Bangui, le 19 oct. 20
A quelques mois de la tenue des élections, les démons de la crise mettent en charge leurs batteries pour écourter le mandat présidentiel du présidentiel, en vue d’occasionner le report des échéances électorales et d’imposer une transition politique à leur profit.
Dans un passé récent, l’histoire de ce pays prouve que le second mandat du régime en place a toujours été déstabiliser par les assoiffés du pouvoir à tous les prix sauf celui de la voie démocratique. Et comme dans ce pays, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, la peur est au bout du fil selon les informations à notre disposition.
Les informations qui nous sont parvenues sont très inquiétantes et gravissimes à telle enseigne que l’opinion nationale et internationale vient d’être mise à contribution de ce qui se passe contre le régime de Bangui au niveau de la capitale et certaines régions du pays. Mais comme Bangui est la ville des rumeurs et que parfois, ces rumeurs deviennent une réalité, il donc prendre au sérieux cette menace.
En vérité, si la paix est menacée ces derniers temps, c’est à cause de certains opposants politiques qui se sont regroupés dans une plateforme dans le seul but d’abréger le régime démocratique du président Faustin-Archange Touadéra qui est sur le point d’achever son premier mandat et d’en bénéficier d’un second avec la confiance de son peuple au regard de certaines réalisations qui font la fierté de Centrafrique.
Le plan de ces opposants politiques en perte de vitesse qui savent pertinemment que les élections auront bel et bien lieu, est voué à l’échec. Pour ces opposants qui pactisent avec le diable contre le régime de Touadéra, il faut que la transition ait lieu afin qu’ils bénéficient des postes politiques et profitent des appuis financiers au niveau régional pour renflouer leurs caisses.
Dans cette manigance de putsch contre Touadéra, il semblerait que des séries de réunions se tiendraient ces derniers temps dans un quartier situé à la sortie Nord de Bangui à la résidence d’une personnalité proche de l’opposition. Selon ces mêmes informations de source concordante, plusieurs personnalités font partie des ceux qui veulent chasser Touadéra de son fauteuil présidentiel. Mais pour quelles raisons alors que les urnes vont bientôt sanctionner les bons et les mauvais élèves ?
La stratégie pour clouer par terre le régime de Touadéra, est esquissé. Autrement dit, il y a des regroupements au niveau de l’école Kpangaba vers le quartier Boeing derrière l’aéroport Bangui M’poko, et au niveau du quartier Belle-vue derrière la Colline vers Bangui. Les bandits armés recrutés par ces opposants politiques se sont positionnés dans la localité de Bossangoa et Kaga-Bandoro. En clair, le chef rebelle Alkatim Mahamat de MPC est sollicité pour donner son coup de main pour l’aboutissement de ce projet de déstabilisation.
A en croire les informations de la dernière minute, l’assaut sur Bangui se fera à deux niveaux d’ici le mois prochain. Dans un premier temps, l’équipe armée à partir de la région de l’Ougam va bloquer la route nationale 1 au niveau de Bossembélé, principal axe de ravitaillement de Bangui à partir du Cameroun voisin, en vue de créer une crise économique. Le second plan, c’est l’offensive des éléments de MPC d’Alkatim Mahamat sur Bangui à partir de Kaga-Bandoro. Et au finish, l’invasion finale c’est la résidence du président Faustin-Archange Touadéra qui est visée par les assaillants.
En tout cas, c’est grave et les centrafricains s’inquiètent de ce trouble qui se prépare en ce moment. La semaine dernière selon les sources avérées, plusieurs mercenaires, en occurrence, les anciens militaires du régime Kolingba, ceux de Bozizé voire les éléments d’Abdoulaye Miskine de FDPC, en provenance de Congo-Brazza voisin, sont cueillis par les forces de défense et mis sous les verrous à Bangui pour nécessité d’enquête.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que, ces déstabilisateurs veulent lancer leur assaut contre Touadéra le jour de la convocation du Code électoral et l’annonce du dépôt des candidatures électorales. Tout ceci, c’est pour chasser Touadéra du pouvoir et imposer une transition. C’est grave pour un pays qui se positionne sur la voie de relèvement après une longue crise militaro-politique !
@Herman THEMONA,
