Le dialogue permanent reste et demeure l’unique voie pour régler les différends entre Centrafricains mais…

0

Bangui, le 16 février 23

Il ressort de toutes les assises en Centrafrique que le dialogue doit être privilégié dans tous les problèmes d’où qu’ils viennent ou proviennent et que l’usage des armes soit interdit. Malheureusement, cette recommandation forte n’a pas fait l’unanimité et les groupes armés continuent de pousser comme des champignons. Un même groupe armé va se diviser en deux, question d’intérêt.

C’est à quoi nous assistons aujourd’hui. Nous avons des groupes armés « aile » tel, dissidente parce que les mécontents pensent que c’est le chef qui se taille la part du lion et bouffe mieux que tout le monde et que les autres ne profitent que des miettes. A proprement dit, les groupes armés sont devenus des fonds de commerce parce que la réponse à leur donner a été mal conçue dès le départ.

Comment comprendre que des groupes armés qui ont leurs représentants au gouvernement, qui bénéficient et jouissent des efforts du contribuable centrafricain, peuvent-ils continuer à assassiner, à piller, à kidnapper, à détruire les symboles de l’Etat et à s’en prendre aux FACA ? C’est inadmissible ! Il est question aujourd’hui, pour nous les Centrafricains, de revoir notre copie en matière de paix. De voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché sans fausse honte et de revenir aux bons sentiments.

Si le dialogue entre nous n’a pas marché, qu’est ce qui est à la base de cet échec constant ? Ce n’est qu’en faisant un diagnostic objectif et sans passion que nous pouvons sortir de notre cécité pour voir la réalité en face et trouver les bonnes solutions. Faire la paix des braves n’est jamais facile. Il faut beaucoup de courage et de détermination et de concession de la part des uns et des autres.

Mais surtout, il faut toujours garder à l’esprit, l’intérêt général, celui du peuple en général. Se surmonter pour ne pas tomber dans de petites considérations ou les pièges qui nous font tourner en rond comme l’avait si bien dit le défunt président André Kolingba. Il est aberrant aujourd’hui de constater que certaines hautes personnalités ne se parlent pas pour de petites considérations qu’elles peuvent bien surmonter. Mais comment voulons-nous accéder à une paix durable si celui-ci se réclame du MCU et qu’il ne doit pas parler à celui-là qui est d’obédience KNK ?

Comme le dit une maxime, la paix n’a pas de prix. Dialoguer pour rendre les Centrafricains heureux, n’est que salutaire et bénéfique pour tous. Les gouvernants se la coulent douce, la population est à l’aise et tout le monde est content. Mais ériger des barrières pour des raisons qui ne tiennent pas la route, est tout simplement suicidaire. Aussi, il faut que les deux parties ou les antagonistes soient prêts pour se prêter à ce jeu démocratique. Ils doivent aussi, au-delà de tout, être sincères.

Dans un dialogue sincère, l’hypocrisie n’est pas de mise. Chacun doit librement dire à son interlocuteur pourquoi il n’est pas d’accord avec lui et vice versa. Ce n’est qu’à ce prix que notre pays peut retrouver la paix si les armes n’ont pas pu nous donner les résultats escomptés. Alors, qu’est ce qui nous retient de ressayer encore le dialogue mais surtout un dialogue sincère ?

@Herman Thémona

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.