Face à la déliquescence du secteur éducatif, des élèves du lycée moderne de Bambari s’auto-forment

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Bangui, le 16 févr. 23

La crise centrafricaine qui a commencé depuis des années a affecté durement toutes les couches sociales en particulier le système éducatif.tel est le cas de la vile de Bambari où les conditions ne sont pas favorables à une éducation à cause de l’insécurité qui sévissent encore dans la ville.

Le lycée de Bambari étaient un lycée de référence à l’époque mais, il fait face en ce moment suite à la crise à des conditions précaires et défavorables à l’épanouissement, les élèves du lycée moderne s’inquiètent de leur avenir. Le manque criant d’enseignants qualifiés, l’insuffisance de table-bancs et l’absence de matériels didactiques, sont les maux qui minent cet établissement secondaire.

Confrontés à ces difficultés, les élèves se voient obligés d’initier un club de soutien pour s’auto-former. Ces derniers dénoncent leur formation au rabais et demandent le soutien de Bangui. « Nous avons de sérieuses difficultés à savoir : le manque des table-bancs et d’enseignants qualifiés. En classe de terminale, nous avons un problème avec notre professeur d’histoire-géographie, qui est notre proviseur. Quotidiennement, il est occupé et ne dispense pas les cours comme il se doit. Donc, nous demandons au gouvernement de nous affecter un professeur titulaire parce que nous sommes en classe d’examen », a souhaité Abdou Karim Amadou, élève en classe de terminale A4’.

Lors de la crie plusieurs jeunes ont été entrainés dans les rebellions d’autres ont abandonné les écoles. Ces crises ont également bouleversé l’avenir de la jeunesse de la Ouaka et les élèves ont beaucoup de lacunes. Conscients, ils ont créé un club soutien en français au lycée moderne de Bambari pour s’auto-former. Le président dudit club vient d’expliquer à ses collègues, l’accord des verbes. « J’ai constaté qu’au lycée, depuis le premier cycle jusqu’au second cycle, quand les enseignants corrigent les devoirs et viennent remettre les copies, il y a toujours des fautes d’accord qui reviennent. C’est ainsi que j’ai décidé de faire ces exercices avec les autres. Malheureusement, les filles ne viennent pas massivement dans ce club », a déploré Mahamat Ali Adam, président du club de français du lycée moderne de Bambari ».

La déperdition scolaire chez les filles demeure une préoccupation majeure dans la Ouaka. Le président du club de français du lycée moderne de Bambari encourage ses collègues filles à doubler d’efforts et les invite à participer au club de français : « J’ai mis sur pied ce club parce qu’il y a des lacunes. Vous allez voir un élève de la classe de terminale qui ne s’exprime pas bien en français. Il n’arrive même pas à construire une phrase. Même pour faire la lecture, c’est tout un problème. Je suis un élève, je ne connais pas tout mais nous avons des aînés qui viennent souvent aider et ainsi, nous progressons. Car, il y a un proverbe qui dit : « c’est en forgeant qu’on devient forgeron »a témoigné Mahamat Ali Adam, président du club de français du lycée moderne de Bambari.

A l’heure où on avance vers les examens de fin d’année, le gouvernement via le ministère de l’éducation doit tout faire pour relancer le secteur éducatif de Bambari, sinon, les élèves ne seront pas compétitifs comme les apprenants des autres localités de la République centrafricaine.

@JLG

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