Centrafrique : Que cache la présence renforcée des militaires français ?

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Bangui le, 20 juin 20.

Au moins 2 000 soldats français, dits « béret vert » sont arrivés ces derniers temps à Bangui et cela à l’insu des hauts dirigeants du pays. Que se trame-t-il derrière cette massif déploiement des forces françaises dans le pays alors qu’aucune demande formelle n’a été adressée en ce sens ?  Il y a anguille sous roche et le peuple centrafricain doit demeurer en permanente alerte.

Du jamais vu sous d’autres cieux. Des militaires étrangers débarquent incognito dans  un pays souverain, qui n’est pas en état de guerre et qui n’en a aucunement exprimé la demande. Que sont-ils venus faire en Centrafrique, ces bérets verts renommés être des casses tout, des présumés assassins qui ne font qu’à leur tête dès qu’ils sont lâchés comme des chiens enragés par leur hiérarchie ? Ce que le centrafricain sait d’eux est qu’ils n’ont rien à envier ni à regretter de la vie, cette vie qui leur a joué le sale tour pour qu’ils soient des «  », c’est-à-dire non reconnus par leurs géniteurs et qui se sont engagés dans l’armée française  pour la vie ou la mort.

D’ailleurs ce sont des mort-vivants qui se baladent sous les treillis français, sans inquiétude, sans foi ni cœur, capables de semer le mal partout où ils passent puisqu’ils n’ont rien à gagner ni à perdre en attendant leur mort qu’ils souhaitent ardemment. La venue non désirée de ces soldats français confirme l’hypothèse que la France est en train de manigancer quelque chose en RCA. Cette manigance n’aboutira pas. Elle n’a aucune chance d’aboutir dans la mesure où tout le peuple sait et connait les louches agissements de la France qui ne fait guère rien pour l’émergence, pour ne pas dire le développement de la RCA.

Alors que le pays avance à grand pas vers des moments capitaux de, et pour son histoire : les prochaines élections pour consolider sa jeune et fragile démocratie, ce qui a motivé beaucoup de généreux  pays à voler au secours de cette pauvre RCA avec des contributions louables telle que celle du Japon qui vient d’octroyer 1,4 milliard de F cfa, ce que la France ne fera jamais, voilà qu’elle est en train de tout chambouler rien que par mauvaise foi. La France, au risque de le répéter, doit savoir et comprendre que la mondialisation est déjà là. Le néocolonialisme doit être à jamais banni, la démocratie propulsée. Ce n’est que cela, pas autre chose au cœur des Centrafricains.

Les dirigeants du pays, précisément le Pr Faustin-Archange Touadéra, doivent discerner ce qui est, ou pas, la volonté du peuple et agir pour s’y conformer. C’est le peuple centrafricain qui avait voté en 2015-2016, pas celui de la France. C’est ce même peuple, avec l’addition des jeunes qui ont maintenant atteint l’âge de voter, qui va bientôt aller aux urnes exprimer cette même volonté, une volonté manifeste, immuable et qui demeurera toujours, celle de ne plus faire confiance à la France et de diversifier, voire faire des préférences pour les besoins diplomatiques du pays, tant bien même que les français voudront s’imposer à tout prix. Peine perdu. A bon entendeur, salut.

@Jacques KOSSINGOU,

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