CENTRAFRIQUE : UN PAYS VENDU PAR SES POLITIQUES

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Bangui, le 12 aout 22

Le sentiment qui se lit aujourd’hui sur la figure des Centrafricaines et Centrafricains, en une période où tout le monde est sensible à une cruauté de la vie courante, est purement et simplement le pire désespoir. La femme ne sait à quel saint adresser les pieuses prières du jour et de la nuit, l’homme, non plus,  se demande que mange sa famille au jour après jour. Que faut-il faire en ce cas où les graines ne se ramassent pas sur les herbes comme l’époque de la cigale et la fourmi ?

Le citoyen du pays où les Séléka ont implanté leur idéologie, fait voir au clair, que la marmite manque cruellement des feuilles de manioc, le repas par excellence et par goût, hautement apprécié par les aborigènes. Trouver l’aliment tant aimé  coûte extrêmement cher. Et combien de fois les condiments qui donnent la saveur exquise à la soupe ? Parce que les petites pièces de monnaie sont archi difficiles à les avoir en main d’une acheteuse voire la vendeuse elle-même. A moins de se trouver auprès d’une apparentée à un fonctionnaire œuvrant dans le système des Nations Unies. Celle-là a, la vélocité de répandre les brouillons de CFA à tout vent.

Au marché sur les étals, tout ce que l’œil voit, il a peur d’en demander le tarif tant il se butera à un prix si excessif et démotivant. La tête du porc que l’homme adore tripoter, la marchande ne lésine pas à parler distinctement de 8 à 10.000 f CFA. Qui oserait discuter d’un tel montant ? Ce jour-là, sa famille ne mangerait point le repas de seigneur. Ne fût-ce qu’une seule fois l’année !Ne parlons pas de poisson d’eau douce,  viande fraîche ou boucanée, même le poulet sauvage, etc…Dieu merci, l’alimentation exportée(communément appelé «  repas de sauvegarde »), est arrivée à un moment propice pour rectifier beaucoup de carence, ce qui fait vivre couramment. Mais, coûtant vaillamment son prix d’or aux démunis, ils se grattent les doigts pour se contenter seulement d’envier un seul petit grain.

La guerre imposée à la RCA tombe comme un brin de cheveu dans la sauce des autochtones. Ils se battaient déjà avec force fureur pour s’en sortir parce qu’embourbés dans des brindilles inextricables. Maintenant qu’ils s’y trouvent main et pied liés, que peuvent-ils vraiment faire de bon ? Les aider d’avantage à  s’embourber au maximum ? Les espaces cultivables sont strictement interdits par ceux que l’on connaît désormais, mais comment les châtier ?  Ce qui veut dire que les rentabilités habituelles des champs productifs ne peuvent plus absolument rien proposés pour nourrir l’homme qui se meurt.

@Herman THEMONA

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