LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, UNE TOUR DE BABEL ?

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Bangui, le 25 févr. 23

Selon la Bible dans Genèse 11, 1-9, « les hommes de Babylone ne parlaient auparavant qu’une seule langue et ne formaient qu’un seul peuple. Un jour leur vint à l’idée de construire une tour qui atteindrait les cieux par sa hauteur, et leur permettrait ainsi d’accéder directement au Paradis » Telle est en quelques mots, l’histoire de la tour de Babel qui finira par la confusion d’u moment où, ces hommes vont parler différentes langues et plus se comprendre. Loin de nous toute idée d’en faire une homélie, nous voulons simplement en faire une image quant à la situation de notre pays où les hommes politiques ne s’entendent pas.

 Le peuple centrafricain est comme un gibier pour nos politiques. Le carcasse d’un éléphant en fait que tout un chacun, en sa qualité de politique, peut dépecer et s’offrir la partie qu’il désire. C’est dire que c’est sur le dos des Centrafricains que vivent ceux qui font la politique. A chaque occasion, il faut aller au dialogue pour chercher vaille que vaille à se faire une place au soleil et continuer à manger sans pour autant tenir compte de celui qui a gagné les élections et qui conduit son programme politique sur lequel, il a été élu. Nous voulons pour preuve, la situation de Sikikéda où, les rebelles de la CPC ont attaqué la position des FACA et pris une vingtaine en otage. Devant une telle situation, cela doit susciter l’indignation de toute la classe politique. Mais voilà que certains veulent faire de la récupération.

Comme à Babel, nos politiques ne s’entendent jamais quel que soit le sujet, son importance. Toutes les questions les divisent et, leur égoïsme aidant, les intérêts du peuple centrafricain ne compte pas pour eux. Toute occasion est bonne pour qu’ils puissent se rapprocher un peu plus du pouvoir. Ces soldats centrafricains qui sont présentement pris en otage et dont les images circulent en boucle sur les réseaux sociaux, ne peuvent qu’émouvoir. Pourquoi nos politiques dans l’unanimité, ne peuvent-ils pas condamner fermement cet acte odieux, dégradant et humiliant ? Une certaine société civile s’y mêle et demande la démission du Premier ministre alors qu’il est question de demander la libération de ces militaires qui se sont engagés pour défendre leur nation.

Comment comprendre que dans un pays comme le nôtre, les politiques ne s’entendent jamais si ce n’est autour de leurs intérêts personnel et égoïste. Ces militaires qui sont morts à Sikikédé ou pris en otage, sont des Centrafricains qui servent leur pays et non un individu. Que ce soit Touadéra, Dologuélé, Mboli-Goumba voire Ziguélé, ces soldats seront toujours au service de leur pays. La question qui doit mobiliser tous les Centrafricains, toutes les énergies aujourd’hui est celle de voir comment obtenir la libération de ces soldats. Ce n’est pas dire que la faute incombe à celui-ci ou à celui-là. Pourquoi nos politiques ne sont jamais solidaires face à des situations nationales comme celle que nous vivons aujourd’hui ?

Que la République centrafricaine ne soit pas un pays de désordre comme à la tour de Babel. Que chacun, de manière sincère, contribue au développement du pays même s’il est de l’opposition démocratique, de la société civile voire des centrales syndicales. Que tous les acteurs sociaux puissent voir les limites de leur opposition pour l’intérêt général du peuple ou de la nation. C’est vrai qu’il y a des situations qui nous divisent et c’est normal mais, faire de nos divergences des divergences insurmontables est tout simplement démoniaque. Il faut savoir, raison gardée se dépasser ou se surpasser et faire jouer son sentiment patriotique que de chercher à préserver coûte que coûte ses intérêts. Les maux qui gangrènent la société centrafricaine aujourd’hui, ne vont pas disparaître comme par enchantement.

Que ceux qui prétendent accéder à la magistrature suprême, ne se trompent pas. Comme il est écris quelque part, qui tue par l’épée, périra par l’épée. Ce que nous semons aujourd’hui, nous le récolterons demain. Cela n’arrive pas qu’aux autres.

A bon entendeur salut !

@Hervé BINAH

 

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