaires des associations.

Le Ministre des Sports dirige la politique du gouvernement en matière de sport et les présidents des fédérations, collaborent certes avec lui dans cette mission mais, dépendent directement du CNOSCA qui a son tour, est lié au Comité International Olympique (CIO) et à l’Association des Comités Nationaux Olympiques (ACNOA) Mais, depuis l’arrivée au Gouvernement du Ministre Reboas, à quoi assiste-t-on ? C’est à une ingérence qui ne dit pas son nom. Il veut mettre aux ordres toutes les Associations Sportives.

Le 13 novembre 2021, le CNOSCA a organisé une Assemblée Générale avec l’élection d’un nouveau Bureau dirigé par Grezenguet. Ce Bureau est reconnu par le CIO et l’ACNOA. Le Ministre non content, avait pris une décision de suspendre ce Bureau et de mettre en place, un Comité de crise en vue de mettre en place un nouveau CNOSCA. La réaction des Instances internationales ne s’est pas fait attendre. Elles ont demandé au Ministre de ne pas s’immiscer dans les affaires du CNOSCA.

Après cette suspension, le Bureau suspendu a porté plainte auprès du Tribunal Administratif qui lui a donné raison en annulant la décision du Ministre pour violation de la loi. Le Ministre va prendre causes et faits pour le bureau illégal du Général Alfred Service Lapajo à travers l’organisation d’une autre élection en violation des procédures et de la charte olympique pour finalement, élire le général Service alias Lapajo et une nouvelle équipe.

Il faut rappeler que l’élection du Bureau du CNOSCA le 13 novembre, s’est déroulée dans la transparence et fut appréciée et validée par les représentants de cette instance internationale. Non content pour quelles causes, le Ministre Reboas, va encore s’immiscer dans cette affaire à travers des décisions prises qui vont à l’encontre des règles et procédures du CIO.

Le Ministre va entre-temps, en toute illégalité, organiser une autre élection juste pour confirmer le bureau du Général Alfred Service Lapajo. Malgré le verdict du Tribunal Administratif qui va donc donner raison au bureau de Grésenguet, décision jamais attaquée par le département qui a été mis en cause. Mais, notre Ministre de la jeunesse et des sports persiste et signe pour confirmer toujours le bureau illégal.

Informé, le CIO a pris sur lui, de saisir les hautes autorités du pays sur le danger qu’encours notre pays quant à une sanction qui peut discréditer notre sport pendant des années. Cette correspondance datée du 1er juillet 2022 transmis par l’ACNOA qui a atterri sur le bureau du département de la jeunesse et des sports, n’a jamais été transmise aux plus hautes autorités de manière officielle.

Par quel miracle l’on ne sait, le document va fuiter pour enfin arriver à destination, c’est-à-dire au Chef de l’Etat le 23 juillet 2023. Vu la gravité de la situation qui devrait pénaliser nos sportifs pendant cinq ans, le Président de la République a annoté le document pour demander au Premier ministre de soumettre en Conseil des Ministres et de lui faire toute la lumière sur cette affaire. Lors d’un conseil de cabinet, le Premier ministre a demandé des explications au ministre Reboas.

Celui de tergiverser pour dire que le document n’est pas un document authentique parce que les gens excellent sur les réseaux sociaux en matière de fausseté. C’est dans ce sens qu’une instruction des plus hautes autorités de l’Etat a demandé au Ministre Chargé du Secrétariat Général du Gouvernement et des Relations avec les Institutions de la République Maxime Balalou, de vérifier l’authenticité du document.

Au cours de ce Conseil, Le Premier ministre va prendre la décision de la mise en place d’un arrêté interministériel pour demander à ses membres de prendre attache auprès de l’ACNOA et du CIO en vue de faire la lumière sur la véracité du document. Tout en instruisant le Ministre Balalou de faire une contre-expertise. C’est ce qui a été fait et les résultats ont été les mêmes. Le CIO se reconnaît dans la correspondance et, au-delà, les membres du comité interministériel, ont eu des échanges avec les membres du CIO par vidéo-conférence.

En conseil des Ministres, les membres du comité interministériel par la voix du ministre Maxime Balalou, Rapporteur de ce comité, a fait son rapport. Le Conseil des Ministres après les discussions sur ce dossier encombrant, s’est appuyé sur la décision du Tribunal Administratif, de la position du l’ACNOA et du CIO. Le Président de la République, séance tenante avait instruit le Ministre en charge Du Secrétariat Général du Gouvernement de noter que la décision du Conseil doit être immédiatement appliquée. Le ministre Reboas doit mettre fin au bureau illégal, c’est-à-dire, celui du Général Alfred Service Lapajo et enfin, il doit collaborer avec le bureau de Grésenguet.

Voilà ce qui a été décidé lors de ce conseil des ministres et notifié par le Ministre Balalou à son collègue Reboas. L’exploitation du compte rendu du Conseil des Ministres nous ont permis de mieux comprendre cette affaire qui est en train de prendre une autre tournure par la manipulation. C’est le péché du ministre en charge du Secrétariat du Gouvernement qui va devenir la cible des internautes de mauvaise foi. Ce grand commis de l’Etat qui est devenu membre du gouvernement après avoir passé 35 ans dans l’administration, va être traité de tous les noms d’oiseau.

Il est diabolisé par des gens qui se réclament du soutien du Président de la République, ce qui est marrant. Le ministre Maxime Balalou est traité comme un vulgaire pour n’avoir que fait son travail en toute objectivité. Il sera traité de yakoma comme le Premier ministre Moloua alors que ce pays a payé un lourd tribut pour cette question d’ethnie et de coloration.

C’est vraiment une diffamation qui ne dit pas son nom que ce membre du gouvernement qui est l’un des rares à incarner l’honnêteté et la fidélité, est en train de subir. Il est accusé sans preuve d’avoir reçu un pot de vin de 50 millions de FCFA lui et son collègue de la justice. Des accusations graves et sans fondements.

Ce faisant, ceux qui prétendent soutenir la vision ou la politique du Président Touadéra, sont en train de se faire hara-kiri en tombant dans un jeu dangereux dont l’auteur ou le commanditaire n’est pas loin. A l’allure où vont les choses, il ‘y a que le Président de la République qui puisse arrêter l’hémorragie. Que le Président de la République rappelle les uns et les autres au calme. Un peuple divisé contre lui-même,… pauvre Centrafrique.

@Bienvenu ANDALLA

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