L’affaire du paiement des primes générales d’alimentation (PGA) des éléments des FACA : une poule aux œufs d’or pour des prédateurs de la hiérarchie militaire

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Pendant que le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef suprême des armées, Pr. Faustin Archange Touadera se bat comme un diable dans un bénitier pour offrir aux éléments des FACA de bonnes conditions de travail et surtout pour ceux qui sont sur le terrain pour la défense de la patrie, certains de leurs chefs trouvent une aubaine pour détourner tranquillement les primes générales d’alimentation.

L’Etat centrafricain prévoit de verser mensuellement 45 000 FCFA, soit 1 500 FCFA par jour de prime générale d’alimentation aux soldats. Malheureusement, ils ne perçoivent jamais la totalité de ce qui leur est dû. Souvent, c’est à peine 20 000 FCFA qu’ils perçoivent, soit environ 600 FCFA par jour. Ce qui constitue régulièrement une source de tension dans diverses zones militaires parfois avec des détonations d’armes de guerre pour prouver leur colère et qui perturbent la quiétude de la population civile. Laquelle population, comme celle de Bangassou en avril 2012, était obligée de procéder à une collecte de fonds et des denrées alimentaires afin de calmer la colère des militaires.

Ces chefs militaires perpétuent leur basse besogne sans inquiétude et en toute impunité sans savoir qu’ils causent ainsi de lourds préjudices à notre pays. Pourtant, ils gagnent de gros salaires et ne courent aucun risque car ils ne sont jamais sur le théâtre des opérations militaires. Auréolés de leurs galons et étoiles, ils se prennent pour des intouchables alors que le bon soldat est celui qui fait preuve de discipline, d’abnégation, de l’amour pour la patrie et du respect de la chose  d’autrui.

La prime générale d’alimentation est d’une grande utilité pour le soldat qui est au service de la nation sur le terrain : Le café à prendre, les cigarettes pour ceux qui fument, le repas quotidien, le cirage, le savon, les médicaments et autres sont autant des besoins à satisfaire. Mais lorsqu’ils n’en ont pas, ces soldats peuvent être démotivés car ventre affamé n’a point d’oreilles. Parfois, certains peuvent vendre les armes ou les munitions pour subvenir à leurs besoins ou encore se livrer à des actes rétrogrades. Avant leurs démantèlements,  la prolifération des barrières illégales dressées sur les axes routiers par des militaires en service trouvaient la justification de leur existence dans la prédation et détournement des primes générales d’alimentation. Les barrières illégales ont presque disparu à la grande satisfaction des usagers de la route.

Mais cela risque de ne pas durer si on n’arrête pas le vol des PGA devenu une pratique autorisée. Car les militaires desservis risquent, d’un jour à l’autre, de revenir sur le terrain car c’est le terrain qui commande. C’est d’ailleurs ce que les malhonnêtes chefs militaires tiennent comme langage pour haranguer les troupes « Vous êtes des soldats et vous êtes sur le terrain. Vous pouvez donc vous servir sur le terrain ! »

Il est temps de punir sévèrement les auteurs de détournement des PGA pour ramener de l’ordre au sein de notre armée nationale.

Koko Mbéréti

 

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