On se souvient que du 21 au 27 avril 2022, la République centrafricaine a organisé un dialogue républicain dans le but de laver un linge qui a fait du mal dans ce pays en mettant en cause les acquis du vivre ensemble et de la libre circulation. C’est dans ce contexte que les Centrafricains exigent la mise en application des recommandations afin de donner sens à une nouvelle Centrafrique.
Le dialogue comme seule voie idéale de retour définitif de la paix, de la sécurité, du vivre ensemble et de la réconciliation nationale a été initié par le chef de l’Etat qui voudrait faire de son pays, le miroir de la grande résilience d’un peuple qui veut se construire sur les bases du vivre ensemble et surtout de la réconciliation nationale.
Le peuple centrafricain se souviendra de ces assises républicaines qui sont les premières du genre dans l’histoire de notre pays. Ces assises ont, en effet, permis de former un front républicain contre les auteurs de l’usurpation de la souveraineté populaire, les ennemis de la Nation, les auteurs, coauteurs, complices et commanditaires des crimes, qui ont toujours semé la désolation dans nos foyers. Elles ont également permis, et à juste titre, de réaffirmer la primauté du droit par un engagement commun à lutter contre l’impunité sous toutes ses formes, à repenser la gouvernance de notre pays, à réformer en profondeur nos institutions pour les rendre plus aptes à résister aux nouveaux défis. C’est une vision du président Faustin Archange Touadéra qui se veut confiant de cette démarche si salutaire des participants.
Depuis plusieurs décennies, la République centrafricaine n’est que le foyer de la criminalité qui est l’une des causes de son malheur. Notre pays est compté parmi les pays les plus pauvres au monde, à cause de nos interminables guerres fratricides, souvent motivées par la recherche et la défense des intérêts égoïstes : « J’ai particulièrement tendu la main patriotique à l’opposition démocratique afin qu’ensemble nous puissions mobiliser notre énergie créatrice pour stopper l’érosion avancée des berges de la cohésion sociale et sortir notre pays du cycle vicieux de violences aveugles, de tortures, de pillages et de destruction des biens publics et privés »
Aujourd’hui le pays fait face à une insécurité grandissante dans certaines provinces du pays. Face à tous les crimes commis contre le peuple centrafricain, il était donc nécessaire d’ausculter le pays, de poser, si besoin en était encore les bons diagnostics, pour déterminer l’origine et la nature exactes du mal et préconiser les remèdes appropriés. L’opportunité du dialogue républicain, son utilité et sa pertinence ne sont plus à démontrer si nous voulons sortir définitivement de la crise sécuritaire en nous appuyant sur les progrès en cours, pour un meilleur contrôle du territoire national, une effectivité de notre souveraineté nationale sur toute l’étendue du territoire national et une mise en œuvre efficiente de l’Accord de Paix.
Certes, le pays fait face à une situation liée à l’élaboration de la loi fondamentale qui puisse remettre de l’ordre dans la maison. Cependant, on ne doit pas oublier l’essentiel c’est-à-dire le quotidien des populations. La situation sécuritaire en République centrafricaine n’est toujours pas favorable au climat des affaires dans certaines régions du pays où les groupes armés sont encore actifs. Cependant comme la raison du plus fort est toujours la meilleure, le régime de Bangui doit prouver sa capacité de protection des populations et de leurs biens.
@JLG