Bangui, le 19 mai 2022
Depuis la réussite du dialogue républicain initié par le président Touadera, l’on assiste à un chamboulement au sein de la classe politique centrafricaine. Cette situation inédite laisse perplexes les Centrafricains qui ne cessent de s’interroger sur les raisons de ce chamboulement.
A la vérité les Centrafricains commencent à prendre conscience que la plupart des leaders des partis politiques traditionnels notamment ceux qui se trouvent actuellement dans l’opposition ne défendent pas véritablement leur cause. Ils sont enclins à ne défendre que leurs propres intérêts plutôt que ceux de leurs concitoyens. C’est le cas de le dire pour les revendications qui sont les leurs.
Pour preuve, bien que partie prenante dans le comité d’organisation du dialogue républicain, ces partis de l’opposition ont fait un rétropédalage à la veille du démarrage effectif des assises dudit dialogue au grand dam de tous les Centrafricains au motif de certaines de leurs revendications farfelues qui ne n’avaient pas été prises en compte.
Heureusement que certains d’entre eux guidés par l’esprit patriotique, se sont désolidarisés des plus réfractaires pour décider de prendre part à ce dialogue en dépit du boycott que ces derniers ont voulu faire. A travers cette réaction de l’opposition, les Centrafricains ont compris que ces opposants ne sont pas guidés par l’intérêt supérieur de la nation et l’amour du pays en partage.
Aujourd’hui l’opposition est plus que jamais rattrapée par ses propres turpitudes avec son effondrement, conséquences directes de cette mauvaise pratique politique. Après l’éclatement de sa coalition dénommée COD-2020 avec le départ de ses principaux leaders qui ont décidé de prendre part au dialogue contre l’avis de leurs collègues, l’on assiste à une vague de démissions enregistrées par certains partis de l’opposition.
Après le MLPC qui vit en ce moment une instabilité chronique du fait de la crise de confiance entre son président Martin Ziguélé et la majorité des militants de base qui cherchent à trouver un nouveau leader, le PATRIE de Crépin Mboli Goumba est en train de subir une véritable hémorragie avec le départ de ses plusieurs députés après le dialogue républicain.
Comme il n’y a jamais deux sans trois, l’effet de contagion va gagner inévitablement d’autres partis de l’opposition qui s’inscrivent dans la même logique que ceux cités ci-haut. D’autant plus que la plupart des leaders des partis politiques utilisent leurs formations politiques comme des fonds de commerce pour leurs propres intérêts.
Il est clair que ces partis de l’opposition sont en train de connaître les moments les plus sombres de leurs histoires à cause de manque de visions politiques de leurs dirigeants respectifs. Et cela, faut-il le dire est au bénéfice du parti au pouvoir, le MCU qui voit son rang s’agrandir avec de nouvelles adhésions de ces députés démissionnaires de l’opposition qui se sont rendus à l’évidence des erreurs de leurs anciens leaders.
Les jérémiades de certains leaders de l’opposition notamment Mboli Goumba qui accuse le MCU d’instrumentaliser la démission des députés afin de fragiliser l’opposition paraît comme un aveu d’impuissance de sa part. Fort ces démissions, autant dire que c’est la pertinence de la vision politique clairvoyante du président Touadera qui a permis de fédérer les énergies autour cette vision qui renforceront davantage l’élan de sa formation politique.
Une chose est certaine, le président Touadera est en train de rentrer dans l’histoire politique de la République centrafricaine en entrant dans le cercle des leaders charismatiques que le pays a connus. La raison est qu’il s’est fait distinguer par sa bonne pratique politique.
@Hermnan THEMONA
