La dépendance alimentaire en République centrafricaine  pourrait se justifier?

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Bangui, le 02 févr.-23

La République centrafricaine n’est pas digne d’être alimentairement dépendante des  autres Etats voire des organisations non gouvernementales(ONG). Les différentes crises militaro-politiques qu’a connues le pays ayant engendré l’insécurité chronique et l’absence de bonne politique par certains dirigeants en faveur du secteur agricole font que le pays traverse toujours la crise de la souveraineté alimentaire. Le pays a des atouts lui permettant de conjuguer sans entrave les cinq verbes de Boganda. C’est une question de conscience citoyenne. Exceptée l’indépendance politique acquise, la Centrafrique en dépit des perpétuels efforts  qui se réalisent  par le gouvernement suivant la logique du Président Touadera,  le pays n’a pas encore reçu  sa souveraineté alimentaire. Ceci impacte négativement sur l’indépendance politique.

Si l’on essaie de projeter un regard patriotique sur la réalité du pays, tout montre que le pays dépend toujours des autres sur le plan alimentaire. Le Créateur de l’univers n’était pas de mauvaise foi envers la République centrafricaine au moment de la répartition des ressources naturelles. Mais pourquoi en dépit de tous ces privilèges divins, les centrafricains sont victimes de faim ? Pourquoi les Centrafricains tendent les mains de mendiant comme s’ils sont des orphelins ? Toutes ces questions nous laissent perplexes.

Aujourd’hui si l’on essaie de s’approcher de nos compatriotes vivant en province voire de certains qui se trouvent même en capitale, ils diront qu’ils ont fait parce que  depuis lors les organisations non gouvernementales ne sont plus venues à leurs secours. Posez la question au Potentiel de savoir quels sont les articles apportés par ces organisations ?  Il vous dira que ce sont vraiment des produits que les Centrafricains peuvent produire eux-mêmes. La République centrafricaine n’a-t-elle pas de territoire favorable pour cultiver par exemple du riz, de l’arachide et bien d’autres ? Le potentiel n’est pas sûr.

Les conséquences des différentes crises qu’a connues la République centrafricaine impactent négativement sur la mentalité du peuple centrafricain. Aujourd’hui la quasi-totalité de la population centrafricaine pensent que ce sont les organisations non gouvernementales qui vont leur octroyer la souveraineté alimentaire.

C’est une grande humiliation de voir des compatriotes se comporter de telle sorte. Ceux qui viennent souvent en aide diraient après que la Centrafrique est un pays regorgeant des paresseux. Le peuple centrafricain n’est pas totalement responsable dans cette humiliation voire dans cette dépendance alimentaire. Même si la Centrafrique n’est pas la seule à subir le problème de la souveraineté alimentaire, on ne veut plus que cela persiste. Ce sont des dirigeants de ce pays qui n’avaient pas mis le problème de la souveraineté alimentaire au centre de leur lutte politique. Ils ont ignoré que l’absence de la souveraineté alimentaire peut jouer sur la souveraineté politique sur le plan interne comme international. C’est l’une des causes des différentes crises chroniques du continent africain. La preuve en est qu’à cause de la hausse des prix d’un simple pain, le peuple soudanais s’est levé pour provoquer la démission de leur Président.

Le gouvernement centrafricain doit consentir davantage d’efforts pour que la République centrafricaine puisse avoir sa souveraineté alimentaire. Donner la souveraineté alimentaire à un peuple c’est une manière de chercher à conjuguer le verbe nourrir de Boganda qui est très important. Quand on est pas bien nourri on ne sera pas en mesure de conjuguer les quatre autres verbes (loger, vêtir, soigner et instruire) sans se tromper. Le  régime actuel de Bangui a compris que la souveraineté alimentaire et politique vont toujours de pair d’où nécessité de s’investir dans le secteur.

Quand un peuple n’est pas titulaire de la souveraineté alimentaire, il serait facilement téléguidé et emporté par n’importe quel vent mais le peuple centrafricain doit savoir que le mot peuple va toujours de pair avec les termes « conscience citoyenne et valeurs républicaines » ; faute de quoi les ennemis de la paix dans leurs desseins machiavéliques  continueront à considérer ledit peuple comme une voie sûre et rapide pour pouvoir déstabiliser le pays.

Le peuple  centrafricain doit avoir toujours  de patience en attendant celui dont il a placé sa confiance en lui. Il n’y a pas que la semaine passée, le Président de la République Faustin Archange Touadera a pris part au forum de l’agriculture à Dakar au Sénégal. Ceci pour que les Africains puissent avoir leur souveraineté alimentaire pour pouvoir prétendre  à une souveraineté totale.

@Herman YHEMONA

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