LA PAIX DOIT PASSER PAR LA VALORISATION DE LA DÉMOCRATIE

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Bangui, le 08 juin 23

Depuis le troisième avènement de la démocratie en République Centrafricaine, ce régime souffre de crise de croissance marquée par les mutineries et coups d’Etat, les rebellions, les mascarades d’élections.

La responsabilité du nanisme dont est victime la jeune démocratie centrafricaine incombe aux leaders politiques  qui souffrent d’un déficit de leadership et de cécité politique puis à la puissance occidentale qui a imposé ce régime à ses anciennes colonies.

S’agissant des leaders politiques Centrafricains, la gestion des affaires de l’Etat durant  presque trois décennies a mis en exergue les maux qui minent notre société et entrainent les conflits armés notamment la mal gouvernance, le népotisme, le clientélisme, le régionalisme, l’injustice  sociale.

Après chaque  farce électorale, l’équipe qui est installée se sert en pratiquant  une gestion familiale des biens et deniers publics, instaure une dictature pour s’éterniser, grâce aux fraudes électorales, au pouvoir.

Concernant l’extérieur, son ingérence dans les différents processus électoraux à travers des accords secrets  pour contrôler les richesses naturelles de notre pays ou pour faire bénéficier à ses entreprises des marchés et des facilités sur les plans fiscal et douanier etc. sont courants.

Depuis quelques années, non seulement on assiste à un changement des mentalités des compatriotes qui savent d’où viennent leurs malheurs mais  aussi et surtout les dirigeants ont accepté de diversifier les relations de coopération avec d’autres pays amis.

Par ailleurs, après l’invalidation par la Cour Constitutionnelle de certains candidatures aux présidentielle et législatives, certains candidats qui ont profité des carences de l’ancien code électoral  pour contraindre les électeurs à les conduire à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, ceux qui tirent profit des mutineries, rebellions et coups d’Etat, ne cessent de faire du chantage.

Il y a ceux qui brandissent la reprise des  armes pour déclencher les hostilités afin de perturber les scrutins.

D’autres qui pensent à tort que l’inclusivité  des élections est destinée à cautionner les candidatures des criminels et délinquants,  multiplient les initiatives pour contraindre les autorités politiques à  les reconduire sur la liste des candidats.

Cette mauvaise compréhension de l’inclusivité des scrutins contrarie les dispositions de la Constitution et du Code électoral de la République Centrafricaine.

Notre pays a souffert et continue de souffrir à cause des dirigeants qui veulent le pouvoir pour le pouvoir, qui ne servent pas de référence à leurs concitoyens, qui usent et abusent des prorogations qui leurs sont dévolues par la constitution

 

 

Seule la résilience centrafricaine pourrait être  facteur de la stabilité du pays

La République centrafricaine est l’une des nations les plus pauvres de la planète non par manque des ressources naturelles mais à cause de la présence continue des groupes armés qui pénalisent le développement de ce pays.  Cependant après la réussite du dialogue républicain initié par le président Touadéra, l’ouverture au processus du développement devient une réalité tant les populations ont enterré leur hache de guerre.

S’il y a une chose que l’on peut se rappeler de nos jours, c’est celui de l’histoire de la République centrafricaine qui a été marquée depuis des décennies par des coups d’Etat et des mutineries dont les conséquences restent gravées sur la conscience des victimes.

Pour mémoire d’histoire, après plus de 60 ans d’indépendance, on ne parlait de ce pays qu’en pillages, exploitations illicites des ressources naturelles, viols, vols, incendies des maisons et des villages entiers, enlèvements, exécutions extra-judiciaires et judiciaires, bref, l’histoire était triste.

Comme le peuple juif, le Moïse centrafricain, devrait passer par les élections démocratiques car, Dieu a parlé depuis des millénaires aux prophètes qui ont fidèlement transmis sa volonté à son peuple.

Mais ces jours qui sont les derniers, il nous parle par nos frères les hommes. C’est dans ce contexte que le candidat indépendant Faustin Archange Touadéra qui a battu le record de la durée des Premiers ministres du régime de François Bozizé, conscient des enjeux du développement de son pays, en sa qualité de mathématicien, a décidé de se présenter aux élections pour sauver sa nation.

Ce dernier va convaincre le peuple centrafricain lors du second tour de la présidentielle de 2016. Son programme de société qui prend en compte le développement intégral de l’homme et de son biotope a été un atout pour lui. Voilà pourquoi, il a remporté son second mandat avec une ambition de réunir tous les Centrafricains autour d’une même table et faire avancer son pays vers le chemin de son développement.

