Bangui, le 02 décembre 21
On se demande souvent si choisir un métier c’est par vocation ou par suivisme et nécessité ? Cette question aussi banale trouve son plein sens avec la dernière sortie médiatique de certains avocats facilement manipulables par les anciens ennemis du pouvoir membre de la COD-20. Or, dans un pays de droit, ce sont ces hommes en noir qui doivent aider les populations à vivre selon les règles de l’art. Il s’agit surtout en cette période liée à la réconciliation que les avocats de Centrafrique soient extrêmement vigilants car des véritables loups politiques habillés en toge sont en action au sein de la corporation pour des desseins obscurs et dangereux pour la paix. Voici joint le communiqué de ceux qui sont restés fidèles à la nation.
COMMUNIQUE DE PRESSE DES AVOCATS DISSIDENTS A LA GREVE DES AVOCATS
Le ciel politique centrafricain s’éclaircit de plus en plus, en dévoilant certains acteurs du cercle des opposants, jusqu’ici astucieusement embusqués. En effet, la rentrée fracassante en scène du Barreau de Centrafrique sans justification juridique avérée, est l’illustration incontestable que le pays n’a pas encore fini de nous révéler tous ses secrets profonds. Ainsi, certaines questions de fond méritent tout de même d’être posées, à savoir : Comment expliquer ce brusque panurgisme politique du Barreau de Centrafrique ? Pour quel prix se sont-ils versés dans cette forfaiture dommageable, pour une profession aussi noble, la profession de Jésus-Christ, le fils du Dieu vivant ?
Il est tout de même très regrettable que des praticiens du droit que sont les avocats se laissent infectés par le virus politique centrafricain, un virus plus virulent que l’actuel variant« Omicron » de la pandémie à Covid-19, Ne dit-on pas que lorsque la politique rentre par la grande porte, le droit sort par la fenêtre ?
En effet, il n’y a rien de juridique dans cette extravagance exubérante des avocats, et ceci, depuis la décision de la grève prise par le Bâtonnier sans concertation préalable avec les membres du conseil , en passant par les réactions frénétiques sur les réseaux, émanant de certains avocats politiquement aigris, jusqu’à l’intrusion ridicule de TIANGAYE, lassé de la lenteur de la marche de COD-2020 vers la soupe. Un véritable loup garou dans la bergerie. Ainsi, le Barreau de Centrafrique se gangrène.
Mais de quoi s’agit-il dans le domaine du droit strict ?
Son Excellence, Monsieur HASSAN BOUBA, Ministre Chargé de L’élevage et de la santé animale, qui vient d’être promu à raison, à titre exceptionnel dans l’ordre national de mérite centrafricain, au grade de Commandeur a été de manière inopportune arrêté et placé en garde à vue du 19 au 26 novembre 2021 à 10h 00, par le Cabinet d’Instruction N°1 de la Cour Pénale Spéciale( C.P.S), et relaxé le 26 novembre à 13h00, après avoir purgé les délais de garde à vue et même au-delà du temps légal, sans qu’aucune une autre charge ne pèse sur lui.
Ainsi, contre toute attente, les avocats se sont mis en grève dans les conditions décrites plus haut, nonobstant le fait, qu’ils ne s’étaient pas mis en grève à sa nomination entant que Ministre. Pure bouffonnerie !
Pire encore, comment comprendre, il ya quelques temps le silence observé par ces mêmes avocats devant l’entrave flagrante et grave à l’action de la justice par l’opposition, dans le cas de la levée d’immunité parlementaire des députés ZIGUELE, DOLEGUELE et NZINGAS ? N’est-ce pas la preuve patente d’une politique de deux poids, deux mesures !
En tout état de cause et pour un praticien de droit averti, s’il y a griefs en la matière, on doit les régler dans le cadre strict de la loi N°18-000 du 02 juillet 2018, portant règlement de procédure et de preuve devant la Cour Pénale Spéciale de la république Centrafricaine, en tirant les conséquences de droit, s’agissant d’un Ministre en fonction qui est poursuivi. L’acte des rues qui devient récurrent au barreau de Centrafrique, et envisagé en plus de manière précipitée, est l’apanage des hommes de rues et d’autres marginaux, et ne pouvaient être envisagé que lorsque toutes les voies légales de recours sont épuisées. Ici encore, les avocats se sont fourvoyés. Et pour cause.
En réalité, les actes impétueux de la C.P.S, doublé par la mobilisation haletante et illégale du bâtonnier et ses quelques affidés, soutenus par l’irruption rocambolesque sur le podium de TIANGAYE, et couronnés par le regard complice de la MINUSCA, mettent à nu et en plein jour l’ampleur et la profondeur du plan machiavélique de déstabilisation d’un régime démocratiquement élu et en œuvre pour le ré enchantement du rêve centrafricain. A cet effet, il convient de rappeler aux incrédules que la parole sainte déclare que « toute manœuvre macabre contre un fils de Dieu, qui est dévoilée est nulle et de nul effet). Qu’il s’attende alors au phénomène du retour à l’envoyeur.
C’est pourquoi, les avocats dissidents, respectueux de leur serment :
- Dénoncent avec véhémence ces comportements crapuleux qui s’inscrivent à l’antipode de la noblesse de la profession d’avocat ;
- Demandent aux avocats d’être extrêmement vigilants car des véritables loups politiques habillés en toge sont en action au sein de la corporation pour des desseins obscurs et dangereux pour la paix ;
- Attirent l’attention du Ministre d’Etat sur l’objectif du barreau de Centrafrique qui est celui de présenter le Président de la République comme un hors la loi, et partant, d’organiser une campagne de soulèvement populaire à partir de la justice, afin de faire le lit au coup d’Etat en gestation;
- Demandent, enfin que la C.P.S dise le droit et le droit seul, conformément à l’impunité zéro prônée par son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA, Président de la République, Chef de l’Etat.
Fait à Bangui, le 02 décembre 2021
Les Dissidents
