LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE PAYS OU TOUT EST EN AUGMENTATION ?

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Bangui, le 18 février 23

C’est du moins ce que l’on peut dire avec le coût de la vie en Centrafrique aujourd’hui avec la crise en Ukraine qui impacte et continue d’impacter sur le quotidien des Centrafricains. Le pays vit dans une austérité qui va grandissante avec l’augmentation des prix des hydrocarbures qui jouent négativement sur l’économie du pays avec une hausse excessive des produits de première nécessité. Ce qui inquiète, est le fait que les gouvernants ne se serrent pas la ceinture et c’est le Centrafricain lambda qui paie les frais de cette austérité sans pareil.

En pareille crise, il n’appartient pas qu’aux riches ou aux pauvres de se saigner pour restaurer du moins stabiliser l’économie de tout un pays. C’est comme si nous sommes en guerre et, tout le monde doit contribuer à l’effort de guerre pour sauver la nation toute entière. Les différentes classes de la société doivent à l’unisson, se serrer les coudes pour atteindre le but de sortir le pays du marasme économique. Nous sommes d’accord de payer le carburant aux prix de la réalité comme l’a si bien dit le ministre de l’énergie parce que l’Etat a longtemps subventionné les prix des hydrocarbures et que le moment est arrivé pour que tous les Centrafricains mettent la main à la poche. Nous sommes d’avis qu’il faut revoir les taxes des communications qui sont parmi les moindres dans la sous-région mais, avec la hausse des prix du carburant, les frais de transport ont aussi augmenté comme ceux des produits de première nécessité. Les prix des billets d’avion, de transport fluvial comme maritime ont aussi galopé voilà que ceux des communications ont suivi. Il y a de quoi chercher d’autres voies et moyens pour ne pas tout mettre sur Le peuple.

Les pistes à explorer ne manquent pas et, il faut que le gouvernement soit fort et responsable pour entreprendre des réformes courageuses. C’est dire que des possibilités aussi longtemps inexplorées comme les taxes sur les maisons, sur les fortunes voire d’autres biens immobiliers puissent être exploitées pour renflouer les caisses de l’Etat. Aujourd’hui, l’Etat doit mettre toutes les chances de son côté pour innover pour faire face à ces obligations régaliennes. Pour cela, il doit aussi compter sur le capital humain en se séparant des fonctionnaires corrompus et véreux et, comme le Président de la République l’a si bien dit, en misant sur les menues recettes ou les recettes domestiques qui ont si longtemps servi à autre chose que de bénéficier à l’Etat. Ce n’est qu’en prenant les taureaux par les cornes que le gouvernement Moloua peut s’en sortir tout en suivant les instructions du Président de la République, en terme de bonne gouvernance. S’il est vrai que le bas peuple puisse contribuer, il est aussi vrai que les hauts dignitaires doivent revoir leur train de vie pour l’intérêt général.

Parlant un peu de ce train de vie de l’Etat qui doit être revu à la baisse en cette période d’austérité. Sauf indélicatesse de notre part, le Président de la République doit commencer sérieusement à penser à réduire certaines dépenses de prestige et même à revoir les salaires, indemnités et autres avantages des membres de son cabinet, de la primature mais aussi des élus de la nation. En donnant l’exemple, le peuple supportera plus facilement les augmentations que le pays est en train de vivre sans discontinue. Que les heureux bénéficiaires d’hier, savent qu’aujourd’hui, les donnes ont changé et que tout le monde sans exception doit contribuer pour relever l’économie du pays exsangue. A force de tout mettre sur le bas peuple, il y aura un moment où celui-ci sera dépassé et exprimera son ras-le bol. Une situation qui ne sera pas facile à gérer puisque, ventre affamé n’a pas d’oreilles. Aujourd’hui, les Centrafricains sont favorables pour soutenir les efforts du gouvernement. C’est une bonne chose mais cela ne peut durer éternellement. Que le gouvernement prenne conscience de cela et leur envoie un signal fort.

Le gouvernement doit aussi s’assumer en prenant le contrôle de certains produits de première nécessité à l’exemple du sucre, des morceaux de savon, de l’huile, de la farine etc. pour qu’ils restent à la portée du portefeuille des Centrafricains. Que sur le marché, les commerçants ne font pas ce qu’ils veulent ou imposent leur diktat pour susciter la colère des consommateurs. Les crises sont toujours passagères mais, il faut savoir les gérer pour ne pas qu’elles ne vous tombent sur la tête. Il suffit de rester souder pour nous en sortir.   Les Centrafricains en ont marre des différentes crises qui ont longtemps secoué notre pays. Ils ne veulent plus suivre les déstabilisateurs de ce pays. Mais aussi, il faut que le gouvernement leur rende la vie facile.

@Jacques Kossingou

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