On pense toujours que la corruption est un frein pour le développement et la réussite d’une vision. Cette idée logique vient à point nommé suite à la décision du gouvernement qui veut mettre fin à la corruption car cela n’a pas sa place en Centrafrique. Hélas !cela s’avère difficile pour le centrafricain.
La mission des dirigeants centrafricains est de pousser le peuple à aspirer à une condition de vie facile sans difficulté et ou la corruption n’y serait pas. Malheureusement, depuis des années le constat est que la corruption devient monnaie courante en Centrafrique dans les administrations et ainsi de suite.
C’est pour dire que pour lutter contre la corruption, il est obligatoire de commencer d’abord par changer les esprits, transformer les mentalités, faire des reformes dans les administrations et sensibiliser la population sur les nouvelles données.
A dire vrai, un centrafricain lambda à signaler que : «chaque peuple à son histoire. En Centrafrique on n’a pas besoin de parler de la corruption car cela est monnaie courante. J’ai soumis dans une direction mon dossier de stage et passé des mois afin d’obtenir gain de cause. J’ai payé du prix avant de démarrer le stage et même au cours de mon stage, on m’a forcé la main pour que je glisse à chaque fois des choses afin que je fasse l’objet d’un bon témoignage à la fin. Des pauvres gens comme nous, on souffre. Cette question mérite beaucoup de travail pour que les choses changent».
Un peu plus loin, une jeune dame victime d’harcèlement sexuel allant dans ce sens, livre son témoignage «une fois fini à l’Université en management, j’étais venue déposer mon dossier du stage dans une entreprise privée. On a accepté mon dossier mais avant de commencer le travail, un personnel a demandé ma disponibilité afin qu’on puisse échanger. Pour moi, c’était dans le cadre professionnel pour me donner des directives mais à la fin de la causerie ce dernier de me dire que si c’était un homme il allait faire un geste mais comme je suis une fille, il est judicieux d’échanger cela moyennant le sexe. Une chose que je n’ai pu faire car étant catégorique, le Monsieur a finalement eu honte et me voilà encore de nouveau en quête du travail pour nourrir ma famille. Je suis d’une famille orpheline et si le gouvernement ne prête pas attention sur cet aspect, il finira un jour par voir tous les demandeurs d’emplois devenir des mendiants à cause de cette mauvaise pratique».
Au demeurant, la RCA traverse encore des moments difficiles et s’il est question d’aider le pays à sortir de la crise, il est valable que le gouvernement centrafricain donne du poids au comité chargé de gérer la question de la corruption.
