Centrafrique : Touadéra table toujours pour la fin de l’impunité et la promotion de la justice pour tous

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Bangui, le 30 sept.-20

La paix en Centrafrique passe par la réconciliation entre les communautés chrétiennes et musulmanes, entre les victimes et les miliciens qui ont commis des exactions aux populations civiles sans défense. Vu l’extrême gravité des violences perpétrées par les milices depuis 2013,  la fin de l’impunité et la justice sont les conditions sine qua non d’une réconciliation et d’un retour à une paix en Centrafrique. 

Les condamnations unanimes de la communauté internationale, des ONG, des organisations humanitaires, des politiques et des évêques centrafricains ont leur importance, mais elles ne suffisent pas à réparer les crimes de sang, les crimes contre l’humanité, les violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants, les actes de tortures orchestrés par les milices.

Il est indispensable que les tribunaux, qu’il s’agisse de la Cour pénale spéciale centrafricaine ou de toute autre instance compétente, la justice française pour la personne interpellée le 15 septembre 2020 dans le Doubs, par exemple (un ancien officier de la garde présidentielle du président Bozizé et chef de milices anti-balakas), se saisissent des affaires qui leur sont soumises en allant jusqu’au bout des procédures. Il ne faut pas donner le sentiment au peuple centrafricain, aux victimes que ces crimes restent impunis, comme l’a souligné le président Touadéra par ses multiples déclarations à la nation.

L’impunité est susceptible de conforter les milices dans leurs comportements et d’ouvrir la porte à des règlements de comptes, à des vengeances personnelles, à des exécutions sommaires de la part des victimes. On assiste dans certains quartiers des grandes villes ou certains villages font  des « chasses à l’homme ». Et c’est ce que le régime de Touadéra depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat condamne avec vigueur.

L’intervention de la police ou des soldats de la MINUSCA et de la FACA permettent toujours d’éviter les crimes perpétrés par les criminels. Ainsi, des personnes ont été battues à mort ou jetées vivantes au fond de puits. Il s’agissait, parfois, d’innocents comme s’en est le cas sous le régime sanguinaire de Djotodia.

La force du droit est de garantir un procès équitable aux auteurs de crimes tout en permettant de sanctionner des actions qui ont porté atteinte aux droits humains les plus élémentaires. Touadéra s’est engagé dans cette dynamique avec la machine judiciaire qui est en marche en ce moment contre les auteurs des crimes.

La fin de l’impunité pour les crimes les plus graves n’est, aux yeux des Centrafricains pour qui la réconciliation, après tant de souffrances endurées,  va demander un effort considérable, que justice et réparation.  Ce sont les réflexions qu’inspire notre Rédaction avec les arrestations des criminels et la récente arrestation à Besançon en France de cet ancien officier de Bozizé de la garde présidentielle, mis en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité ». Il s’agit d’Eric Danboy Bagale.

@Bienvenu ANDALLA,

 

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