Le Front ZO KWE ZO table sur la question d’une nouvelle constitution tout en proposant des nouvelles pistes au Président Touadéra

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Le Front ZO KWE ZO et le Front Républicain avec les partis politiques de la majorité ainsi que ceux de l’opposition à savoir Le MLPC courant Originel, le RDC, le parti MOUNI,… ont tenu une conférence débat le samedi 08 Octobre 2022 dans la salle de conférence de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale CNSS sise à Lakwanga dans le 2e arrondissement de Bangui.

Le but de cette conférence selon le conférencier Bengué Bossin, Secrétaire Général du Front Populaire Zo Kwè Zo est d’éclairer  la lanterne du public centrafricain sur la question des en dessous de la décision de la Cour Constitutionnelle ainsi que sur les contrats muets signés entre la France et la République centrafricaine depuis avant l’indépendance.

Le modérateur de préciser que le vendredi 23 septembre 2022, la Cour Constitutionnelle  a rendu une décision, pour le moins scélérate, annulant le décret portant création d’un comité chargé de rédiger un projet de nouvelle constitution ainsi que le décret entérinant la désignation des membres de ce comité.

Sur les en-dessous politiques de cette décision de la Cour Constitutionnelle

Depuis plus d’un an, la France ayant exercé en vain de fortes pressions afin d’obtenir le retrait  des Forces Russes, pressions dont l’ultime voler a été la suspension de son aide budgétaire insignifiant de dix millions d’euros l’ANA la RCA, Paris et l’opposition centrafricaine de Droite ont fondé tout leur  espoir sur la non candidature de l’actuel président de la République à l’issue de son deuxième mandat en espérant reprendre le contrôle de notre cher pays.

En effet, se fondant sur de solides et sérieuses données de la sociologie électorale de la RCA, les autorités françaises se sont convaincues que sans la candidature du président Faustin n Archange Touadéra, quel que soit le candidat que le Parti au pouvoir va présenter, c’est Anicet Georges Dologuelé qui va gagner. La stratégie de Paris est donc de financer la présidentielle de 2025, en aidant l’A.N.E, massivement, tout en revendiquant le droit de veiller à la transparence et à la crédibilité de cette élection présidentielle, d’une part et, de l’autre, de donner de gros moyens à A.G. Dologuelé pour qu’il puisse battre campagne puissamment afin de gagner  de préférence dès le premier Tour et, à défaut, de gagner au 2ème Tour grâce aux vois des autres candidats de l’opposition.

En  d’autres termes, la présidente de la Transition désignée par Paris, qui n’a jamais été élue par le peuple souverain, qui n’a donc point de légitimité, à tout à fait le Droit de soumettre un projet de constitution à référendum mais, à contrario et paradoxalement, un président de la République élu, lui n’a pas du tout le Droit et le pouvoir de soumettre quoi que ce soit à un référendum, du jamais vu, ni en Afrique, ni ailleurs dans le monde.

Il est donc évident que la présidente de la Cour, qui est française, qui a toujours privilégié des intérêts personnels et immédiats, par cécité politique et par mercantilisme, voire par manque de patriotisme, a eu pour mission de tout faire, en interprétant la Constitution de manière abusive, restrictive, par sophisme, afin de bloquer tour processus d’adoption d’une nouvelle constitution et donc empêcher, à tout prix, le maintien du président Touadéra à la Tête de notre pays, car son maintien signifierait le maintien de l’Alliance militaire avec la Russie, et donc la poursuite de la libération de notre territoire et la levée totale de l’embargo de la France à l’O.N.U contre les FACA.

En clair, la France et ses valets locaux veulent utiliser hypocritement le droit pour résoudre un problème politique à peine voile : Faire partir Touadéra afin de reprendre le contrôle de notre cher pays, même contre la volonté du peuple.

D’ailleurs, Maître Nicolas Tingaye a déjà donné le ton lors de l’émission « PATRAH » de Radio Ndéké Luka du samedi 24 septembre en cours, en effet, face à Alexis DOUI-YABELA qui critiquait objectivement la décision de la Cour en se référant à des théoriciens du droit constitutionnel, maître Tiangaye a répondu ceci « Nous ne sommes pas là pour débattre sur les théories du droit constitutionnel. Il a une décision de Justice qui a été rendue. Nous, voulons savoir une chose : est-ce que le président Touadéra va la respecter oui non ? »

Cette déclaration est, incontestablement, une menace et un ultimatum de la France mis délibérément dans la bouche de Tiangaye. Décryptée, cette menace veut dire que si cette décision n’est pas respectée, si le président Touadéra ne veut pas partir de gré, nous (le BRDC et la France) allons le faire partir de force, comme les présidents Lissouba en 1997, Patassé en 2003, Gbagbo en 2011 et Bozizé en 2013, et tout cela, en vertu de l’accord de maintien dans la communauté.

