LA DISSOLUTION DES GROUPES ARMÉS RESTE L’UNIQUE SOLUTION POUR LA STABILITÉ ÉCONOMIQUE CENTRAFRICAINE

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Bangui, le 29 juin 2022

On ne saurait parler de nos jours d’une quelconque stabilité en République centrafricaine tant que les groupes armés sont actifs dans le pays et surtout dans les corridors qui desservent le pays. Le pays est sous embargo onusien et la sécurité des personnes et des biens est confiés à la Minusca qui promet terre et ciel alors que l’unique source de ravitaillement  est prise en otage par les éléments de la CPC exposant ainsi les populations en une insécurité alimentaire.

En Centrafrique, pays considéré comme un dindon des groupes armés, les actions de grande envergure tardent à être menées par la communauté internationale pour mettre un terme à cette longue crise meurtrière. Aujourd’hui, la souveraineté et la protection de la population sont confiées entre les mains des étrangers qui ne sont pas venus pour se sacrifier pour les populations centrafricaines : «Nous savons tout ce qui se passe dans cette crise. La force onusienne n’est pas venue ici pour faire la guerre contre les groupes armés. Un soldat est celui qui est appelé à donner  sa vie pour protéger ses compatriotes et comment un étranger peut-il mourir pour le salut d’un autre pays ? C’est incroyable. Et c’est cela qui donne le courage et la force aux groupes armés qui n’ont pas peur des menaces et intimidations de cette force qui brille par des déclarations vides d’application des sanctions. Pour preuve à chacun des menaces proférées par la Minusca au lendemain, les groupes armés font aussi une déclaration d’avertissement tant contre cette force que contre le pouvoir de Bangui. C’est un jeu de pingpong qui n’augure pas l’ère de la pacification du pays », a affirmé un politologue centrafricain.

Les Centrafricains doivent chercher de nos jours à regarder dans une même direction au-delà de cette déchirure. Le temps est venu pour que les actions communes soient menées dans ce sens. Certes, ces cicatrices restent dans nos cœurs et ne peuvent pas facilement se faire oublier tant les groupes armés continuent de faire endeuiller les familles. Cependant, avec une grande résilience, on peut tourner la page et fermer les yeux sur ce sombre tableau panoramique. Le temps n’est plus de ressasser le passé, mais d’entrer ensemble dans la politique de reconstruction du pays en mettant un terme à l’impunité, afin de revêtir la robe de noblesse de bonne gouvernance pour l’intérêt de la nation et la RCA sortira de cette boue. Le peuple centrafricain a trop souffert des guerres et massacres des populations. La paix, nous la voulons, pour nous et nos prospérités. Le souhait le plus ardent exprimé par le peuple centrafricain et relayé par les ONG humanitaires est de pacifier ce pays. Cependant, la pacification de la RCA dépend aussi de la protection des frontières car, suite à cette porosité, il ne se passe plus un seul  jour sans que les mercenaires et les armes de guerre ne franchissent nos frontières et la solidarité des pays de la CEMAC mise en cause. Car, comment comprendre que même si le Centrafrique de nos jours traverse les moments sombres de son histoire, les pays voisins devraient travailler à ce que le transfert des mercenaires ne soit plus à la défaveur de la RCA.

Au regard de tout ce qui précède, force de signaler que la souveraineté de la RCA appartient aux Centrafricains eux-mêmes. Les vraies querelles de la classe politique doivent être axées sur le devenir du pays.

Depuis le déclenchement de la crise en décembre 2012, par la formation de la coalition Séléka dans la partie septentrionale de la République centrafricaine, une politique de la terre brulée a été mise en place par ces sanguinaires dont les membres sont nommés dans le gouvernement et dans les institutions républicaines. Dans cette politique de la prédation et de la négation des Centrafricains dans leur propre territoire, il n’y  aura plus de vaste beau et riche territoire au cœur de l’Afrique centrale, mais des petits campements de réfugiés dispersés dans des petits khalifats  au décor annonçant une fin du monde où les épidémies et la pauvreté achèveront le travail que ces criminels ont si bien commencé depuis plusieurs décennies. La naissance de la dernière rébellion de François Bozizé a largement impacté sur le tissu économique du pays en le plaçant dans une situation d’éternel sous-développé.

@Bienvenu ANDALLA

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