LA 7EME REPUBLIQUE A BESOIN DES PREFETS ET DES SOUS-PREFETS A LA HAUTEUR DE LEUR MISSION EN TANT QUE REPRESENTANTS DU POUVOIR CENTRAL AUPRES DE LA POPULATION

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Bangui, le 03 janv.-24

Les préfets et les sous-préfets sont les dépositoires du pouvoir central au niveau local. A ce niveau, ils représentent les pouvoirs publics dans leurs zones de compétence. Ce qui renforce la confiance des populations avec leurs dirigeants à travers leur présence. Le constat actuel fait que certaines préfectures et sous-préfectures manquent de ces représentants du pouvoir central dont les populations pensent qu’elles sont considérées comme des « laissées pour compte »

Si l’on s’en tient aux informations de sources officielles, le dernier mouvement des préfets et sous-préfets remontent à l’année 2017 lorsque Jean-Serge Bokassa était Ministre de l’Administration du Territoire. Ce dernier est parti du Gouvernement et l’eau a coulé sous le pont. Des nouvelles préfectures ont été créées. Certains préfets et sous-préfets sont devenus inefficaces à cause de l’usure du temps passé à leurs postes. En effet, cinq suffisent à un fonctionnaire pour être muté à un autre poste. Tout compte fait, voici sept ans aujourd’hui que les vingt préfectures de la République centrafricaine et les sous-préfectures n’ont pas, pour certaines, des préfets et des sous-préfets et pour d’autres, les mêmes personnalités qui sont là à se tourner les pouces.

La question que d’aucuns se posent c’est de connaître les raisons de ce blocage qui, d’une manière ou d’une autre, pénalise  certaines provinces. Loin de forcer la main au Président de la République, Chef de l’Etat, il est  du devoir du citoyen lambda de participer à la vie politique de la nation en tirant la sonnette d’alarme lorsqu’il le faut pour  signaler une déviance à l’Exécutif. Et cela ne doit pas se faire de mauvaise foi ou pour nuire à l’autorité de l’Etat.

Le Président de la République, à lui seul, ne peut pas tout faire. Il a besoin des bras pour asseoir sa vision politique. Il a besoin des personnalités compétentes, de braves commis de l’Etat, pour l’accompagner dans la conduite de la destinée du pays. Ces compétences, au niveau local, doivent être le nombril du pouvoir central auprès des populations pour que la confiance persiste entre les décideurs, les exécutants et les bénéficiaires.

Etre nommé préfet ne doit pas être considéré comme une récompense pour un quelconque service rendu ou pour des raisons d’appartenance ethnique ou clanique ou encore comme un créneau pour l’enrichissement illicite à défaut de faire partie du Gouvernement.

A l’aube de la 7ème République avec en perspectives des grands chantiers à ouvrir dont ceux des élections locales, la nomination des préfets et des sous-préfets  s’avèrent une exigence pour la bonne organisation desdites élections. Fini le passé. Un nouvel air doit souffler sur le Centrafrique avec des nouveaux acteurs engagés de la vie politique qui peuvent valablement porter mains fortes au Président Faustin Archange Touadera dans son combat pour la renaissance socio-économique de son pays. Une bonne équipe des préfets et des sous-préfets constitue un levain pour les populations de l’arrière-pays dans la quête de la paix et de la concorde nationale. Il est encore temps de changer de paradigme.

                                                                                @Herman Themona

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