‘’Ce sont nos chefs qui nous donnent les instructions de ne pas vendre le carburant’’, Dixit un agent de station-service

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Bangui, le 15 avril 22

L’équation à plusieurs inconnues qui tourmente le peuple centrafricain à l’heure actuelle, est le problème de « l’or jaune » qui n’est plus à la pompe. Depuis plusieurs jours, le problème prend une ampleur considérable qui met en difficulté les consommateurs.

Cette difficulté qui aujourd’hui est à la une de l’actualité en Centrafrique est connue de tous. Face à cela, les conducteurs des véhicules et mototaxis ont augmenté du coup à leur niveau, le prix du transport dans la capitale pour trouver raison sur le carburant.

Les usagers se plaignent et exhortent le gouvernement et les responsables des Stations-services de leur trouver une solution. Serge-Blaise, un banguissois rencontré dans la queue au niveau de la Station Green Oil non loin du Rond-point Marabena livre ses impressions : «Je suis fonctionnaire de l’Etat et je n’arrive pas à me rendre au travail aux horaires voulus par les textes. Le prix du transport a augmenté et cela joue sur mon budget mensuel voire mes charges familiales. Le Ministère de tutelle ainsi que la SOCASP doivent sommer les responsables de ces Stations-services à nous vendre le carburant puisse qu’on nous parle de sa disponibilité. On nous dit qu’il y a le carburant en quantité suffisante, mais aucune solution n’est trouvée à notre souffrance tous les jours.», a indiqué ce dernier.

Face à cette situation, le Directeur de cabinet du Ministère de l’Energie et du Développement des Ressources Hydrauliques, lors d’un tour de contrôle inopiné effectué dans les Stations-services de Bangui a affirmé qu’: « il y a du carburant en quantité suffisante au niveau de la SOCASP voire les Stations-services mais il n’y a que les marqueteurs et les agents pompistes qui s’adonnent à des ventes illicites. Dans les services où il a eu à parcourir, les stocks en carburant y sont. Dans les services de Tradex, Green-Oil, il y a du carburant, mais ce seraient les agents de TOTAL qui font ce jeu qui vise à donner une autre lecture de la population qui se plaint constamment ».

Pour que cette situation soit mise en berne, le Ministère de tutelle doit prendre ses responsabilités, en interpellant les gestionnaires des Stations-services pour qu’une solution soit trouvée. Les consommateurs attendent avec plaisir le jour où cela va se faire dans le meilleur délai. Mais qu’à cela ne tienne, si la capitale fait face à ce problème, qu’en sera-t-il des provinces?

D’après les informations qui nous sont parvenues des provinces, notamment la ville de Kaga-Bandoro, Kabo, Paoua, Ngaoundaye, Yalinga, Kouango, Ougano-Bangassou, Bambouti…Les choses vont de  mal en pire. Il vous souviendra que dans son intervention lors du dialogue républicain, le préfet de la Lobaye a déploré le manque d’approvisionnement de la station Total à Mbaïki. Ce qui occasionne, selon lui, la pénurie de carburant dans cette ville et ses environs. D’autre part, il a également signalé que si Total et Tradex ne sont pas en mesure de gérer ladite station, elles n’ont qu’à se prononcer sur la cessation de leurs activités en Centrafrique.

@KJL 

 

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