LA TRAITRISE EST L’UNE DES CARACTERISTIQUES DES POLITIQUES CENTRAFRICAINS

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Bangui, le 16 mai 2023

Lorsque François Bozizé a décidé de renverser le Président Ange Félix Patassé, les Centrafricains voyaient en lui, un homme engagé pour la cause de son pays. Malheureusement, avec la soif du pouvoir pour le pouvoir, il va s’appuyer sur les grands criminels qui sont solidement implantés au sein des groupes armés les plus meurtriers. D’où sa perte de confiance vis-à-vis des Centrafricains.

L’histoire apocalyptique de la République centrafricaine a dépassé tout entendement humain. Depuis son accession à l’indépendance, le pays a été victime de plusieurs coups d’Etat et des rébellions à répétition avec une panoplie des Chefs d’Etat acquis à la solde du vieux maître sans une éducation politique patriotique. Durant toute cette période, les droits de l’homme ont été sacrifiés par les mercenaires sans foi ni loi. Cette situation a entrainé la banalisation du crime en Centrafrique : « On ne peut pas parler des droits de l’homme lorsque les groupes armés massacres les populations en toute liberté, lorsque la circulation des personnes et des biens est hypothétique avec les barrières illégales et les exécutions sommaires et extrajudiciaire en liberté où la justice est politisée et le crime banalisé dans un pays », a expliqué un juriste.

Selon une source locale digne de foi, les éléments de l’UPC, de mercenaires et des criminels comme Ali Darass, ont envahi les zones minières dans le but de distraire la communauté nationale et exploiter illégalement les richesses du pays, patrimoine commun des Centrafricains et soutenir leur mentor qui se trouve en exil au Tchad.

Que veulent effectivement les groupes armés dans ce pays ? On se souvient que lorsque les Centrafricains ont décidé de rompre avec le cycle des violences orchestrées par la crise militaro-politique de mars 2013, une rencontre fut organisée à Khartoum dans la capitale soudanaise. Ces pourparlers avaient donné naissance à un Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation qui a été signé le 06 février 2019 dans la capitale centrafricaine. Dans ce document précieux pour les Centrafricains, il était question qu’après 90 jours, tous les groupes armés devraient être dissouts. Malheureusement, c’est une scène de théâtre qui se joue devant les yeux incrédules des pères fondateurs de ce pays qui ont du mal à se reposer tant leurs fils sont suppliciés chaque jour par les groupes armés sans foi ni loi. Comment comprendre que plus de 2 ans après la signature de cet accord le 8e du genre, les groupes armés continuent à se comporter comme si la RCA n’était pas un Etat autonome et libre ?

Le pays est en guerre. Cette guerre ne peut trouver une solution favorable que si tous les Centrafricains conjuguent leurs efforts et parler un même langage de paix et de cohésion nationale en soutenant les actions du gouvernement. Certes, la première surprise à laquelle nul ne peut échapper, est celle provoquée  par la profondeur de la crise, la violence qu’elle déploie et l’anomalie qu’elle produit. Bien vrai, on sait que l’Etat centrafricain ne s’était pas construit sur un corps social pacifié. Cependant, on ne cessera jamais de le dire, les branches dissidentes de la Séléka sont à la fois à la marge de cette crise et la crise elle-même. Jamais le Centrafrique n’avait été confronté à pareilles remises en cause.

La mentalité des chefs rebelles et de leurs combattants est aux antipodes de l’effort de reconstruction mené par le régime de Faustin Archange Touadéra depuis son accession à la magistrature suprême. Ce qui signifie qu’ils n’ont plus leur place dans ce pays. Un temps a été donné pour tendre la main à tout le monde même avec les mercenaires venus du Tchad, du Soudan, du Niger, du Cameroun ce, malgré leur plan machiavélique dans ce pays. Le gouvernement ne doit pas perdre de vue, ces ennemis de la nation qui sont toujours en posture de combat et une riposte doit se faire à la hauteur de leurs crimes malgré les rapports fallacieux de la communauté internationale.

@Bienvenu ANDALLA

 

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