Centrafrique : Que nous dit le comité d’organisation du dialogue républicain de l’avancée des préparatifs?

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Bangui, le 15 sept. 21

Des voix discordantes sur le dialogue républicain en préparation après l’installation des membres du comité d’organisation qui ne  situent pas encore l’opinion nationale et internationale sur l’avancement des travaux de préparation. Les acteurs politiques ne sont pas tous d’accord sur le format des préparatifs du dialogue national. Si certains saluent l’initiative voulue par le président Touadéra, d’autres jugent inopportun ce dialogue et appellent le comité d’organisation à présenter régulièrement à la presse l’état d’avancement des choses en leur sein.

Au début de ses consultations, le président Touadéra, avait tendu une oreille attentive à toutes les couches politiques et non aux groupes armés  réfractaires surtout de la (CPC). « Il y a un vrai besoin de dialoguer dans le pays, les Centrafricains ont besoin de se parler. Mais ce qui est sûr, on n’a pas besoin de discuter avec les criminels de guerre dont leur place est à la prison », a affirmé le président Touadéra.

Mais depuis lors, les voix s’élèvent pour s’interroger sur l’avancée des travaux préparatifs. Eric, à la sortie d’une réunion politique, préparant la rencontre prochaine avec les membres du comité d’organisation de ce dialogue, fustige l’issue de ce dialogue qu’il qualifie de « fiasco » « Depuis plus de trente  ans, on se bat toujours pour la paix et le développement du pays, on n’arrive pas à régler le problème. Ce dialogue attendu ne produira rien si le comité d’organisation préparait mal les choses ! », Indique un leader de la société civile, catégorique.

Pour sa part, les entités politiques, les associations et groupes de la société civile, tiennent à ce que l’ordre du jour de ce dialogue soit bouclé ensemble avec les parties prenantes. « C’est le pouvoir qui a initié les choses et qui a mis en place ce comité d’organisation. Il faut qu’on nous situe régulièrement sur l’avancée des travaux préparatifs. Il s’agit des Centrafricains qui doivent résoudre leur problème, il ne faut pas tergiverser », souligne-t-il.

Plus serein, un universitaire analyse la démarche du Comité d’organisation. « Je m’interroge sur l’efficacité des préparatifs. Ils auraient pu procéder aux consultations parti politique par parti politique, les organisations de la société civile, les membres de la diaspora. Si c’est pour parler de questions sociopolitiques, sécuritaires et économiques, c’est du ressort de tous les Centrafricains de trouver les solutions à la crise. Si les choses ne sont pas claires au niveau du Comité d’organisation, je ne vois pas bien ce que nous irons faire dans un dialogue, parce que nous avons empilé des dialogues, les résolutions existent, il suffit de les mettre en application ».

Ceci reste incompréhensible, intolérable et difficile ce que nous constatons. Le comité d’organisation a élaboré un agenda pour situer l’opinion sur la date de la tenue de ce comité. On ne communique même pas sur l’avancement des travaux. Au moment où nous mettons cet article sous presse, toutes les parties prenantes à ce dialogue n’attendent que le jour-j de ce dialogue.

Il s’agit maintenant au comité d’organisation de faire montre de responsabilité afin d’informer la presse régulièrement sur la bonne avancée des choses dont les résultats sont pertinents, et c’est tout ce que les Centrafricains recherchent. Malgré ce constat de manque de communication, le Comité d’organisation n’a pas pris de plomb dans l’aile, au contraire, il compte surprendre. Mais seul le peuple Centrafricain devrait sortir gagnant. Tout sera fonction du grand leadership du Chef de l’Etat Centrafricain, qui est l’initiateur de ce dialogue seulement les Centrafricains ont déjà exprimé leur volonté depuis le Forum de Bangui en passant par la constitution du 30 mars de mettre un terme à l’impunité source des maux de ce pays.

@NGBA DOUROU,

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