Que se passe-t-il dans les centres hospitaliers de Bangui ?

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Bangui, le 03 mars 23

Quand on est souffrant, c’est à l’hôpital que l’on peut se faire soigner. Mais les hôpitaux de Centrafrique notamment le centre de santé urbain de Bégoua, devient de plus en plus un lieu qui aggrave la situation des patients. Ceci, à cause du comportement du personnel soignant et de l’insalubrité des lieux. Mais, où est parti le verbe « soigner » du président fondateur, Barthelemy Boganda ?

Personne sur cette terre ne souhaite être malade. La maladie est une force évidence imprévisible et irrésistible. C’est à l’hôpital que l’on peut se faire soigner. Pour contribuer au développement du pays, on doit être en bonne santé. C’est pourquoi, on met beaucoup plus l’accent sur la santé suivant la philosophie de Boganda à travers le verbe soigner. Mais le constat est amer dans certains centres de santé.

C’est avec beaucoup d’amertume et de regret quand on rentre dans des hôpitaux et surtout  dans le centre de santé de Bégoua. A l’entrée des certains services au centre de santé urbain de Bégoua, l’on est accueilli par des odeurs nauséabondes qui proviennent des poubelles sises à côté de l’un des bâtiments dudit centre. Mais, le plus grave, c’est lorsque l’on est à l’intérieur que l’on comprendra que bon nombre d’hôpitaux, contribuent très souvent à la mort de certains de nos compatriotes.

Dans les salles de soins, l’on est obligé de se poser la question de savoir, si ce n’est pas dans une prison par hasard ? Mais, c’est la présence des patients et des soignants avec leurs blouses blanches qui nous rassure que nous sommes certes, à l’hôpital de Bégoua. En effet, même en prison on ne peut pas assister à cette insalubrité au nom du respect des droits de l’homme qui consiste au respect de la dignité humaine.

Le centre de santé urbain de Bégoua est caractérisé par l’insalubrité qui ne dit pas son nom à cause de la mauvaise gestion des lieux. S’il faut faire la description dudit centre, le plafond est couvert par des toiles d’araignée, l’on voit des demi-matelas sur les lits. Malgré cette descente faite le jour, les moustiques qui piquaient les visiteurs comme les pauvres patients. Pour le sol n’en parlons pas. Nous nous demandons si cet hôpital ‘a pas un budget de fonctionnement ?  C’est aux responsables de ce centre de répondre à cette question car, on ne peut rentrer malade dans un hôpital et en ressortir avec d’autres maladies.

D’après un patient de ce centre sous l’anonymat « Ici, si tu es malade, tu dois acheter seulement les médicaments entre les mains des infirmiers. Quand tu oses en acheter dans une pharmacie, ils ne vont pas te soigner. Et des fois, tu es obligé d’acheter deux fois les mêmes médicaments. Et si tu achètes ces médicaments entre les mains d’un personnel soignant, tu as double avantages car, ils vont te  soigner avec humanisme et vont te rendre visite régulièrement. A côté du phénomène de la vente de ces produits pharmaceutiques, certains malades dorment parfois à même le sol. Les matelas sur les lits sont déchirés. Et plus grave encore, on ne les lave pas. Voyez le sang sur ce matelas, c’est celui d’un accidenté de circulation d’hier soir, et jusqu’alors, ils n’ont pas encore nettoyé » a martelé le patient.

Il découle de cette déclaration que certains hôpitaux notamment celui du centre de santé  urbain de Bégoua est devenu un lieu de commerce. Ce faisant, certains de ses responsables contribuent à la perte de la vie humaine, car il n’y a pas le droit à la santé dans ce centre. Le gouvernement devrait prendre ses responsabilités pour réprimander cette pratique, l’hôpital n’est pas un marché. D’ailleurs même le fils de Dieu a chassé les vendeurs de bœufs dans la synagogue.

Il résulte de tout ce qui précède que le centre de santé de Bégoua n’est plus digne d’être appelé hôpital à cause de l’insalubrité voire de la corruption qui bat son plein dans ce centre. Cette pratique serait à l’origine de la mort de certains patients. Le gouvernement doit intervenir pour pallier ce phénomène. Le centre de santé de Bégoua n’est pas le seul où l’on assiste à l’insalubrité et au phénomène de la vente des produits pharmaceutiques par le personnel soignant.

@Jacques KOSSINGOU

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