Centrafrique : Il est temps de penser à la solidarité nationale

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Bangui ? le 30 mars 21

La République centrafricaine depuis plusieurs décennies est victime d’une politique d’exclusion et du régionalisme qui  met en cause les nominations de ses fils au sein des organisations internationales alors que les Centrafricains sont des intellectuels qui font leurs preuves à travers le monde.

Le plus grand mal centrafricain est celui de la jalousie. Il suffit seulement de voir la lumière jaillir sur un Centrafricain pour voir les griffes des vautours en rage.

Dans la devise de la République centrafricaine est inscrite l’unité du peuple. Cette unicité dans la diversité des cultures est une richesse que l’on doit valoriser au jour le jour pour donner un repos apaiser au père fondateur Barthélémy Boganda dont le slogan « Zo Kwè Zo », reste une référence d’une vie communautaire.

Se souvient-on ? Au vieux temps glorieux de la République centrafricaine des années 70 à 80, le pays était réputé par sa capacité d’accueil où les étrangers pouvaient séjourner dans toute quiétude, le règne de la tolérance et de l’acceptation faisait la fierté de notre nation.

Cependant lorsqu’une société est détruite et a perdu ses valeurs, le règne de la jungle s’installe. De nos jours avec la culture des guerres militaro-politiques, les Centrafricains ont cultivé en eux la violence par observation.

C’est la cause de la sous-représentation des Centrafricains au sein des institutions internationales et même au sein des institutions républicaines. Toujours c’est l’autre qui est le bras cassé.

Or, même dans les Saintes Ecritures, au moment où les Pharisiens ont présenté à Jésus la Femme adultère pour sa condamnation la réponse du Fils de l’homme était claire et instructive : Que celui qui n’a pas encore pêché qu’il jette la pierre sur cette femme. Cependant, puisque la nature humaine est faite des limites personne n’a osé jeter la pierre sur cette femme symbole du péché dans le monde. Ils allèrent un à un commençant par les plus vieux.

Cette parabole du pardon et de l’acceptation des uns et des autres est une interprétation pour le peuple centrafricain de comprendre que autrui reste un mystère, un autre moi-même avec qui je dois faire cavalier ensemble.

Pour y parvenir, je ne dois regarder ses défauts, mais prendre en compte ses qualités et ce n’est que dans ce sens que ce pays pourra revêtir de sa robe de noblesse du « Zo Kwè Zo », celle que rêvait le président fondateur Barthélémy Boganda dont le nom est utilisé pour les fins politiques.

L’homme reste un mystère et il a toujours un plus à donner dans son biotope. Il n’est pas négatif. Du nord au sud et de l’est à l’ouest les Centrafricains sont condamnés à la solidarité en tout cas pour les vrais compatriotes qui veulent l’émergence de ce pays qui tire le diable par la queue alors que le pays est vachement riche avec les Centrafricains pauvres.

Le Centrafricains est dans la posture d’accepter un étranger et haïr son propre frère puisque le prophète n’est jamais accepté dans sa patrie. Pourquoi de nos jours les mercenaires étrangers sont légion en Centrafrique dans le but de déstabiliser les institutions de ce pays ? C’est justement parce que le frère qui est au pouvoir ne m’inspire pas et comme moi je suis saint, il doit partir avec le concours des étrangers qui ont le droit de piller nos richesses et partir dans toute liberté.

Le problème qui se pose de nos jours et qu’il faut dénoncer à vive voix, c’est le manque de solidarité surtout dans le bien et la reconnaissance des actes que l’autre pose. Il n’est toujours de diaboliser ce que l’autre fait. Sous d’autres cieux, la solidarité citoyenne fait la fierté de leur nation. En Centrafrique la jalousie qui est le mal le plus pernicieux poussent les uns et les autres à ne voir que dans le sens négatif. Or, l’un des points de combat du président fondateur repose sur l’unité dans la diversité. Les Centrafricains gagneraient beaucoup en ne voyant que le côté positif des uns et des autres. L’heure n’est plus à la récréation et aux querelles stériles.

@JLG, 

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