La république centrafricaine ne détient pas le titre foncier des rebellions

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Bangui, le 04 aout 22

La République centrafricaine traverse les moments les plus sombres de son histoire depuis la chute du régime du président François Bozizé par la coalition Séléka sous la houlette de Djotodia. Cette crise militaro-politique marquée par les actes de pillages des biens publics et privé, les incendies des maisons et des villages entiers, donne à réfléchir de nos jours sur un Centrafrique sans rébellion.

Les traits communs de tous les régimes en Centrafrique n’est autre que la défaillance d’assurer la sécurité des populations. Depuis une bonne décennie, le pays est sous la couple des groupes armés qui massacrent, pillent allégrement des ressources naturelles du pays, violent les filles et les femmes, incendies des maisons et des villages entiers freinant  au passage, le développement harmonieux du pays. Le Centrafrique est de nos jours le pays le plus dangereux en matière de la sécurité humanitaire. Pays riche et disposant une panoplie de ressources naturelles inégalables dans la sous-région, mais paradoxalement avec une population très pauvre. Il est impossible avec la porosité des frontières et la présence active des groupes armés de circuler du nord au sud et de l’ouest à l’est à cause de l’insécurité causée par les groupes extrémistes qui essaiment comme des abeilles.

Que veulent effectivement les mercenaires étrangers en Centrafrique ? Depuis le retour de Khartoum, ils ont eu la part belle avec des promotions de leurs membres au sein du gouvernement et au sein des Institutions républicaines et aujourd’hui, dévoilent leur agenda qu’ils ne sont pas favorables à la paix et le vivre ensemble dans ce pays qu’ils ne font que supplicier. La RCA est de plus en plus considérée comme le foyer de la criminalité comme si les pères de ce pays étaient des criminels. Or, ce qui se passe dans ce pays est la conséquence de l’impunité érigée en règle de gouvernance. Comment comprendre que les mercenaires étrangers s’éternisent dans ce pays comme si les juridictions nationales et internationales ne reconnaissent plus l’autonomie des Etats ?

On doit reconstruire ce qui a été détruit depuis plusieurs décennies. Mais comment ? Telle est la question que l’on doit se poser de nos jours afin de mieux résoudre le problème des crises militaro-politique dans ce pays. La RCA n’est pas là pour accompagner les autres pays. A travers les vicissitudes de l’histoire, chaque peuple s’achemine vers ses propres lumières, agit selon ses caractéristiques particulières et en fonction de ses principales aspirations sans qu’apparaissent nécessairement les mobiles réels qui les ont fasciné, à cause des structures économiques et politiques héritées du régime colonial en déséquilibre avec ses aspirations d’avenir. C’est pourquoi, pour sortir de cette crise, il faut corriger non pas seulement par des réformes timides et partielles qu’imposeraient la communauté internationale, mais fondamentalement en balayant dans notre pays tout ce qui poussent aux mécontentements des populations et surtout à la marginalisation de certaines minorités. Selon nos propres voies, il faut acheminer vers un bonheur commun et cela d’autant plus avec la volonté et la détermination que nous connaissons la longueur du chemin que nous devons parcourir.

En effet, le monde évolue rapidement et les impératifs de la vie moderne posent avec brutalité, le problème du choix entre la stagnation et le progrès, entre la division des peuples et leur union fraternelle, entre l’esclavage et la liberté, entre la guerre et la paix. Pour la RCA, cette colonie d’influence française, ses problèmes doivent être absorbés avec beaucoup d’esprit réaliste et compréhensif. C’est en fonction de ces leçons du passé et l’impératif de cette évolution de quitter le monde de la barbarie marqué par les violences communautaires et la prise du pouvoir par les armes, pour sortir le pays de cette misère que doivent être menées toutes les actions politiques qui concourent au développement. Il faut donc une ferme volonté d’accéder à la totale dignité nationale confisquée par les groupes armés qui se disent au-dessus de la loi.

 @Hervé BINAH

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