LA MONNAIE DEVIENT RARE EN RCA : QUE DIT LA BANQUE CENTRALE?

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Bangui, le 13 septembre 23

Ces derniers temps, avoir  la pièce de monnaie devient de plus en plus difficile. Le matin, il faut faire toutes les gymnastiques possibles pour se payer le transport, le petit déjeuner ou faire de petites emplettes. La situation est si confuse qu’avec un billet de 1000 francs, l’on ne peut acheter quelque chose de 250 francs et avoir son reliquat. Malheureusement, cette situation ne semble préoccuper personne.

Il est de notoriété publique que la République centrafricaine connaît des difficultés, notamment le problème de la monnaie. Cette difficulté ne date pas d’aujourd’hui. Mais depuis lors, le gouvernement et la banque centrale continuent de minimiser ce phénomène, sans pour autant savoir que cela est en train de tuer le pays à petit feu.

C’est le véritable problème du peuple centrafricain et surtout des autorités du pays. Le Centrafricain ne sait pas prendre l’avance sur son problème. Construire le pays, c’est être attentif à ces petits problèmes, gérer un pays c’est aussi être attentif aux préoccupations du peuple. C’était dans cette logique que feu Président Gabonais Omar Bongo, paix à son âme disait « le peuple est mon miroir, quand je sors le matin et je le vois sourire, c’est que le pays (Gabon) va bien… ».Mais quel est le miroir du gouvernement centrafricain ? Alors qu’on se rend compte que certains compatriotes prennent les membres de leur famille pour le peuple centrafricain, contrairement à la philosophie de l’ex président Omar Bongo.  C’est au Président Touadéra de descendre pour pallier ce phénomène ? Comme on ne cesse de le dire : « une nouvelle République certes, mais aussi il faut qu’il y ait des personnalités, dignes, honnêtes et travailleurs ».

A en croire certains fonctionnaires, le problème de la monnaie est à l’origine d’un certain retard dans l’administration en terme de transport. Ils précisent également que ce phénomène joue sur le développement de la République centrafricaine. Ils vont aussi loin en indexant le gouvernement centrafricain du fait de son silence.

D’autres sources affirment que ce problème découle de la survenance des différents jeux de hasard comme les «casinos ». Ils ne se jouent qu’avec des pièces d’argent d’où la rareté des pièces. Pire encore, certains commerçants refusent de prendre les pièces d’argent dont les chiffres ne sont pas trop visibles qu’ils qualifient d’ « effacile ». Du côté du gouvernement tout comme celui de la banque centrale, il n’y a aucune communication sur le sujet et les Centrafricains ne savent à quel saint se vouer. Est-ce que dans les autres pays de la CEMAC, c’est la même situation ?

Pour les Observateurs, ce problème de la monnaie serait l’une  des sources de conflit. Ils précisent que la République centrafricaine est un pays où beaucoup de Centrafricains n’arrivent pas jusque-là à joindre les deux bouts, notamment le problème de loyer, de restauration, d’écolage et consorts  qui continue de préoccuper quotidiennement le peuple en dépit des efforts consentis par le régime de Bangui ; c’est dire que ce problème de monnaie risquerait  un jour de déclencher un litige entre un receveur de bus et ses clients ce qui aboutira à des conséquences néfastes. Non, nous ne présageons rien de mauvais, mais nous invitons des personnes compétentes à prendre leur responsabilité.

C’est dans de pareilles situations qu’on peut reconnaitre un véritable parti politique au lieu de s’agiter pour des petites miettes ou lorsque les intérêts personnels sont menacés. Cette année en dépit de la tension de trésorerie qui prévaut, le gouvernement doit faire un effort lors de l’élaboration de la loi des finances pour allouer un fonds relatif à la formation des  leaders des partis politiques. Nous nous rendons compte que beaucoup de patriotes ne savent pas ce que signifie « animer la scène politique, une nation, une patrie, l’intérêt général ». Non, c’est une triste réalité.

Autant dire que le gouvernement doit être attentif et de ne plus minimiser certains phénomènes qui tuent le pays à petit feu. Minimiser c’est ouvrir la porte au diable qui rode toujours comme un lion autour du peuple centrafricain. Tant que le peuple n’est pas le miroir du gouvernement, l’intérêt général n’a pas sa place et tout ce qu’on fait au nom de ce peuple n’est que peine perdue. Aujourd’hui, le gouvernement parle au nom du peuple, les organisations de la société civile luttent pour le bien-être du peuple et les partis politiques aussi de leur côté disent qu’ils œuvrent pour le peuple. Mais pourquoi, ce peuple souffre-t-elle rien qu’à cause de la monnaie pour vaquer librement à ses occupations ?

@Jacko

 

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