Conscient pertinemment que le problème centrafricain est lié à l’insécurité sur tout le territoire national avec les groupes armés qui occupaient plus de 80% du territoire et une armé moribonde, il va préparer la guerre en cherchant la paix. Le dialogue avec tous les filles et fils du pays sera donc envisagé d’où le voyage comme des moutons des Centrafricains à Khartoum où un document a été négocié et paraphé le 5 février et finalement signé le 6 février 2019 à Bangui, capitale centrafricaine entre le gouvernement et les quatorze groupes armés qui essaimaient dans le pays comme des abeilles.

Les politiques hypocrites ne comprenaient pas la démarche d’une résolution de l’équation à plusieurs inconnues. La paix n’ayant pas de prix, le gouvernement centrafricain pour l’amour des paisibles populations, a fermé les yeux sur la constitution et les recommandations du Forum de Bangui en nommant dans les hautes fonctions de l’Etat, ceux qui ont supplicié ce pays et massacrer ses populations. En tout parce que l’armée centrafricaine était dans l’incapacité de faire face à la taille des groupes armés mieux équipés.

La première équation a été la reformation d’une armée de taille qui devrait atteindre le cap d’une armée de garnison. Ainsi, les FACA ont été formées par l’EUTM puis par les instructeurs russes en techniques de guerre.

L’histoire d’un pays va donc progressivement changer au grand jour. Mais pour s’assurer de toutes les garanties de guerre, le président Touadéra va planifier sa politique diplomatique et s’associant aux géants de cette terre : La Russie et le Rwanda. Ce mixage va donner le tonus dans la libération du pays des démons de la guerre. Ce qui va faire déjouer le coup d’Etat du général d’opérette François Bozizé le 13 janvier 2021.

Aujourd’hui, c’est la course de vitesse qui reste l’unique option pour les groupes armés qui ne peuvent opérer qu’en mode de « zaraguinas ». Le pays sort donc du régime des massacres à celui de la reconstruction.

On sait tous qu’à la fin du second mandat de Touadéra  on trouvera alors un terrain fertile puisqu’on ne parlera plus des groupes armés ni des soulèvements après ce linge sale lavé devant Dieu et les hommes.

 

 

RCA : la mauvaise lecture des racines d’une situation dramatique n’est toujours pas une solution salutaire

La République Centrafricaine (RCA) se constitue d’un territoire de 623000 km2 au cœur de l’Afrique. Elle est limitée au Nord par le Tchad, à l’Ouest par le Cameroun, à l’Est par le Soudan et le Soudan du Sud, et au Sud par la République Démocratique du Congo et la République du Congo. Selon les estimations de l’Institut Centrafricaine de Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES), la population est estimée à 6,1 millions.

La RCA est un pays démocratique qui est administrativement divisé  en 20 préfectures, disposant d’une constitution avec trois pouvoirs à savoir Exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Depuis plusieurs décennies, la RCA souffre des séries de conflits armés. La dernière crise militaro-politique de 2012/ 13 affecte la stabilité jusqu’aujourd’hui.

Des opérations militaires opposant les Forces Armées Centrafricaines aux groupes armés ainsi que des catastrophes dues au changement climatique (inondations) affectent le processus du développement du pays et entrainent un nombre croissant des personnes déplacées internes (PDI) : 518,116 au novembre 2022.

Dans les crises qui se chevauchent aujourd’hui et qui sont provoquées par les conflits, les changements climatiques, l’insécurité alimentaire et les répercussions des crises économiques, les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par les risques croissants et les incidents de violence basée sur le genre (VBG) et l’augmentation du nombre de Décès Maternels dont 60% surviennent lors des  crises et dans les contextes fragiles.

En outre, durant les conflits, les catastrophes naturelles et autres situation d’urgence, les besoins liés à la santé reproductive sont facilement négligés, alors qu’ils sont souvent considérables. Sans accès à la santé reproductive, les femmes enceintes encourent un risque accru de complications potentiellement fatales.

La crise humanitaire en RCA a rendu les  accouchements en présence de personnel qualifié et les soins obstétricaux d’urgence souvent inaccessibles, ce qui  augmente considérablement la vulnérabilité des femmes enceintes et le taux de décès maternels qui est actuellement parmi les plus hauts au monde avec 829 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes.

Par ailleurs, un rapport de l’Organisation Mondiale de Migration (IOM) a montré en 2022 que les violences basées sur le genre (VBG) liées au conflit sont parmi les principaux risques de sécurité pour les PDI.

La RCA ayant souscrit au programme d’action de Beijing, au plan d’action de la CIPD, aux ODD et à l’agenda 2063 et à la convention sur l’élimination  des toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles, doit comme les autres pays signataires de ces conventions rendre compte de la mise en application des dits engagements. Aussi le pays se trouve parme les pays qui ont adopté une politique nationale de la promotion de l’égalité et de l’équité du genre à tous les niveaux de prise de décision.

La volonté politique du gouvernement de lutter contre les inégalités entre les sexes, a fait du genre une question constitutionnelle : la loi n° 16.004 du 16 instituant la parité entre les hommes et les femmes en RCA en est un exemple.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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