En ce qui concerne la Cour Constitutionnelle, en effet, la Cour feint d’ignorer que le président de la République n’a nullement cherché à faire réviser la Constitution, mais plutôt à faire rédiger une nouvelle et la Cour a, paradoxalement, fait référence abondamment au concept de « révision constitutionnelle », a dessein, pour semer la confusion ;

A propos des « Pouvoirs du président de la République en matière d’abrogation de la constitution » ; (SIC) la Cour a cru devoir mentionner, noir sur blanc, « Qu’à l’examen des pouvoirs qui lui sont  attribués par la constitution, aucune disposition ne lui confère une initiative en matière d’abrogation de la constitution ni de mise en place d’une constituante » : Si cette assertion était vraiment juste, objective et irréfutable, c’est que la Cour reconnait donc, logiquement, subséquemment et indéniablement, que l’actuelle constitution est très mal conçue et très mal rédigée, car d’un point de vue diachronique et synchronique, aucune loi et donc aucune constitution ne sont immuables à l’instar du  Saint Coran, de la Sainte Bible et de la Sainte Thora, aussi bien en RCA, en Afrique ( La Tunisie a changé de constitution il y a à peine six mois) qu’ailleurs dans le monde, notamment en France : Raison de plus de jeter cette fameuse constitution dans les poubelles de l’histoire.

Il conviendrait de relever , en outre, qu’aucune constitution n’a jamais prévu de disposition relatives à son abrogation, pas même la constitution de 1987 qui a été abrogée par l’adoption de celle de janvier 1995 soumise , a référendum par le président Ange Félix Patassé ;

De même, la Constitution française de 1946 qui a été remplacée par celle de 1958 n’a pas non plus prévu de disposition relatives au processus de son éventuelle abrogation, mais elle a quand même été abrogée, tout comme celle de l’URSS abrogée en 1977 n’a prévu de dispositions relatives à son abrogation, pas même celle de la Tunisie abrogée il y a quelques mois.

La Cour, pour s’opposer au projet d’une nouvelle constitution prétend : « Qu’en conséquence de l’abrogation, et de l’entrée en vigueur d’une nouvelle constitution , les mandats électifs en cours du président de la République et des députés seront abrogés et de nouvelles élections devront être organisées » : Il est évident que cette conclusion est non seulement Fausse mais dénote indubitablement que la Cour fait plutôt de la politique, de concert avec les partis politiques de l’opposition (qui ont saisi cette juridiction ) au lieu de dire plutôt le droit ; car cette  nouvelle constitution va, nécessairement, prévoir, comme de tradition, dans ses dispositions transitoires, « que toutes les institutions en place restent en  vigueur jusqu’à la fin de leur mandat et a nouvelle constitution ne prendra effet que trois mois avant la fin de leur mandat ;

L’argument pour le moins mensonger, fantasque et fallacieux selon lequel l’adoption d’une nouvelle constitution donnerait lieu à une transition assez longue est un argument plutôt politique qui n’est guère fonde et atteste, une fois de plus, que la décision de la Cour a été effectivement rédigée par les requérants eux-mêmes, à savoir maîtres Nicolas Tiangaye et Crépin Mboli-Goumba , les trois ténors du « FARE 2010 » qui récidiver parce qu’ils croient qu’ils ne peuvent être jugés et condamnés du fait de la protection assurée des autorités françaises, eux qui sont à la base de la rébellion de 2012-2013 qui a conduit à une longue , sanglante et traumatisante guerre civile, de 2012 à 2019, avec plus de 255 000 morts ; en effet, quand le président Ange Félix Patassé avait changé de constitution, ce processus avait-il donné lieu à une transition, même très courte ?

La Cour , inconsciemment, ose prétendre, en outre, que « considérant que l’abrogation d’une constitution survient après un événement brutal, affectant profondément le fonctionnement de l’Etat, tel un coup d’Etat, ou lorsqu’il y a lieu de changer la nature même d’un régime politique », avouant ainsi qu’elle fait plutôt de la politique avec l’opposition manipulée par la France, au lieu de dire le droit : en effet, commet la Cour, e empêchant ce comité de siéger sait-elle déjà, peut-elle d’emblée savoir que le comité mis en place par le décret querelle n’a point pour mission de changer «  la nature du régime politique » en  vigueur, régime qui peut passer de sa nature d’Etat néocolonial (consacrée par le diktat néocolonial dit « accord de maintien dans la communauté » du 13 août 1960 signé à Brazzaville, c’est-à-dire de simple état fédéré membre de l’Etat fédéral franco-Africain né de l’adoption de la constitution du 04 octobre 1958) à un état enfin réellement indépendant et souverain, voire anticapitaliste, anticolonialiste, et du régime présidentialiste en vigueur à un régime parlementaire moderne, conséquence de l’Alliance avec la Russie ?

En effet, les membres des partis politiques de l’opposition ont martelé leur soutien indéfectible au Président Touadéra et compte dans l’ensemble sensibilisé la population centrafricaine sur le référendum afin de permettre à la réécriture d’une nouvelle constitution.

 

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