LE GOUVERNEUR FRAUDEUR DE LA BEAC ABBAS MAHAMAT TOLLI ASSIGNE DE SUSPENDRE IMMEDIATEMENT UN PROCESSUS DE RECRUTEMENT DECRIE

0

Bangui, le 05 aout 22

L’instruction est du président du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), par ailleurs président du Conseil d’administration de la BEAC. 24h après, le Gouverneur de la BEAC répond par une lettre musclée. Ambiance

Le recrutement d’agents d’encadrement supérieur (AES) est, depuis quelques jours, sur toutes les lèvres à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et dans les milieux financiers. Alors que beaucoup en étaient à susurrer sur les révélations d’un journal tchadien décriant des résultats qui font la part belle aux parents et proches du Gouverneur Abbas Mahamat Tolli, LEFAX a reçu ce mardi copie d’une correspondance dont la tonalité semble confirmer ce que beaucoup n’osaient pas dire ou affirmer ouvertement.

Par ce courrier au ton ferme, datée d’hier 1er août 2022, le président de l’UMAC, Hervé Ndoba (ci-devant ministre centrafricain des Finances et du Budget), instruit le Gouverneur de la BEAC « de surseoir, de manière immédiate », au processus de recrutement en cours des agents d’encadrement supérieur engagé par la banque centrale.

Le déroulement du concours en cause, souligne Hervé Ndoba, « a été émaillé d’incidents significatifs de nature à en altérer la crédibilité ». Et de poursuivre : « Je n’ai pas voulu donner suite à ces informations car persuadé que, pour un domaine relevant de la gestion quotidienne de la Banque et des prérogatives de son Gouvernement, vous prendriez toutes mesures adéquates de nature à restaurer la nécessaire fiabilité de ce processus. Cependant, il m’est donné de constater que la publication des premiers résultats de ce concours fait apparaître des situations et exemples dont il est certain, pour le moins, qu’ils portent indubitablement et gravement préjudice à l’image de la Banque, m’obligeant à intervenir en tant que président de deux des structures constituant les organes décisionnels de l’institut d’émission, dont l’image constitue l’actif le plus fondamental ».

A demi-mots, Hervé Ndoba s’indigne en pointant du doigt ce qui a tout l’air d’un scandale : « De même, je vous rappelle que l’intégration des ressources humaines les plus qualifiées, aux fins d’assumer les tâches dévolues à la Banque centrale par les chefs d’Etat de la CEMAC, doit obéir à des impératifs alliant nécessairement mérite, égalité des chances, transparence et exigences permanente de compétence ».

« Les résultats de Abbas Mahamat Tolli » (désignés ainsi par ceux qui pensent que le cabinet chargé de mener les opérations est sous contrôle) n’ont pas respecté ces critères, semble dire le président du Comité ministériel de l’UMAC et PCA de la Banque. Abbas Mahamat Tolli aurait ainsi pris sur lui, contre l’avis des membres du Gouvernement de la BEAC, de faire passer entre autres une épouse, des parents peu qualifiés et même un chauffeur dont on doute qu’il ait le niveau requis ne serait-ce que pour candidater en tant qu’AES.

« Sur 30 candidats déclarés admissibles par Abbas Tolli et son directeur des ressources humaines, la moitié sont des membres de sa famille », avance certains lanceurs d’alerte qui font circuler une liste nominative sur la toile.

« Une évaluation approfondie en sera faite par le Conseil d’administration de la BEAC et le Comité ministériel de l’UMAC », annonce Hervé Ndoba, qui somme le Gouverneur de la BEAC de convoquer dans l’urgence, des sessions extraordinaires afin que des mesures adéquates soient prises et que des orientations précises soient communiquées.

La réponse d’Abbas Mahamat Tolli (ci-dessous) est tombée ce 2 août : Martiale. Il y dit en somme que bien que président du Comité ministériel de l’UMAC et président du Conseil d’administration de la BEAC, Hervé Ndoba peut aller voir ailleurs. Mais Directeur Général du C0ontrôle à la BEAC avait quant à lui demandé clairement l’annulation du dernier recrutement. Le gouverneur truand de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli est simplement est voyou. Dans ce document, le Directeur Général du Contrôle Général de la BEAC, FEIMONAZOUI BIENVENU demandait après avoir listé l’ensemble des irrégularités, soit la reprise du concours dans les centres, soit l’annulation pure et simple du recrutement. On découvre par exemple que :

– Prévu pour débuter à 9h dans l’ensemble des pays, il a débuté à 13h15 au Cameroun et 11h50 au Gabon.

– Les salles de classe au Cameroun par exemple n’avaient pas d’électricité. Les candidats ont utilisé leurs téléphones.

Le directeur général du Contrôle général de la BEAC, FEIMONAZOUI BIENVENU reconnaît implicitement qu’il y a eu fraude. Le bandit de Mahamat Abbas Tolli ne peut donc pas dire qu’il ne savait pas. Donc acte !

@Hervé BINAH

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.