LA  CANALISATION DE  TOUTES LES MINIRECETTES DANS LA CAISSE DU TRÉSOR : GAGE D’UNE STABILITE ECONOMIQUE DE LA RCA

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Bangui, le 26 avril 23

Plus que jamais, la voix de l’unité nous appelle à faire cause commune pour la conquête de la souveraineté et de la liberté afin de redonner à notre pays sa fraudeur, sa beauté, sa noblesse, son intégrité territoriale… Si la rétrospection  classe la RCA dans la lanterne rouge des pays du monde, cela suppose qu’en -62 ans, le négatif a énormément  pesé dans la balance de développement, ou encore de l’émergence, au point de dire nous marchons à reculons. Le positif ne constitue qu’une infime partie de notre construction suite aux crimes économiques commis par certains ministres.

Chaque peuple est appelé à définir le modèle de son développement qui tienne compte de ses valeurs et de son projet. Aujourd’hui, tout le monde accuse la politique coloniale. Mais, n’oublions pas que le blanc, certes, avait pris ce qui ne lui appartenait pas, il a volé les valeurs ancestrales des peuples colonisés, il a pillé ses ressources naturelles, il a déporté ses fils en esclavage. Mais n’oublions pas qu’il a aussi construit des écoles, des hôpitaux, des dispensaires, les routes, les bâtiments, civilisé les barbares… Nous devons par nous-mêmes définir notre histoire qui doit être marquée par les acquis des valeurs sociale et patriotique.

Même si la politique française n’a pas été favorable au développement de la République centrafricaine, il convient néanmoins de signaler que la France n’est pas responsable  de toutes les difficultés actuelles de la RCA. Elle n’est pas responsable des détournements des deniers publics ni les nominations  partisanes aux différents postes de responsabilités qui font saigner  les caisses de l’Etat. La colonisation n’est pas responsable du fanatisme, de la corruption et de la prévarication ni du gaspillage et de la pollution. Pour preuve la France a combien des ministres au sein du gouvernement et combien en  Centrafrique ?

Même si la colonisation française fut une grande faute qui détruisit chez le Centrafricain l’estime de soi et fit naitre dans son cœur  cette haine de soi qui débouche toujours sur la haine de l’autre. Il est aussi à reconnaître que si le pays est tombé si bas, c’est suite à des crimes économiques commis au vu et au su de tout le monde. Comment peut-on espérer le développement d’un pays voire sa stabilité si la manne de la croissance est concentrée entre les mains d’une minorité au détriment de la manne paysanne qui tire le diable par la queue.

Aujourd’hui, il suffit de créer un comité de soutien à un locataire du  palais de la Renaissance pour être nommé ministre ou directeur de Cabinet afin d’obtenir le chèque de détournement à volonté sans inquiétude.

Puisque, entre les deux tours de la présidentielle, le candidat indépendant Faustin-archange Touadéra a bénéficié du soutien des partis politiques, en plus des représentants des groupes armés, il  devrait alors récompenser ses partenaires.

Au cours du premier mandat du président Touadéra, ce gouvernement d’ouverture a montré ses limites par  la duplicité, la versatilité des représentants des groupes armés qui fragilisaient et trahissaient le régime de Bangui en entretenant l’insécurité et en excellant dans la vente illégale et frauduleuse des pierres précieuses, en brillant comme ceux des  partis politiques par des détournements des biens et deniers publics.

Cette course à l’enrichissement facile s’explique par la promotion de l’impunité qui découle du non application des dispositions de la Constitution, de la loi condamnant les détournements des deniers, biens publics, la corruption et les abus d’autorité.

La loi fondamentale de la République Centrafricaine précise qu’au début et à la fin des hautes fonctions, ceux  qui  sont promus, doivent déclarer leur patrimoine.

Depuis la période de la transition jusqu’à ce jour, est ce que les autorités Centrafricaines ont déclaré leur patrimoine ?

Mieux, les institutions chargées de contrôler des comptabilités publiques notamment l’Inspection Générale d’Etat, l’Inspection Générale des Finances et la Cour des Comptes ainsi que la Haute Autorité Chargée de la Bonne Gouvernance ont fait plusieurs audits. Pourquoi n’a-t-on pas transmis les résultats de ces contrôles au Parquet pour que les responsables indélicats et véreux répondent de leurs actes afin de dissuader les autres compatriotes

Afin de remettre en confiance les partenaires et pays amis qui assistent la République Centrafricaine, les tenants du pouvoir ont intérêt  non seulement à veiller à l’application des dispositions de la Constitution mais aussi et surtout diligenter des audits dans tous  les départements et transmettre les résultats de ces enquêtes au Parquet.

On ne peut pas comprendre que certains fonctionnaires des Impôts, douanes et Trésor, certains membres du gouvernement, et des responsables d’institutions, deviennent des propriétaires terriens qui font pousser des maisons à plusieurs étages à Bangui et à l’étranger.

@Herman THEMONA

 

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