LA FRANCE AUX ABOIS FACE À LA MONTÉE EN PUISSANCE DE LA RUSSIE EN AFRIQUE

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Bangui, le 26 avril 23 

Dans ses écrits, Bernard Dupuy affirmait qu’il ne faudrait pas lire une histoire uniquement comme un  message transmis mais comme témoignage d’un temps. C’est dans ce sens que le commun des Centrafricains, témoin des massacres de 2013 à 2017 ont salué la présence de la coopération russe avec le ratissage des groupes armés ou la peur a changé de camp. Cependant au lieu que la France soutienne cette politique, s’acharne contre les autorités de Bangui sur plusieurs points pour une coopération centrafricaine bénéfique avec les russes.

Les malheurs ne viennent jamais seuls. Il faut un catalyseur pour déclencher la réaction. C’est dans ce contexte que les politiques centrafricains dont les programmes de société ne cadrent jamais avec le social des populations mais uniquement, pour leur soif de pouvoir ne font que servir des recettes aux malheurs paisibles populations civiles. Le président du KNK  après l’invalidation de sa candidature pour la présidentielle de décembre 2020, s’est retiré dans son coin pour créer une coalition formée des mercenaires criminels ayant pour seul but de déstabiliser les institutions républicaines afin de prendre le pouvoir par les armes ceci en contradiction de la constitution du 30 mars 2016.

Si aujourd’hui le pays est tombé si bas, c’est à cause de ces politiques que l’on peut qualifier « d’apprentis sorciers » qui ne vivent que dans les eaux troubles sans véritable programme de relance socioéconomique. Ce n’est pas un fait du hasard lorsque René Dumont affirmait que l’Afrique noire est mal partie. En République Centrafricaine, c’est le comble. Le pays n’a même pas encore décollé il traine ses pas avec les mercenariats des criminels qui ne font que supplicier ce pays. Avec une panoplie des ressources naturelles, on parle encore des Centrafricains pauvres. C’est un véritable paradoxe pour ce pays qui, après plus de 60 ans de l’indépendance, l’eau potable et la nivaquine ne sont toujours pas à la portée du Centrafricain moyen.

Que fallait-il faire lorsque le tableau panoramique était marqué par les pillages des ressources naturelles, les viols des femmes et des jeunes filles, les enlèvements de masse, l’enrôlement des enfants dans les rangs des groupes armés, les incendies des maisons et des villages entiers…  La Russie sera alors une solution à cause de sa franchise dans la lutte contre le terrorisme dans le monde.

Ainsi, le président Touadéra dans sa politique d’apaisement, avait sollicité et obtenu de la Fédération de la Russie, un soutien militaire avec le matériel moderne pour mener une lutte contre le grand terrorisme qui menaçait son pays. Les forces spéciales russe et rwandaise soutenant les FACA ont sauvé de justesse un coup d’Etat qui a été préparé par François Bozizé sous la bénédiction de certaines puissances occidentales. Est-ce l’origine de cette guerre contre la République centrafricaine avec le gel des aides, le refus de délivrance des Visas ? Nul ne détient le titre foncier de la RCA. Et les portes sont ouvertes à tous ceux qui veulent soutenir ce pays, c’est le but même de la globalisation qui vient de succéder à la mondialisation.

La victoire remportée par les FACA et les forces alliées constitue un signal fort pour la République centrafricaine qui  progressivement, sort de l’ornière des crises militaro-politiques c’est ce qui  ressort en substance de la présence russe en Centrafrique.

Dans la synthèse des brûlants problèmes de notre époque, figurent pêle-mêle : le commerce mondial équitable, la juste répartition des richesses mondiales, le changement climatique dû en grande partie aux pollutions des grandes puissances industrielles, le maintien de la paix mondiale gravement soumise aux menaces nucléaires, le terrorisme international qui n’épargne plus aucun Etat dans le monde, les grandes disparités dans l’accès à l’éducation, aux soins de santé mondiale, aux Nouvelles Technologies de la Communication(NTC), bref, à la modernité.

C’est dans cette synthèse lucide des problèmes du genre humain et de son environnement de vie, qu’en ces temps de crise et de disette, le citoyen centrafricain doit s’interroger sur l’avenir du monde et tenter de discerner l’accessoire pour isoler l’essentiel des évènements qui rythment le marché le monde.

@Jacques KOSSINGOU

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